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10 juillet 2006


Deux très beaux albums pour ce début d'été : après pas mal de détours, The Divine Comedy retrouve enfin toute sa magie et Phoenix prouve que quand le talent est là, il n'y a besoin de rien d'autre pour faire un grand album.




The Divine Comedy : Victory For The Comic Muse


Titres

To Die A Virgin
Mother Dear
Diva Lady
A Lady Of A Certain Age
The Light Of Day
Threesome
Party Fears Two
Arthur C. Clarke'S Mysterious World
The Plough
Count Grassi'S Passage Over Piedmont
Snowball In Negative


On a beau avoir une affection toute particulière pour Neil Hannon et son Divine Comedy, il a quand même déjà réussi à carrément nous agacer avec ses boursouflures orchestrales. Mais ce qui fait sa valeur et son caractère unique, c’est qu’il a encore plus souvent réussi à nous éblouir avec ses chansons Pop parfaites ou ses arrangements grand luxe. Tout repose sur ce subtil équilibre entre les mélodies Pop et les cordes qui les accompagnent toujours.

On l’a vu flirter avec le Rock, pour revenir à des choses nettement plus orchestrées sur Absent Friends. Victory For The comic Muse est entre les deux. Comme sur les tout premiers albums de Divine Comedy. Comme si la boucle était bouclée et qu’après une multitude d’expériences et de dosages divers, Neil Hannon s’était finalement aperçu que sa formule magique, il l’avait déjà trouvée depuis longtemps, depuis le commencement.

Même le titre de ce nouvel album confirme cette impression. Le tout premier album de Divine Comedy, passé totalement inaperçu en 1990 s’appelait Fanfare For The Comic Muse. En 2006, 16 ans après, avec les mêmes ingrédients qu’au tout début et une notoriété autrement plus importante, on peut considérer que c’est une victoire. Et en ayant de nouveau réussi à doser idéalement tous les ingrédients de sa musique, il nous offre un Victory For The Comic Muse qui fera date dans sa discographie. Avec plus que jamais cette impression de toucher à une musique intemporelle, indémodable.

Victory For The Comic Muse nous entraîne à nouveau dans l’univers si personnel de Neil Hannon, dans ce monde qui arrive à être à la fois tout en harmonies et en dissonances. Un univers qui peut paraître parfois un peu démodé ou décalé, tellement il est hors des modes. Mais surtout, ce nouvel album est tout simplement un des meilleurs de Divine Comedy. Reprenant tous les meilleurs ingrédients de son passé, Neil Hannon nous offre ici une sorte de best of de lui-même, qui serait composé uniquement de chansons inédites. Et le résultat est d’une beauté incroyable, d’une maîtrise parfaite. Là, il laisse la concurrence très loin derrière.

Que ce soit l’imposant To Die A Virgin, Mother Dear et son délicieux banjo (oui, même un banjo peut être délicieux chez Divine Comedy), le très classique single Diva Lady, le séduisant Arthur C. Clarke’s Mysterious Wolrd, tout sent la classe. Et puis il y a toujours ces ballades délicates au charme toujours un peu triste (A Lady Of A Certain Age, histoire d'une vieille dame anglaise qui donne envie de se précipiter chez sa grand-mère pour la serrer dans ses bras, The Light Of Day ou le vibrant Snowball In Negative). Et ces petites pièces montées orchestrales et ouvragées qui sont devenues sa marque de fabrique (The Plough).

Neil Hannon a retrouvé sa formule magique avec un plaisir évident. Sa s’entend, ça se ressent par tous les pores de la peau. Et son plaisir devient forcément le nôtre. Victoire est un mot qui convient bien à un disque aussi brillant que celui là.


Pour plus d'nformations, le site officiel : www.thedivinecomedy.com




Phoenix : It's Never Been Like That

Titres

Napoleon Says
Consolation Prizes
Rally
Long Distance Call
One Time Too Many
Lost And Found
Courtesy Laughs
North
Sometimes In The Fall
Second To None


Le précèdent Alphabetical avait déjà laissé une belle impression. Comme la sensation qu’avec Phoenix, on tenait un autre groupe français qui pouvait compter. Et pas seulement ici. Pour preuve, Phoenix vend des albums partout, mais c’est peut être encore en France qu’il est le moins connu. Il n’y a plus qu’à espérer que It’s never Been Like That clarifie les choses et les impose ici aussi.

Parce que ce nouvel album risque fort de marquer une étape importante dans la courte histoire de Phoenix. En se mettant volontairement en danger en s’expatriant dans un studio à Berlin, sans aucun morceau écrit à l’avance, le groupe a tout misé sur l’urgence et la spontanéité. Ca aurait pu rater. C’est une réussite totale. Comme son titre le laisse supposer, It’s never Been Like That ne ressemble plus au Phoenix qu’on connaissait. On ne les avait jamais entendus sonner comme ça avant. Cette fois, le son est devenu plus franchement Pop, encore un peu plus loin de l’Electro. Cette fois, tout se trouve recentré autour du traditionnel trio guitare, basse et batterie, naturellement plus simple et brut. Et l’absence de préparation et de calcul donne un disque frais et spontané. Des guitares claires, des mélodies qui s’imposent. Aujourd’hui Phoenix pose son style et impose sa marque. Et It’s never Been Like That devient du même coup un des meilleurs albums de Pop à guitares de cette première moitié d’année.

Pour preuve, ce Napoleon Says limpide, qui sonne comme une évidence : Phoenix a aujourd’hui une autre carrure. Même chose pour Consolation Prizes, qui sonnerait presque comme un Babyshambles enfin clean qui aurait réussi à canaliser toute son énergie. Une Pop dynamique, spontanée et enthousiaste, voilà un peu la définition de ce disque là. Je ne sais pas comment Phoenix a réussi cet exploit, mais chaque chanson ressemble à un classique. Difficile de croire que ces chansons là n’ont pas été écrites, puis réécrites et retravaillées plusieurs fois, tellement elles sont idéales. Et au milieu de tout ça, on trouve des morceaux encore plus marquants, comme le génial Long Distance Call où une petite touche d’Electro vient faire la différence, One Time Too Many et son petit côté Surf-Pop et sa mélodie délicieuse qui rappelle le Nada Surf de Let Go. Et que dire de Sometimes In The Fall, le titre le plus Rock du disque qui donne envie que Phoenix explore un peu plus ce terrain là, juste pour voir jusqu’où ils pourraient nous entraîner. Et juste pour voir ce qu’ils seraient capables de faire en dépassant cette limite là. Parce ce que finalement, It’s never Been Like That donne déjà un plaisir énorme, mais il donne surtout l’impression que Phoenix n’en est qu’au début de son histoire et pourra bientôt nous en donner beaucoup plus.


Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.wearephoenix.com



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