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18 décembre 2006

Bilan 2006

Encore une nouvelle année qui s'en va. C'est déjà la 4ème pour Why Not. J'en ai passé des heures à écouter de la musique et pas mal d'autres à écrire ! Et encore, pas assez à mon goût. J'ai toujours l'impression de ne pas avoir assez de temps pour tout faire, de ne pas avoir assez de temps pour découvrir de nouvelles choses. Mais bon, je pense qu'on est un peu tous logés à la même enseigne : quand on a une passion, on trouve qu'on a jamais assez de temps à lui consacrer. Et tant que cette passion sera là, Why Not continuera à exister.

Et cette année encore, il y avait le choix parmi beaucoup de beaux albums. Comme d'habitude, je suis sûr d'en avoir raté pas mal, mais au moins j'ai réussi à en capturer quelques uns dans mes filets. Comme toujours, je compte aussi sur vous pour me faire découvrir vos coups de coeurs. J'en profite en passant pour vous remercier pour vos mails et même si j'ai un peu de mal à trouver le temps pour répondre, j'en tiens toujours compte et j'essaye toujours d'écouter ce que vous me suggérez. Même si je ne donne pas forcément toujours suite...

Pour en revenir à cette année, on a encore eu droit à notre petit lôt de révélations. Heureusement, il y en a encore. Heureusement, certains prennent encore le risque de produire des gens inconnus, prennent le risque de mettre de l'argent sur une musique qu'ils ne sont pas sûrs d'arriver à vendre. Mais ça devient de plus en plus rare. Ce qui fait que dans notre beau pays, pas mal de groupes galèrent. Qu'ils soient bons ou mauvais n'est même pas le problème. Le plus dur c'est de se faire entendre. Alors pour ça, il y a de nouveux moyens, qui échappent encore aux gros labels, pour le moment. Les Myspace et autres sites du même genre sont une vraie mine d'or. Demandez un peu à Kamini le génial rappeur des champs, qui sans un sous et avec trois bouts de ficelles a réussi à sortir du lot. Son Marly-Gomont doit être une des videos musicales les plus vues sur le net cette année. Mais les majors sont déjà sur le coup et rachètent à tour de bras tout ce qui diffuse de la video ou du son sur internet, juste histoire de ne pas rater la prochaine poule aux oeuf d'or. Quand cette source là sera tarie, il faudra en trouver une autre. Mais le bon côté de la chose, c'est que ça va permettre à certains de sortir de l'ombre, les plus originaux, ceux qui afficheront le mieux leur différence. Il en sortira forcément quelques nouveaux talents dans les années à venir.

En ce qui concerne les révélations, Pour moi, chez les français c'est Grand Corps Malade qui remporte la palme, par l'originalité de son album et par ses textes magnifiques, il donne le frisson. Sinon, la Pop joyeuse de The Spinto Band ou The Isles qui réinventent les Smiths sont aussi de belles nouveautés. Dans un genre opposé, I Love You, But I've Chosen Darkness nous fait aimer à nouveau le noir. Mais pour moi, cette année est surtout celle des confirmations, avec les superbes albums des Strokes, de Mogwai, Broken Social Scene ou TV On The Radio, entre autres. Chez les français, j'ai surtout craqué pour Kaolin qui nous offre un album vraiment énorme. Sans oublier Olivia Ruiz ou Phoenix qui avancent à pas de géants. Bref, les beaux albums pullulent, comme celui des Nits, ces inépuisables génies de la Pop ou encore Venus qui arrivent à nous donner le grand frisson. Mais pour moi, l'album de l'année, c'est Les Promesses de Debout Sur Le Zinc, un disque capable de rendre heureux tous ceux qui l'écoutent.

Voilà mon bilan pour cette année 2006. Comme d'habitude, vous y trouverez sûrement des choses que vous n'aimez pas et il y manque forcément des gens que vous aimez. Ca tombe bien, comme ça on pourra encore discuter de musique l'an prochain. D'ailleurs, n'hésitez surtout à m'écrire, ça fait toujours plaisir. Même si c'est pour m'insulter. Si, si, ça arrive ! Mon prochain bulletin météo musical devrait paraitre le 8 janvier 2007. En attendant, bonne fêtes et par avance, bonne année 2007.

A+

Thierry

Best Of 2006
Archie Bronson Outfit : Derdang Derdang Dans la même veine que leurs copains de Clinic, Archie Bronson Outfit crée une musique physique et nerveuse. Une musique incroyablement électrique, capable de vous mettre les nerfs en pelote, de vous dresser les cheveux sur la tête en vous donnant envie de danser comme un damné. Une des plus belles surprises de 2006. La chronique	Broken Social Scene : Broken Social Scene Comment inventer une musique passionnante à partir du chaos ? Broken Social Scene a trouvé la recette en arrivant à canaliser 200 idées différentes par chansons. Le genre d’album où chaque écoute permet de découvrir de nouvelles facettes. Inépuisable. La chronique	Clinic : Visitations A force de tricoter ces ambiances hallucinées et presque tribales, Clinic a réussi avec Visitations à trouver son centre de gravité. Cet album stressé et parfois stressant, agace autant qu’il impressionne. Il fera du bien à tous ceux qui aiment parfois se faire mal. La chronique	Death Cab For Cutie : Plans Je crois que je n’arriverai toujours pas plus à expliquer pourquoi j’aime autant ce groupe là. Leur Pop dégage une harmonie, une sorte de paix et de beauté qui n’appartient qu’à eux. Ils visent le cœur. Et ils touchent le mien. La chronique
Debout Sur Le Zinc : Les Promesses Pour moi, c’est l’album de l’année. Leurs textes me touchent autant que leur musique qui nous fait traverser toute l’Europe et nous entrainer plus loin encore. Ce disque là est un concentré de bonheur, une invitation à vivre sa vie en grand. Les Promesses est le genre de bonne nouvelle qu’on a envie de partager avec la terre entière. La chronique	The Decemberists : The Crane Wife Les Decemberists ne font pas de chansons, il content des histoires en musique. A mi chemin de la Pop et du théatre, ils inventent tout un univers d'une richesse incroyable. The Crane Wife prouve qu'une musique ambitieuse peut aussi être abordable. A ne pas rater. La chronique	Grand Corps Malade : Midi 20 Plus la peine de le présenter. La grande révélation française de l’année c’est lui. Ses mots frappent bien plus fort et bien plus juste que tous ceux des rappeurs de l’hexagone. Parce qu’il ne se contente pas de parler de sa vie uniquement pour ses potes, il nous parle à tous et ses textes en deviennent universels. La chronique	I Love You But I've Chosen Darkness : Fear Is On Our Side Ceux là sont plutôt difficiles à situer dans le paysage. Leur musique sombre et brumeuse les rends difficile à cerner. Mais elle déborde surtout de classe et de talent. Ils créent une musique du XXIème siècle qui reprend l’histoire là où des groupes comme Joy Division ou The Cure l’avait abandonnée au début des années ‘80. La chronique
The Isles : Perfumed Lands Dignes héritiers des Smiths, les américains de The Isles perpétue cette tradition d’une Pop à l’anglaise, romantique et illuminée d’arpèges de guitares irrésistibles. Quand en plus les mélodies sont à la hauteur de l’illustre référence, c’est un régal. La chronique	Kaolin : Mélanger Les Couleurs Sincèrement, je n’en attendais pas autant de Kaolin. Mélanger Les Couleurs est la très belle surprise du Rock français en 2006. En mélangeant les couleurs de ses deux premiers albums, Kaolin réussit à trouver l’équilibre parfait entre douceur et colère, entre harmonie et décibels. Et avec Partons Vite, ils nous offre en plus le single le plus délicieusement désespéré de l’année. La chronique	Mogwai : Mr Beast En se recentrant sur leurs qualités, les 4 de Mogwai nous offrent un concentré de tout ce qu’ils savent faire de mieux. Le résultat est mémorable. Une fois de plus, leur musique nous embarque, invente des mondes, en détruit d’autres et fini par nous redéposer sur la terre ferme. Perdus mais heureux. La chronique	Nits : Les Nuits Ca fait maintenant plusieurs décennies qu’ils font une musique intelligente qui semble flotter au dessus des autres. Et ça fait tout aussi longtemps qu’ils sortent chef d’œuvre sur chef d’œuvre pour une poignée de fidèles. Mais quel bonheur de faire partie de ceux là. Essayez d’écouter Les Nuits, vous comprendrez. La chronique
Phoenix : It's Never Been Like That Phoenix sort l’album Pop parfait. Autant de mélodies irrésistibles que de titres. Un charme incroyable et un savoir faire de vieux briscards. Le monde leur appartient. La chronique	The Rapture : Pieces Of The People We Love Joueur, charmeur et surtout efficace. Cet album est un concentré de chansons totalement irrésistibles, entre Electro, Pop et Rock. Pour danser, pour rêver et pour chanter. Avec Get Myself Into It en prime, un des singles les plus réussis de l’année. La chronique	Olivia Ruiz : La Femme Chocolat A croquer. Franchement, La Femme Chocolat est un album délicieux, plein de chansons variées qu’Olivia Ruiz habite différemment à chaque fois. En plus d’un tempérament qu’on sent vibrer de partout, elle donne l’impression d’avoir une palette de tons inépuisable. On craque forcément pour cette femme là. La chronique	The Spinto Band : Nice And Nicely Done Nice And Nicely Done le bien nommé ressemble à un soda. Sucré, délicieux, il est plein de petites bulles qui éclatent joyeusement. Un concentré de mélodies réussies et de refrains qui s'imposent dans la mémoire. La chronique
The Strokes : First Impressions Of Hearth Ils progressent à chaque album. Plein à raz bord d’hymnes Rock parfaits, celui là est clairement appelé à devenir un classique. Plus on l’écoute, plus on l’aime. Et plus on est pressé d’entendre la suite de l’histoire des Strokes. La chronique	TV On The Radio : Return To Cookie Mountain Encore eux. Parce que ce groupe là est vraiment différent. Parce qu’il traite la musique comme personne d’autre. Parce qu’il la tord, la plie, la malaxe et lui donne des formes et des couleurs nouvelles. Return To Cookie Mountain ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà : ce groupe est important. La chronique	The Veils : Nux Vomica Eux aussi semblent abonnés à faire partie de mes albums de l’année. Après un premier album impressionnant de maturité, ils nous reviennent totalement différents. Nouveau line up et orientation musicale différente. Résolument Rock, Nux Vomica confirme que quel que soit le style, Finn Andrews possède un vrai talent qui se fout des frontières entre les genres. La chronique	Venus : The Red Room Pour The Red Room, Venus a pris une direction pas forcément facile. Le groupe a délaissé sa Pop amicale pour lui préférer le dépouillement et l‘exigence. Une fois l’aridité des premières écoutes passées, plus on écoute plus on admire. Juste avant de succomber. La chronique

M. Ward : Post-War M. Ward nous raconte sa vision de l'après guerre. Cette histoire universelle du type qui part à la guerre convaincu et revient détruit - ou ne revient pas. Mais la qualité principale de M. Ward, c'est de traduire en quelques chansons tous les sentiments traversés et de nous les faire vivre vraiment. Du grand art. La chronique