Les chats d'Angeline |
La poule et le coq |
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La
Légende des chats d’Angeline |
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En l’an
de grâce 1328, dans un village de Gascogne appelé
La Romieu, célèbre pour sa belle collégiale,
édifiée depuis vingt ans, vivaient heureux Vincent
et Mariette.
Il était bûcheron, et sa femme l’accompagnait
souvent dans la forêt pour faire les fagots. Ils travaillaient
dur, mais avec les volailles, le cochon, les légumes et
les fruits du jardin,
la table était garnie.
Ils étaient mariés depuis trois ans, lorsque Mariette
mit au monde une petite fille qu’ils appelèrent Angeline.
Hélas ! Vincent fut écrasé par un arbre qu’il
abattait. Mariette, inconsolable se laissa dépérir,
et deux mois plus tard , elle fut trouvée morte, tenant
Angeline dans ses bras.
La petite fille fut recueillie par une voisine et grandit avec
ses enfants comme leur sœur.
Angeline montrait une grande attirance pour les chats et il y
en avait toujours deux ou trois autour d’elle, qui, la nuit,
dormaient dans son lit. Elle partageait souvent son écuelle
avec eux.
Angeline, au fil des ans, devenait une solide jeune fille qui
aidait bien ses parents adoptifs aux travaux des champs, toujours
accompagnée de ses chats.
L’an 1342 et les deux années suivantes, l’hiver
fut très rude et le printemps et l’été
si pluvieux qu’il ne fut pas possible d’ensemencer
les champs. Il s’ensuivit une grande disette et, malgré
la distribution par le seigneur Arnaud d’Aux des réserves
de la Collégiale, les habitants de La Romieu n’eurent
bientôt plus rien à se mettre sous la dent.
Ils pensèrent alors aux chats si nombreux dans le village
et en firent de la gibelotte.
Les parents d’Angeline, sachant combien elle aimait les
siens, acceptèrent qu’elle garde un chat et une chatte,
à condition de les bien cacher, car les voisins ne demandaient
qu’à leur tordre le cou.
Angelin enfermait donc le jour les deux minous dans le grenier
et la nuit les laissait sortir pour chasser.
Mais la famine s’accentuait, et beaucoup de villageois mouraient.
Angeline et ses parents subsistaient péniblement en récoltant
des racines dans les bois et quelquefois des champignons, mais
c’était piètre pitance. Très amaigris,
ils purent néanmoins surmonter cette triste période
et des temps plus cléments permirent enfin, de récolter
de quoi vivre.
Mais à La Romieu où les chats avaient disparu, les
rats avaient proliféré qu point de menacer les récoltes.
Angeline, avec des précautions infinies, avait pu cacher
ses chats, et ils avaient eu plusieurs portées. C’était
une vingtaine de greffiers qui s’ébattaient dans
le grenier. Heureusement la maison était isolée.
Les villageois se lamentaient devant les dégâts causés
par les rats.
C’est alors qu’Angeline annonça qu’elle
allait lâcher une vingtaine de chatons que les habitants
pourraient adopter.
Les rats disparurent rapidement et c’est ainsi qu’Angeline
sauva La Romieu d’un nouveau malheur.
Nota
: C’est en écoutant une grand-mère raconter
à ses petits enfants la légende des chats d’Angeline,
qu’un sculpteur orléanais, Maurice Serreau, eut
l’idée de la faire revivre et déposant
des sculptures de chats autour de la place.
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Légende
expliquant la présence de la poule et du coq
dans l'église de Santo Domingo de la Calzada |
La tradition
raconte que, parmis les nombreux pèlerins de Compostelle
qui faisaient halte dans cete ville pour vénérer
les reliques de Santo Domingo de la Calzada, arriva un couple
de Santis, archevêché d Cologne, avec leur fils de
18 ans appelé Hugonell.
La serveuse
de Santo Domingo voulut séduire le jeune homme qui la repoussa
vertueusement.
Vexée,
la serveuse cacha une coupe en argent dans les bagages du jeune
homme et, lorsque les pélerins poursuivirent leur chemin,
la jeune fille dénonça le vol au maire.
Les lois
d'alors (privilège d'Alphonse X le Sage) punissaient de
la peine de mort le délit de vol et, une fois appréhendé
et jugé, le pélerin innocent fut pendu.
Lorsque ses parents reprirent le chemin de St Jacques, ils allèrent
voir leur fils pendu. Arrivant sur le lieu du supplice, ils entendirent
sa voix disant que Santo Domingo lui avait conservé la
vie en le tenant par les pieds.
Il partirent immédiatement chez le maire et lui contèrent
le prodige.
Incrédule,
le maire leur répondit que leur fils était aussi
vivant que le coq et la poule rôtis qu'il s'apprêtait
à manger. A ce moment précis, le coq et la poule
se couvrirent de plumes et se mirent à chanter.
En souvenir
de ce miracle, on a ouvert une niche gothique, que l'on appelle
Gallinero (c'est plus joli que notre "poulailler"),
fermée par une grille Renaissance, dans une croisée
du transept.
Dans cette superbe cage, vit un beau couple tout blanc, coq et
poule, provenant de donations
et changé chaque mois.
Première
mention du coq et de la poule, dans un document de 1350 des archives
de la Cathédrale.
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