allah
Hikma précédenteHikamHikma suivante

Hikma n°45 :

 "Ne prends pas pour compagnon celui dont l'état ne te stimule pas, et dont les paroles ne te montrent pas la voie vers Dieu."

 Commentaire

 Celui dont l'état te stimule est celui dont la vision te pousse à invoquer Dieu, car tu étais dans un état d'inadvertance et en le voyant tu t'es trouvé dans un état de vigilance (réveil); ou tu es passé d'un état de désir à un état d'ascèse, ou d'un état de péché à un état de repentir ou d'un état d'ignorance de ton Seigneur à un état de connaissance de Celui Qui t'a pris en charge.

Celui dont les paroles te montrent la voie vers Dieu est celui qui parle par Dieu et guide vers Lui. S'il parle, il saisit les cœurs et s'il se tait, son état te transporte vers le connaisseur des mystères et de l'invisible. Son état confirme sa parole et sa parole confirme son savoir.

A partir de l'expression "ne prends pas pour compagnon celui dont l'état ne te stimule pas, etc.", il faut comprendre: "prends pour compagnon celui dont l'état te stimule et dont les paroles te montrent la voie vers Dieu". Et donc, le compagnonnage dans le soufisme est une chose considérable dans le cheminement vers Dieu gloire à Lui. Certains ont dit: "celui qui n'a pas de chaykh (maître), Satan est son maître". Chaykh Abou Al-abbas Al-moursi que Dieu l'agrée a dit: "celui qui n'a pas de chaykh dans cette vie, on ne peut pas être satisfait de lui".

On peut citer quatre conditions requise dans un chaykh: un véritable savoir, un goût franc et net, une "Himma" (ardeur, vivacité?) élevée et une situation satisfaisante.

Avoir un véritable savoir c'est être conscient des stations que traverse le disciple ainsi que de l'orgueil et des ruses de la "Nafs". Un chaykh qui aurait lui-même connu et goûté à toutes ces choses en compagnie d'un autre chaykh est quelqu'un qui a un goût franc et net. La "Himma" élevée est attachée à Dieu et à Lui seul. La situation satisfaisante est la droiture tant que possible. Le chaykh doit associer entre la vérité et la "Chari'a" et entre l'attraction et le comportement.

Mais il y a beaucoup plus à perdre dans le mauvais compagnonnage qu'à gagner dans le bon compagnonnage. Car il ne faut pas prendre pour chaykh quelqu'un qui: ignore la religion, ne tient pas compte de l'inviolabilité des musulmans, se mêle de ce qui ne le regarde pas, suit ses penchants et ses désirs dans toute chose et a un mauvais comportement.