The Young Gods : XXY
Titres
CD1
Secret
Lucidogen
Skinflowers
Gasoline Man
Kissing The Sun
Did You Miss Me
Envoyé
Fais La Mouette
September Song
L'Eau Rouge
L'Amourir
Pas Mal
Charlotte
Our House
Astronomic
Gardez Les Esprits
Toi Du Monde
Child In The Tree
Donnez Les Esprits
Alabama Song
CD2
Gasoline Man (Megadrive Mix)
Astronomic (Astronomix Evil C, edit)
Skinflowers (Brainforest Mix by F. Treichler)
In the Otherland (Lithos Mix by B. Trontin)
Child in the Tree (String Arrangment Demo by F. Rody)
Drun (Heaven Deconstruction by TYG Album Version)
Supersonic (Dub Mix by F. Treichler)
Requiem pour un Con (Serge Gainsbourg Cover by F. Treichler)
Astronomic (Version 2, edit by V. Hänni)
The End (The Doors, Live Cover by TYG)
Supersonic (Al Mix by A. Monod)
Kissing the Sun (Dub the Sun Mix by Mad Professor)
The Sound in your Eyes (Naive Mix by B. Trontin)
Astronomic (AS_Float MIx, edit by V. Hänni )
Iwasi (Music For Artificial Clouds by TYG Album Version)
XXY (comprenez 20 Years) n’est pas un best of comme les autres. De toute façon, les
Young Gods n’ont jamais rien fait comme les autres. Déjà quand au milieu des
années ’80, ils ont débarqués avec cette musique totalement neuve mêlant métal
et samples électroniques et rythmes bruitistes, c’était un beau pavé dans la
marre. Il y avait en plus cette formule du trio avec un chanteur, un sampler et
un batteur, très surprenante sur scène quand on s’attend à trouver des guitares
partout, comme sur les disques. Mais non, chez les Young Gods, tout est
intégralement électronique, tout est samplé, retravaillé et trafiqué pour
ressortir sous une forme neuve et forcément différente de ce qu’on peut
attendre. Quand les autres gardaient les guitares et utilisaient des boites à
rythmes, eux faisaient l’inverse en gardant un vrai batteur et en samplant tout
le reste. Les Young Gods, ça a toujours été ça : le contre-pied et la
surprise permanente. Comme quand ils sont ensuite passés de leur Rock Indus frappé
à cette sorte d’Electro Ambient, après que Franz Treichler ait découvert
l’Amazonie en suivant une ONG et en soit apparemment ressorti transformé.
Aujourd’hui, les Young Gods sont toujours suisses, ils sont
toujours un trio, même si Franz Treichler reste le seul membre historique et il
leur a pris cette envie de faire une sorte de point sur leur carrière. Pas un
bilan, puisqu’un nouvel album est déjà prévu pour l’année prochaine. Juste un
point sur 20 ans de carrière plutôt bien remplis. D’habitude les best of
ressemblent plus à des portes de sortie qu’à des points d’entrée. Encore une
fois, les Young Gods ne font pas comme tout le monde puisque ce double CD est
plus une façon idéale d’entrer dans l’univers du groupe qu’autre chose. Parce
que la carrière des Young Gods est apparemment loin d’être terminée, comme
l’indique Secret, nouveau souffle et nouveau
titre qui nous donne une indication sur l’orientation du futur album. Ce sera
un retour vers un Rock sombre et sans concession.
Ce double album retrace plutôt bien le parcours du groupe, des
débuts (The Young Gods et L’eau Rouge) et la découverte de leur
musique si particulière et décalée, en passant par la période où leur musique
prend son envol (Play Kurt Weill, TV Sky) sans oublier leur passage
« amazonien » et plus Ambient (Only
Heaven et Second Nature). Et
réécouter tout ça en une seule fois permet de se rendre compte à quel point
l’univers des Young Gods est cohérent. Et que malgré les apparences, ils sont
toujours restés fidèles à leur vision du Rock : une musique rebelle qui
doit forcément rester à la marge et refuser toute récupération. Pour eux, le
Rock doit en permanence s’autodétruire pour se reconstruire autrement. Le
groupe a toujours su créer une musique ultra personnelle où la voix de Franz
Treichler, tantôt caressante ou écorchée, est le lien permanent. Et à chaque
fois leur musique est nouvelle, parce qu’elle déstructure ce qu’on croit
connaître et ne va jamais vraiment là où on pourrait l’attendre. Les rythmiques
sont lourdes, les basses le sont tout autant, la voix est rocailleuse et
inquiétante, les samples classiques ou de guitares métal lacèrent la musique comme
des coups de griffes. L’eau Rouge est
une sorte de parfait résumé du style Young Gods, chanson dans laquelle on
retrouve en concentré tous ces éléments. Mais en vingt ans de carrière, les
suisses n’ont pas fait que détruire et déstructurer. Ils ont même réussi à
écrire des chansons qui pourraient presque ressembler à des tubes, pas
forcément grand public, mais presque. Je pense surtout à Skinflowers ou Kissing The
Sun.
Le deuxième CD regroupe essentiellement des remix
et quelques raretés. Comme d’habitude, c’est plus ou moins intéressant et ce
sera surtout une affaire de goût. J’apprécie assez les remix bodybuildés de Gazoline Man et Skinflowers. Mais l’essentiel
est sûrement qu’il permette de faire durer la fête encore plus longtemps. En
fait, le plus grand mérite de cet album est de donner une féroce envie de
découvrir le futur des Young Gods. C’est prévu pour 2006.
Pour plus d'nformations, le site officiel :