Three-Dee N.T
En vol

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Nouveautés 2003

En préambule, je tiens à préciser que je n'ai pas la prétention d'être un expert en pilotage.

Les valeurs de réglages de toutes les conditions de vol, excepté le gaz au démarrage, ont des courbes symétriques de gaz et pas  - 11°/ 0°/ + 11°, 100 % de cyclique sans expo, aucun mixer de type maître/pas - esclave/nick ou roll et bien qu'il y ait là moyen de parfaire le comportement de la machine, je préfère m'en passer pour découvrir toutes ses réactions.
La tête de rotor acceptant des régimes de 1300 à 2000 t/m pour tous les types de voltige, ma préférence est à 1450 tours pour son silence de fonctionnement et sa bonne réactivité.

Prise en main :

La toute première surprise vient du grand silence de fonctionnement, de quoi faire pâlir les fans d'électriques! On peine à croire ce que l'on voit, la machine passe tous les types de voltiges dans un faible niveau sonore de fonctionnement.
Ensuite, l'impression la plus marquante qui se dégage de la machine et met de suite à l'aise aux manches, est sa neutralité ; certes, elle réagit au doigt et à l'œil sur le cyclique mais n'engage pas, paraissant comme suspendue dans l'espace, merci le "poids".

La tête de rotor très précise a la réactivité d'une tête rigide avec la stabilité d'une barre de Bell.
Ceci s'explique par l'absence de wash-out donc de jeu et de délai de transmission, par le maintien horizontal des leviers de mixages lors d'un ordre de pas, sans influence sur les ordres cycliques et, par une commande à 120° en push-pull exempte de jeu, couplée à la précision de servos digitaux.
Le temps de réponse et la précision du rotor de queue démultiplié à 4,92 : 1 sont excellents et ce, dès les bas régimes.

Additionnez tout cela au faible poids de la machine, ajoutez-y la puissance d'un moteur de 15 CC et vous avez une idée du cocktail détonnant qu'est le Three-Dee N.T.

Allons-y :

Au fil des vols, la caractéristique majeure de l'hélicoptère se confirme : une extrême neutralité.

Par exemple, sans correction sur roll :
En faisant cinq flips par nick sur place, il ne dérive latéralement que d'un petit mètre. C'est d'autant plus palpable en marche arrière où il ne s'incline que légèrement, sans notable changement de trajectoire.

Même à petite vitesse, les loopings sont de grande amplitude et les tonneaux s'enfilent comme des perles.
Les flips, par roll ou nick, s'enchaînent tout aussi aisément et il est rare d'avoir le manche cyclique en butée tant le taux de rotation est important. On se prend vite au jeu et les flips avec pirouette que je ne maîtrise pas encore sont bien plus nets qu'avec mon ancienne machine.
C'est presque trop facile... Plus on vole et plus on en veut ; quand vous mettez le manche de pas à fond, la machine grimpe au ciel tel un chat aux rideaux, une vraie catapulte !
On en redemande encore et encore, on en veut toujours plus et seule la tombée de la nuit vous ramène à la réalité...

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Plus tard :

Une fois le moteur libéré et sachant l'hélico apte à le faire, l'envie d'essayer de voler en soft 3D à 1300 tours rotor vous taraude.

Pour ce baptême, vous prenez un peu d'altitude, l'oreille tendue et l'œil rivé sur la machine, vous la renversez et êtes sur le dos dans un silence bluffant et ?... Rien, vraiment rien ? Non, rien de rien !!!
Tout est normal ou presque, il n'y a que vous qui êtes tendu telle une corde à piano et le "boum - boum" dans votre poitrine couvre quasi le bruit de la machine... Vous reprenez votre respiration et comme l'hélico le fait très facilement, recommencez de plus belle : renversements par roll et nick, feuille morte, chaos, passez toute la voltige et, pour finir de vous convaincre des capacités de la machine, enclenchez votre auto-rotation à ce régime.

Méfiance tout de même, un réel danger rôde dans l'ombre : vous êtes si enthousiaste de par ce vous lui faites faire qu'il est facile de se laisser hypnotiser pendant que vous êtes aux manches et d'aller à la faute, tant cela paraît irréel.

Après plus de quarante litres en vol, je n'ai pu déceler le moindre aspect piégeur. A ce jour, je continue de la piloter sans faire appel aux aides électroniques évoquées au début, tant le comportement de la machine est sain.
Passé l'aspect découverte de la machine, on s'y habitue vite, quand je l'échange "pour voir", le temps d'un vol avec le Millennium de Stéphane, nous n'avons tous deux qu'une hâte : lui d'avoir son Three-Dee N.T et moi de retrouver le mien.

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