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Le camp de concentration

d'Oranienburg-Sachsenhausen

Carte d’identité du camp :

 

Localisation : 30km au nord de Berlin, Allemagne

 

Création : 20 mars 1933

 

Libération : par une unité de la 47ème Armée soviétique en 1945

 

Nombre de victimes : 200.000 personnes internées, 100.000 tués

 

Chef de la SS : Heinrich Himmler

 

Histoire du camp :

 

Au milieu de la forêt d’Oranienburg, on abattit des arbres pour y construire plusieurs baraques en bois. Construit en 1933, le camp avait été conçu pour y accueillir les opposants politiques au régime hitlérien.

 

Suite à la montée en puissance des SS, le premier camp d'Oranienburg fut fermé en 1934 et un nouveau fut construit, qui allait devenir le camp de concentration de Sachsenhausen aussi appelé KZ Sachsenhausen. L'administration générale des camps de concentration du régime nazi s'installa à Sachsenhausen.

     

 

 

Ce sont des prisonniers du camp de Sachsenhausen qui furent envoyés en Alsace en 1941 pour construire le camp du Struthof.

 

      

Hormis les baraques destinées aux prisonniers, le camp de Sachsenhausen comprenait d'autres bâtiments destinés aux SS.

 Un complexe industriel fut aussi construit, uniquement destiné à employer la main d’œuvre gratuite fournie par les détenus.

 

Avant la guerre, la plupart des prisonniers allemands étaient communistes ou juifs. Au cours de la "Nuit de cristal" (Reichskristallnacht) qui eut lieu dans l’ensemble du pays en novembre 1938, le chef de la SS, Heinrich Himmler, ordonna l’arrestation sommaire d’environ 30 000 Juifs et leur incarcération dans trois camps de concentration : Sachsenhausen, Dachau et Buchenwald. 6 000 Juifs furent déportés à Sachsenhausen après ce pogrom. A la mi-septembre 1939, peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, la police arrêta 900 Juifs, principalement des citoyens polonais vivant à Berlin et dans les environs, et les incarcéra à Sachsenhausen.

 

Fin septembre 1939, il y avait 8384 prisonniers dans le camp. Ce nombre passa à 11311 prisonniers en fin d’année 1939. Une première épidémie de typhus se déclara à la même période.

Les SS refusant de donner le moindre soin aux malades, les prisonniers se mirent à mourir en masse. Jusqu'en avril 1940, date à laquelle le premier crématoire du camp fut construit, les morts étaient transférés au crématoire de Berlin situé à 35 km du camp.

 

Comme dans tous les camps, les SS avaient instauré un régime de terreur d'une férocité incroyable. Les exécutions sommaires étaient monnaie courante. Peu après l'invasion de la Russie par les nazis, des milliers de prisonniers de guerre soviétiques furent enfermés à leur tour à Sachsenhausen et alors soumis à un traitement inhumain. Ils étaient tués soit immédiatement par balle ou encore transférés à la compagnie punitive où ils moururent en masse, battus à mort, pendus, noyés ou simplement affamés.

 

         Le 31 janvier 1942, les SS décidèrent de construire ce qui allait s’appeler plus tard la Station Z. Cette installation était destinée à l'extermination des prisonniers. Quelques nazis furent invités à son "inauguration". Pendant cette "inauguration" 96 juifs ont été tués sous les yeux des hautes personnalités nazies.

 

En mars 1943, une chambre à gaz fut ajoutée à la Station Z qui fut en activité jusqu'à la fin de la guerre. Nous ignorons aujourd’hui encore combien de personnes ont été gazées.

 

En 1944/45, devant l'avancée des alliés, le nombre de prisonniers augmenta rapidement. Les 20 et 21 avril 1945, 33000 prisonniers durent quitter le camp à pied, par groupes de 400.

C’est ce qu’on appela les "marches de la mort" (Todesmarsch). Les SS voulaient les emmener sur plusieurs navires afin de les couler mais des milliers de prisonniers ne survécurent pas à cette marche terrible. Tous ceux qui ne pouvaient plus avancer à force d’épuisement étaient abattus immédiatement.

          

 

 

Le 22 avril 1945, un détachement de la 47ème armée soviétique libéra le camp de Sachsenhausen. Les soldats russes trouvèrent dans le camp 3000 prisonniers, dont 1400 femmes. Ils étaient presque tous mourants, malades et complètement affaiblis par la torture qui leur avait été infligée. De nombreux prisonniers périrent d’épuisement, de faim, de froid, des violences, mais aussi par l’absence de soins médicaux.

 

 

Le matin du 22 avril 1945 mit fin à l'existence d'un camp d’extermination dont on oublie trop souvent qu’il fut le tout premier champ d’expérimentation des nazis.

 

 

Définitions de quelques termes utilisés

 

Les SS : La Schutzstaffel ou la SS est une des principales organisations du régime nazi.

 

La Nuit de Cristal : La Nuit de Cristal (en allemand Reichskristallnacht) est le nom donné à des actes de violence qui ont eu lieu en Allemagne, sous le Troisième Reich, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938. Il s'agit de destructions de synagogues, de magasins, de lieux d'habitations et d'agressions contre des personnes identifiées comme juives. Ces événements s'inscrivent dans la lignée des mesures légales antisémites prises dès 1933 et des actes de violence qui les ont souvent accompagnées.

 

Le typhus : Le typhus est le nom donné à un groupe de maladies similaires grave pour l’homme. Il s'agit d'infections provoquées par les bactéries de la famille des Rickettsies. La Rickettsie sévit à l’état endémique chez les rongeurs qui lui servent d’hôte, y compris les souris et les rats, et est transmise aux humains par des acariens, des puces et des poux de corps. Cette maladie se développe dans des conditions d'hygiène déficiente, comme celles qu’on rencontre dans les prisons, dans les camps de réfugiés, ou parmi les sans-abri ou, jusqu'au milieu du XXe siècle.

 

Un four crématoire (Krematorium) : Un four crématoire est un four permettant l’incinération des morts.

Son usage était très présent dans les camps de concentration. Les fours crématoires servaient à brûler des cadavres. Les cadavres étaient brûlés par des Juifs faisant partie du "Sonderkommando". Il y avait dans chaque Krematorium deux équipes qui se relayaient jour et nuit. Suite à des punitions, il est arrivé que -rarement- des gens soient brûlés vifs dans le four.

 

 

 

 

Sources :

 

http://www.souviens-toi.org

http://www.jewishgen.org/Forgottencamps/Camps/SachsenhausenFr.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sachsenhausen

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/article.php?lang=fr&ModuleId=238

 

 

 

 

Noémie BAUMGARTEN - Anne DISS

Mathilde ESTNER - Célia SCHAAF - Lara SCHUTZ

 

 

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