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19 décembre 2005

Bilan 2005


Et comme chaque fin d’année, voilà un petit bilan de l’année passée. Ca fait maintenant 3 ans que Why Not existe. Ca peut paraître peu, mais pour moi, ça commence à faire un sacré bail. Une somme de boulot dont je ne me rend compte qu’à l’heure de ce bilan annuel (encore pas loin d’une centaine d’albums et DVD chroniqués en 2005). Comme je l’ai déjà dit en fin d’année dernière, ce site a depuis longtemps dépassé toutes mes espérances. D’abord parce que je n’en avais quasiment aucune au départ et puis surtout parce que jamais je n’aurai imaginé partager ma passion de la musique avec autant de monde et avoir autant de contacts. Pour info, Why Not devrait dépasser les 10 000 connections ce mois ci. Peut être même avant que ce bilan soit publié. Une sorte de seuil psychologique qui fait (très) plaisir. Je tenais d’abord à toutes et tous vous remercier pour votre fidélité à mes chroniques et pour vos mails (d’encouragement, le plus souvent) qui me permettent de mieux connaître mes visiteurs. Vous êtes de plus en plus nombreux à me faire savoir que vous venez sur Why Not toutes les semaines. Pour moi, c’est une vraie fierté de pouvoir continuer à vous accueillir sur ce site purement perso, totalement indépendant et surtout sans aucune pub. Alors encore merci à vous.

Pour la petite histoire, Why Not a été créé presque par hasard, dans une période un peu creuse où j’avais du temps à perdre. J’ai toujours eu dans l’idée d’écrire sur la musique mais sans jamais prendre le temps de creuser la question. Et l’idée de créer ce site m’est un jour tombée dessus. Entre la décision et la création du site et de ma première chronique (1er album de Faultline et le DVD Final Fling de Big Country), il s’est passé 3 ou 4 jours. On peut donc dire que c’est arrivé brutalement. Je me rends compte aujourd’hui que le facteur déclenchant à sûrement été la mort de Stuart Adamson et la sortie du DVD de Big Country qui a suivi. L’envie de parler de ce groupe là a été la plus forte. Il fallait que ça sorte. La suite vous la connaissez, c’est une nouvelle page toutes les semaines (ou presque).

Pour en revenir à 2005, comme chaque année, on a eu droit à quelques albums vraiment brillants, à pas mal de bonnes choses et aussi à beaucoup de mauvaises. Cette dernière catégorie, j’évite d’en parler. Parce que casser un album c’est facile, ça peut même être marrant, voire jouissif (surtout quand on a claqué 20€ pour l’acheter), mais ça n’apporte pas grand chose finalement. Ce qui m’intéresse, c’est de partager les bonnes choses. Il y a déjà largement de quoi faire rien qu’avec ça.

A ce propos, continuez à me proposer des choses à découvrir. The Album Leaf est arrivé sur Why Not comme ça, par l’intermédiaire d’un mail. Et ça a donné une chronique et un des meilleurs disque de 2005, en ce qui me concerne. Comme d’habitude, mes choix sont arbitraires et ne correspondront probablement pas complètement aux vôtres. Mais pour moi, cette sélection regroupe tous les disques qui me semblent les plus intéressants, dans des styles très différents. Peut être pas forcément toujours les meilleurs (c’est quoi meilleur ?), mais ceux que j’écoute le plus souvent, avec toujours le même plaisir et que je pense écouter encore pendant pas mal de temps sans me lasser.

Encore une fois, il n’y a pas de classement dans cette sélection, les albums sont présentés par ordre alphabétique. Evidemment, certains sortent du lot. Pour moi, l’album de l’année est évidemment le Funeral d’Arcade Fire. Je vous ai assez bassinés avec ce disque là, maintenant vous êtes forcément au courant. A mon avis, Funeral est même bien plus que l’album de l’année, il me paraît être un disque vraiment important. Un de ceux qui vont rester. Il y a aussi de beaux premiers disques, comme Bloc Party, Editors, Vitalic ou Sunday Drivers. Des confirmations, avec les énormes deuxièmes albums de Franz Ferdinand et Oceansize. Des retours imprévus et surtout gagnants, comme Trisomie 21 qui nous offre son meilleur disque, plus de 20 ans après. Des anciens qui redeviennent pétillants comme des gamins, comme 22 Pistepirko ou Echo & The Bunnymen par exemple. Des musiciens qui repoussent les limites et font tomber les barrières, comme Isis ou Mars Volta. Bref, plein de bonnes choses, dans des genres très différents, à se mettre entre les oreilles en attendant d’autres belles choses en 2006. Je pense sincèrement qu’il y en a pour tous les goûts ou presque, et que tout le monde pourra y dénicher SON album de l’année. En tous cas, c’est valable pour tous ceux qui prennent le train en marche. Pour les habitués, ils sont déjà au courant.

Voilà, c’est fini pour cette année. Je vous souhaite de bonnes fêtes et un bon début d’année 2006. On se retrouve début d’année prochaine (le 2 janvier si je suis assez en forme…) pour de nouvelles aventures.

A+

Thierry




Best Of 2005
The Album Leaf : In A Safe Place

Il suffit de très peu de choses pour arriver à créer l’émotion. The Album Leaf le prouve par une musique minimaliste où il ne reste que l’essentiel. Enregistré en Islande dans le studio de Sigur Ros, ce disque donne vraiment l’impression que l’endroit a quelque chose de magique.
La chronique
Antony And The Johnsons : I Am A Bird Now

Ames sensibles s’abstenir. Antony est sûrement un des artistes les moins joyeux que je connaisse. Mais son spleen est tellement touchant qu’il en devient irrésistible. Et sa voix si particulière n’a pas fini de vous poursuivre. Jusque dans vos rêves.
La chronique
Arcade Fire : Funeral

S’il y a un album de l’année, pour moi c’est celui là. S’il y a un seul album à acheter cette année c’est celui là. Pourquoi ? Parce qu’Arcade Fire représente ce qui est arrivé de plus beau au Rock depuis des lustres. Une musique qui semble venir directement des tripes et de l’âme, sans aucun calcul. Complètement indispensable.
La chronique
Bloc Party : Silent Alarm

Il est de bon ton d’incendier aujourd’hui ce qu’on a adoré la veille. C’est la mode. C’est ce qui est en train d’arriver à Bloc Party, phénomène du début d’année 2005. Et pourtant, si ceux qui les assassinent aujourd’hui prenaient le temps de réécouter l’album, ils se rendraient compte qu’en dehors de tout effet de mode, il contient un sacré paquet de grandes chansons.
La chronique
Depeche Mode : Playing The Angel

On pensait ne jamais les revoir ensemble. Non seulement, ils nous ont fait le plaisir de continuer à exister, mais en plus ils nous reviennent avec leur album le plus dense et passionnant depuis longtemps. Une pierre de plus à un édifice qui commence à ressembler à un monument historique.
La chronique
Echo And The Bunnymen : Siberia

Depuis leur reformation, Echo And The Bunnymen n’avait jamais réussi à atteindre de nouveau les sommets du passé. C’est maintenant chose faite avec ce Siberia vibrant et vital.
La chronique
Editors : The Back Room

Dans la foultitude des groupes à résonance 80’s, bien peu existeront encore dans 2 ou 3 ans. Certains ont plus de chances que d’autres de résister au temps. Simplement parce que leur musique est plus brillante que la moyenne et ne se contente pas de s’accrocher aux gimmicks d’une époque. Editors a tout l’avenir devant lui.
La chronique
Eels : Blinking Lights And Other Revelations

Dans l’absolu, le dernier album de monsieur E. ne mérite peut être pas de figurer parmi les meilleurs de l’année. Mais j’ai une affection toute particulière pour l’univers et le Blues décalé du bonhomme. En fait, sa musique me touche, je crois que c’est ça la vraie raison. Et si ça peut permettre à certains d’entre vous de le découvrir, ce sera parfait.
La chronique
Franz ferdinand : You Could Have It So Much Better

Encore eux. En général, quand un groupe démarre aussi fort que celui là, il se prend une gamelle au premier virage. Pas eux. Au contraire, ils nous reviennent avec un album encore plus fort, encore plus percutant, encore plus dansant, encore plus réussi, encore plus tout... Une réussite totale.
La chronique
Guster : Keep It Together

Tous les ans, il y a un groupe qui trouve le moyen de m’éblouir à grands coups de mélodies Pop. Cette année, c’est Guster qui décroche la timbale. Leur album brille de mille feux et déborde de popsongs parfaites.
La chronique
Isis : Panopticon

S’il y avait une palme du groupe le plus inventif de 2005, Isis l’aurait sûrement (ex æquo avec Mars Volta et Oceansize). Leur Rock dépasse toutes les frontières connues et vous emmène dans des mondes qui restent à découvrir.
La chronique
Mars Volta : Frances The Mute

Le groupe le plus libre du monde s’appelle Mars Volta. Jamais un groupe n’est allé aussi loin dans la création débridée et sans barrières. Leur musique part dans tous les sens et revisite tous les genres. A tel point que c’est parfois difficile à suivre. Mais c’est le prix à payer pour une telle créativité.
La chronique
Mickey 3D : Matador

Moi, j’aime leur musique. Parce que sous des faux airs gentils et pré-adolescent, leur musique et leurs mots en disent bien plus que pas mal d’autres confrères nettement plus bruyant et revendicatifs. Comme quoi, la force d’un propos ne dépend pas du nombre de décibels, mais plus de l’intelligence. Et du talent, en ce qui les concerne.
La chronique
Oceansize : Everyone Into Position

Un peu à la manière d’Isis, Oceansize est en train de se créer un univers parallèle où les genres se marient pour aller encore plus loin. Leur musique, qui va du Metal au Post Rock en incluant aussi à peu près tout ce qui se trouve au milieu, est simplement impressionnante. Maîtrisée et inventive, elle mérite un large détour.
La chronique
Stars : Set Yourself On Fire

Montréal est vraiment l’endroit où ça bouge en 2005. Non seulement les groupes se bousculent au portillon, mais en plus, dans le tas il y en a d’excellents. Stars par exemple, qui ressemble à une parfaite synthèse de ce que la Pop Indé peut offrir de meilleur.
La chronique
The Sunday Drivers : Little Heart Attacks

La très belle surprise venue d’Espagne. Sans la prise de tête (et la grosse tête) des écuries anglaises ou américaines, ils étalent tranquillement leurs talents Pop tout le long d’un album ensoleillé et à la bonne humeur très communicative.
La chronique
Têtes Raides : Fragile

Sombre et tendu. Mais beau et attirant. Voilà un peu le résumé de Fragile qui est sûrement l’album le plus Rock des Têtes Raides depuis une éternité. Un album très différent de ce qu’ils nous avaient habitués à entendre ces dernières années. La machine est (re)lancée.
La chronique
Trisomie 21 : Happy Mystery Child

Il y a des retours plus marquants que d’autres. Trisomie 21 nous revient avec son meilleur album depuis leurs débuts, tout simplement. Jamais les climats froids du groupe n’avaient si bien cohabités avec la lumière.
La chronique
22 Pistepirkko : Drops & Kicks

Une des belles surprises de l’année nous vient de Finlande. Les 22 Pistepirkko, dont on n’attendait plus grand chose pour être franc, reviennent avec un disque rempli à raz bord d’un Rock chaleureux et amical qui vous met le sourire aux lèvres.
La chronique
Vitalic : OK Cowboy

L'Electro française peut encore être enthousiasmante. La preuve, le dijonnais Vitalic a créé un album qui contient tout ce qu'il faut pour ranimer la flamme : de l'ambition, de la profondeur, de l'invention et une pelleté de tubes en puissance.
La chronique
Weepers Circus : La Monstrueuse Parade

En dehors des sentiers battus et des recettes toutes faites, les Weepers Circus continuent à s'inventer leur propre univers, entre chanson et Rock, entre poésie et influences classiques. Les Weepers Circus sont inclassables et c'est une belle qualité par les temps qui courrent. Cet album, comme les précédents est un bijou à découvrir d'urgence.
La chronique



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