29 décembre 2003
Et paf, moi non plus je n’échappe pas au bilan annuel. Ca m’a d’ailleurs permis de me rendre compte que j’avais chroniqué plus de 100 CD ou DVD depuis le début de l’année. Je ne m’étais pas vraiment aperçu de la quantité et j’en suis le premier surpris. Alors bien sûr, comme tous les ans, il y a un peu de tout, de tous les styles, du bon et du moins bon, du « qui dure » et du « qui passera pas l’hiver ».
Mais dans l’ensemble, j’ai l’impression durant cette année 2003, d’avoir écouté pas mal de bons disques, d’avoir découvert des petits nouveaux intéressants, qui j’espère tiendront leurs promesses, d’avoir vu des retours flamboyants, d’autres plus limites. Mais en relisant la liste de toutes les critiques de l’année, je m’aperçois que dans beaucoup de cas, mon premier réflexe est de me dire que je réécouterais bien tel ou tel disque, que je n’ai sûrement pas eu assez de temps pour écouter plus souvent celui là ou pour essayer d’entrer à nouveau dans cet autre qui ne m’a pas convaincu à la première écoute.
Tout ça pour vous dire qu’une fois de plus, ce résumé de l’année est forcément partial. Partiel aussi, évidemment. J’ai bien sûr raté beaucoup de disques probablement excellents, je compte d’ailleurs toujours autant sur vous pour me les signaler. Mais pour ceux qui ne m’auront pas échappé, j’en ai fait une petite sélection pour que ceux que je considère comme les tout meilleurs ne vous échappent pas. Il en a quelques uns que j’aurais voulu ajouter à cette sélection, mais parce que c’était plus le cœur qu’un véritable avis objectif qui parlait, ils ne sont pas là. Je pense notamment au Rarities III de Big Country ou au Live At Sin-é de Jeff Buckley. Les albums qui suivent ne seront pas forcément tous à votre goût, mais à mon sens, ils valent tous la peine de perdre un moment pour tenter une écoute. Juste pour voir si par hasard, ça pourrait coller. Juste pour voir si par hasard ce petit moment perdu ne pourrait pas devenir un grand moment. Un de ceux qu’on rêve de rencontrer à chaque fois qu’on ouvre le boîtier d’un nouveau disque. Vous savez, le genre de rencontre avec une musique qui vous marque pour longtemps ou vous bouleverse, vous ou votre vie. Je parle en connaissance de cause, ça m’est arrivé…
Bref, pour ceux qui prendraient le train en marche ou qui n’auraient pas suivi toutes les étapes, voici une dernière occasion de ne pas passer à côté. Aucun classement précis derrière cette liste, pas de n°1, pas de n°21, juste une liste par ordre alphabétique.
J’allais oublier : bonne année 2004 !
Audio Bullys : Ego War
Ceux là font de la musique électronique, mais leur cœur et leurs influences penchent tout autant du côté du Rock. Du coup, leur musique est probablement ce qui se fait de mieux dans le genre cocktail incendiaire capable de mettre tout le monde d’accord.
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Blankass : L'homme Fleur
Cet album est de loin ce que le groupe a produit de meilleur. Musicalement, Blankass a franchit un énorme palier et leur Rock plonge aujourd’hui ses racines encore plus profondément dans l’Humain (Pour La Lumière est pour moi l’une des plus belles chansons de l’année, en tout cas une de celles qui m’ont le plus touché). Encore un groupe sous estimé. Un de plus.
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Blur : Think Tank
Retour majeur après des années passées à ne vivre que d’aventures musicales parallèles. Damon Albarn est une éponge qui a absorbé tout ce qui passait à sa portée. Il nous livre aujourd’hui sa vision kaléidoscopique de notre planète musicale. Et c’est tellement parfait et maîtrisé que ça ressemble à un tour de magie.
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Calexico : Feast Of Wire
Un voyage improbable au travers d’un sud profond et d’un Mexique moite. Sur le fil du rasoir, la musique de Calexico pourrait n’être que folklorique ou ringardo-country. Elle est finalement totalement nouvelle et personnelle. Cet album est un voyage dans un pays imaginaire qu’on rêverait tous de connaître.
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Death Cab For Cutie : Transatlanticism
Quand des musiciens n’ont d’autre compte à rendre qu’à eux même, quand on leur laisse les mains et l’esprit libres pour créer comme bon leur semble, le résultat peut être magnifique. La preuve en est avec ce petit bijou de Pop mélancolique.
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Elista : Elista
A coup sûr la seule vraie belle révélation française de l’année. Un groupe sorti de nulle part, mais avec déjà un style aussi affirmé que personnel. Un album plein de compositions fortes, de paroles qui le sont tout autant. Des mélodies qui vous restent dans la tête et un disque que vous aurez envie d’écouter en boucle. A suivre, dès maintenant.
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Grandaddy : Sumday
Leur musique ressemble à une sorte de Surf Pop peinarde. Une musique dont le tempo semble avoir été calculé au plus juste pour correspondre au rythme d’un cœur paisible. Des mélodies superbes qui vous emmènent loin du gris et plus près du soleil.
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I Am Kloot : I Am Kloot
Ce groupe nous offre l’album le plus harmonieux de l’année. Harmonieux, dans le sens où tout ici respire la tranquille assurance, la beauté assumée et les mélodies aussi élégantes qu’imparables. Un disque qui rend tout plus beau.
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Joe Henry : Tiny Voices
Ce type a un talent de conteur incroyable. Un talent de créateur d’ambiances aussi. Entrer dans son monde, c’est comme passer la soirée à discuter avec un ami perdu de vu depuis longtemps. On se retrouve, on discute, on échange ses souvenirs, ses petites histoires, le sourire aux lèvres et le cœur au chaud.
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Killing Joke : Killing Joke
Un retour en grâce comme on n’en voit pas beaucoup. Un album plus grand, plus beau, plus fort que dans nos souvenirs les plus émus de vieux fans. Un album noir et violent, torturé et convulsif. Mais surtout un album magnifique de bout en bout. Une musique qui semble sortir tout droit des profondeurs les plus noires de l’âme humaine.
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Muse : Absolution
Ils en font sans doute trop. Leur musique ressemble de plus en plus à une recette déjà bien éprouvée. Mais ce disque est pourtant tout aussi enthousiasmant que les précédents et leur Rock lyrique et flamboyant reste toujours sans équivalent.
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Nitin Sawhney : Human
Nitin Sawhney vient de réussir à créer avec cet album, le plus beau mélange des genres, le plus bel arc en ciel qui soit. En se reposant sur ses racines indiennes et en ajoutant toutes les influences qui composent sa vie en Angleterre, il a créé une des musiques les plus humaine et universelle de l’année.
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Placebo : Sleeping With Ghosts
Dans le genre qui avance insidieusement, l’air de rien, chaque fois un peu meilleur, chaque fois un peu plus efficace, on trouve Placebo. Ce groupe a su se rendre indispensable et on attend chaque nouvelle livraison avec la même impatience. Une fois de plus, ils montent encore d’un cran. Et on en redemande.
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Runrig : Proterra
Dire qu’ils sont méconnus est un euphémisme. Dire qu’ils sont sous estimés est la triste vérité. Et pourtant, Proterra est une perle de plus dans une discographie qui en compte pourtant beaucoup. Runrig porte au plus haut un Rock flamboyant qui irradie de ses racines écossaises. Et ça fait maintenant 30 ans que ça dure.
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Tarmac : Notre Epoque
Chaque chose a une place et chaque place est réservée à une chose. Ici, tout est à sa place et chaque note de chaque instrument fait partie d’un tout quasi idéal. C’est rare, mais quand ça arrive, c’est vraiment beau à entendre.
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The Coral : Magic And Medicine
De l’air, de la fraîcheur. Voilà ce que nous donne The Coral. Un vrai bain de jouvence, fait de chansons parfaites, à base de guitares, aussi simples qu’efficaces. Chez eux tout paraît facile, à tel point qu’on a parfois l’impression d’entendre les La’s ressuscités.
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The Dandy Warhols : Welcome To The Monkey House
Après l’excellent Thirteen Tales From Urban Bohemia, on les attendait au tournant. Ils ne nous ont pas déçus. Mieux que ça, Welcome To The Monkey House est le plus parfait recueil d’hymnes Pop de l’année. A chanter et à rechanter. A réécouter encore et encore.
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The Kills : Keep On Your Mean Side
A chaque écoute, ce disque me fait la même impression. Ces deux là me donnent l’impression d’avoir capturés l’essence même du Rock dans toute sa simplicité, sa rusticité et son animalité. Avec une économie de moyen extrême, ils ont réussi le disque le plus jouissif et explosif de l’année.
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The Sleepy Jackson : Lovers
Voilà l’exemple type de l’album insidieux. A la première écoute, c’est plutôt bon, on ne se méfie pas. On réécoute pour voir. On réécoute encore. Encore. Et il finit par devenir indispensable et par faire partie de vos albums de chevet. Maintenant vous savez ce que vous risquez.
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The White Stripes : Elephant
Les Whites Stripes sont probablement les seuls à se passer volontairement du luxe des artifices de studio. Les seuls à s’imposer un minimalisme forcené qui les oblige développer des trésors d’imagination, à plus de prise de risque. Le résultat est incroyablement réussi. Le Rock, le vrai, le voilà.
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Weepers Circus : Faites Entrer
Les Weepers Circus ne ressemblent à personne d’autre, que ce soit en France ou ailleurs. Ces strasbourgeois sont juste brillants et leurs disques véhiculent une sorte de magie intemporelle. Essayez de les écouter et vous verrez, ils vous deviendront tout de suite indispensables.
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