Juno beach : la 3ème division d'infanterie canadienne, la 2ème division blindée canadienne

3ème division infanterie canadienne

  I - Description     II - Objectifs     III - Forces alliés     IV - Forces de l'axe     V - L'assaut     VI - Fin de journée     VII - Galeries photos

I - Description:

 Juno beach est une plage de près de 10 km qui se situe entre la plage de Gold (à l'ouest) et la plage de Sword (à l'est). Elle s'étend des villages de Gray-sur-mer jusqu'à St Aubin-sur-mer, au milieu se trouve le petit port de pêche de Courseulles-sur-mer. L'assaut de la plage est confié à la 3ème division d'infanterie Canadienne (soucieux de venger leurs camarades tombés à Dieppe) ainsi que la 2ème division blindée canadienne sous les ordres du Général R.F.L. Keller.

II - Objectifs:

 Les objectifs de la journée sont les suivants :
  1. Couper la Nationale qui relie Caen à Bayeux
  2. Réaliser la jonction avec les troupes débarquées sur Gold beach
  3. Réaliser la jonction avec les troupes débarquées sur Sword beach
  4. Prendre l'aéoroport de Caen-Carpiquet

Général R.F.L. Keller
Général R.F.L. Keller
Général Crerar
Général Crerar

Convoi en direction de Juno beach
Convoi en direction de Juno beach (Photo : N.A Canada)

III - Forces alliés:

 La plage est divisée en deux parties: le secteur "MIKE" (à l'ouest de Courseulles) et le secteur "NAN" (à l'est de Courseulles jusqu'à St Aubin-sur-mer). Le secteur "MIKE" est confié à la 7ème brigade sous les ordres du Brigadier H.W. Foster, tandis que le secteur "NAN" est confié à la 8ème brigade sous les ordres du Brigadier K.G. Blackader.


IV - Forces de l'Axe:

 La défense de la plage est tenue par la 716ème division d'infanterie composé du 726ème Régiment et du 736ème Régiment sous les ordres du Commandant : Generalleutnant Ludwig Richter. Son PC est installé au nord de Caen, à la Folie-Couvrechef


V - L'assaut:

 La plage de Juno est en grande partie constituée de sable et de rochers. C'est pour cette raison que l'assaut de la plage commence à 7h55 soit 30mn plus tard que sur les plages voisines.
Malgré les 14000 mines, des canons et des mitrailleuses, la défense Allemande est peu puissante.
En effet les spécialistes Allemands de la Kriegsmarine estimaient que les rochers du Calvados empêcheraient à eux seuls toute tentative de débarquement.


 Grayes-sur-mer.

A 9h00, la Royal Winnipeg Rifles libère le village. C'est à cet endroit que le Général de Gaulle débarque le 14 juin et retrouve le sol Francais. Churchill et le roi Georges VI en firent de même le 12 et 16 juillet.

Vue aérienne de Juno beach
Vue aérienne de Juno beach (Photo : Droits réservés)

 Courseulles-sur-mer.

Ce petit port de pêche est la cible des Canadiens First Hussars, Régina Rifles et des royals Winnipeg Rifles.
Le débarquement est difficile et les combats se font au corps à corps , maisons par maisons. Le Régiment Centaure perd 34 chars DD sur les 40 débarqués. A 8h30 le Sergent Léo Gariépy occupe la Kommandatur et à 10h00 le village est libéré.
L'embouchure de la Seulles devient le 1er port de ravitaillement des alliés (2000 tonnes par jour), en attendant la construction d'Arromanches.

 Bernières-sur-mer.

Cette plage de 2,5 kms fait l'objet d'intenses bombardements depuis 4h00 le 6 juin 1944.
Les péniches débarquent à 8h10 en faisant face au nombreux obstacles qui jonchent la plage. Au total 90 embarcations seront coulées et s'échouent sur les îles Bernières.
Les hommes du Queen's Own Rifles et de la Chaudière sont pris sous un déluge d'obus lors de la traversée de la plage(100m). A 9h30, le village est libéré et le général R.F.L. Keller installe son PC de commandement.

 St Aubin-sur-mer.

Les nombreuses mitrailleuses et les canons de 50mm donnent de grosses difficultés aux hommes du Régiment North Shore. Après le nettoyage de la plage, les chars amphibies du Fort Garry affrontent les diverses casemates.
La 48 Royal Commando est la 2ème vague qui débarque à cet endroit avec comme objectif la prise de Langrume-sur-mer.


Débarquement à la plage de Bernières-sur-mer
Débarquement à la plage de Bernières-sur-mer. (Source : IWM)
Débarquement à la plage de St Aubin
Débarquement à la plage de St Aubin (Photo : Droits réservés)
 Langrune-sur-mer.

Sur cette plage de sable fin la 48ème Royal Marine Commando fait l'objet de très violents combats. Les Allemands avaient équipé les pâtés de maisons avec des canons antichars de 50mm et fortifié les villas sur la plage.
La résistance Allemande tient bon malgré les tirs navals et ceux des chars Centaures. Le village est libéré le 7 juin à 15h30, par les hommes du Lieutenant Colonel Moulton qui perd la moitié de ses hommes.

 Douvres la délivrance.

A 2 Km à l'intérieur des terres se trouve la station de radar Allemande nommée "Distelfrik" (Chardonneret). Cette station est équipée de 2 radars "FREYA", 2 radars "Wurzburg", et 1 radar "Wassermann" (portée 300km).
Elle abrite également une centrale téléphonique, une station radio, une usine électrique et des soutes à munitions.
Protégée par une DCA et des canons antichars, la station résiste 11 jours, le 17 juin les 238 hommes de la station signe la rédition.
A partir de cette date, elle devient le quartier général du Général Major Canadien Georges Francoeur.

 Beny-Reviers.

La batterie des Moulineaux qui protège le village est détruite par les tirs navals des croiseurs Belfast et Diadem avant 6h00. Le village est libéré le 6 juin par le Régiment de la Chaudière. Un aérodrome de campagne t est construit. Sur la route de Bernières à Beny se trouve le château de Hettier de Boislambert. Libéré par les hommes de la 8ème brigade Canadienne, le château devient un lieu de repos pour les soldats Canadiens.

 Creully.

Le village de Creully sert de jonction avec les troupes débarquées à Gold et Juno.

VI - Fin de journée:

 Le soir du 6 juin, la 3ème division a débarqué 24000 hommes et plus de 3000 véhicules.
A Creully la jonction est effectuée avec les troupes britanniques débarquées à Gold. Cependant la jonction avec les britanniques de Sword n'est pas possible suite à une contre-attaque Allemande de la 21ème Panzer Division.
L'avancée sur l'aérodrome Caen-Carpiquet est stoppée et cet objectif fixé au 6 juin ne sera pas réalisé.
Le débarquement à Juno est très satisfaisant, la plupart des objectifs ont été réalisés et une solide tête de pont a été réalisée (jusqu'à Creully). Les pertes humaines s'élèvent à 1150 tués et blessés sur un effectif de 15000 hommes.

VII - Galeries photos



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