De ce fait, il peut aussi contribuer d'une certaine manière à sa guérison ou du moins à l'accélération de celle-ci (si tant est que la personne soit guérissable).
Dans le décret N° 2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier, le début de l'article 2 : «Les soins infirmiers... dans le respect des droits de la personne... et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle...» nous donne aussi matière à réflexion.
VI) Thérapie facilitée ou assistée par les animaux :
La première trace remonte en 1792, en Angleterre, dans une institution pour malades mentaux où de petits animaux (poules, lapins...) sont utilisés afin de leur rendre un minimum de confiance en eux-mêmes en leur apprenant à prendre soin d'eux.
En 1867 à Biesfield, en Allemagne, les animaux sont utilisés avec les épileptiques car leur présence était considérée comme bénéfique.
Plus récemment, durant la seconde guerre mondiale, les pilotes blessés et convalescents de l'Air Force furent soignés par la Croix-Rouge américaine dans un centre de l'état de New York, à Pawling, où l'on notait la présence d'animaux (bétail, chevaux, volaille..). Ceux-ci les aidaient à se remettre de leur état.
Mais c'est le professeur de psychiatrie et psychologue pour enfants, Boris Levinson, qui, à la fin des années 1950, avec l'aide involontaire de son chien Jingles, présent accidentellement lors d'une consultation à son bureau, évita l'internement de Johnny, un enfant quasiment autiste. En effet celui-ci sortit de son mutisme pour s'occuper du chien. En renouvelant les visites, l'état de l'enfant s'améliora au point qu'il n'eut pas besoin d'être interné.
Une nouvelle thérapie venait de voir le jour.
A partir de là, les expériences allèrent en augmentant et en se diversifiant de par leur secteur d'intervention : psychiatrie, personnes âgées, réinsertion, milieu carcéral, aide à la rééducation fonctionnelle, pédiatrie, relaxation, activités pédagogiques, etc...
Mais l’animal n’est pas un médicament, ni un thérapeute à part entière. Pour le psychiatre Marcos Einis «L’animal de compagnie est médiateur, substitut et aussi "cothérapeute"».
On peut ainsi dire qu'il est thérapeute malgré lui.