Première situation :
Lors de mon premier stage en gériatrie, dans une maison de retraite de la région mulhousienne, j’ai pu constater, dès mon arrivée, la présence de pensionnaires n’ayant rien de commun avec la population accueillie par cet établissement.
En effet, j’ai d’abord entendu, puis vu un couple de Mandarins (oiseaux exotiques) dans la salle de séjour contiguë à la salle à manger. Il en était de même au niveau inférieur avec la présence d’un Canari.
J’ai questionné l’équipe en place quant à la présence de ces animaux dans l’institution et il m’a été répondu qu’ils étaient là car ils avaient été ramenés par des pensionnaires. Cela leur permettait de se divertir, de s’en occuper, en plus de toutes les autres activités proposées.
J’ai effectivement pu me rendre compte de l’importance que pouvaient avoir ces petites boules de plumes pour certaines personnes qui allaient les voir, les nourrir... et même leur parler ! Celles-ci servaient, par la même occasion, «d’entrée» en la matière quant à des discussions, des échanges de souvenirs entre les différents résidents venant les côtoyer.
Mais c’est vers la fin de mon stage que ma surprise fut la plus grande : un après-midi, en vaquant à mes occupations, j’ai croisé un Berger Allemand marchant sans laisse au pied d’un homme.
A nouveau je me suis mis à questionner l’équipe sur la présence de ce chien. Il s'agissait du chien d’un des pensionnaires de l’établissement qui venait rendre visite à son maître.
Celui-ci avait dû rentrer en institution, mais son chien, lui, n’avait pu le suivre. C’était donc son fils qui avait gardé l’animal et qui, régulièrement, venait avec ce dernier lui rendre visite.
L’équipe m’expliqua qu’un résident pouvait recevoir qui bon lui semble dans sa chambre, comme le prévoyait le règlement intérieur, celle-ci étant privative, et que du moment que la visite n’entraînait pas une gêne pour les autres occupants, il n’y avait donc aucun problème à ce qu’un chien rende visite dans l’institution.
A ma demande de savoir pourquoi les résidents ne pouvaient garder systématiquement avec eux leur animal familier lorsqu’ils arrivaient dans l’institution, il m’a été répondu que cela n’avait pu être envisagé faute de structure adaptée, voire en raison de la réticence de la part de la Direction de la maison de retraite.