Présentation du métier
Une mangaka : Yuu Watase : ( Fushigi YUGI, Ayashi no ceres, ... )
Le japon est le pays où la BD est la plus prospère au monde. Les mangas sont surpuissants en Chine, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie….
Cette industrie, depuis les années soixante, produit systématiquement des films et des feuilletons télévisés. La production est donc énorme et multiformes : seule une partie infime de la production est disponible en France. Le manga est un produit de consommation courante : vite lu, vite jeté. La plupart des séries sont prépubliées dans des hebdomadaires.
Dragonball, Sailormoon, par leur version animée, ont apporté le manga dans notre contrée. Le manga, littéralement "images dérisoires", ou "images fantaisistes", ou encore "esquisses rapides" reste cependant bien méconnu et souffre de préjugés. Le manga n'est pas n'importe quoi ; il répond à des règles comme tout style. Le mangaka est le dessinateur de manga. Tout le monde peu devenir mangaka, mais il est très dur de devenir professionnel dans ce domaine. Le métier de mangaka est un métier éprouvant et difficile. A moins de vendre ses mangas par millions comme Akira Toriyama ou Rumiko Takahashi, les mangakas sont pratiquement tous à la merci de leurs maisons d'éditions. En effet, toutes les histoires nées de l'imagination des mangakas ne sont pas forcément publiées. Le manager demande d'écrire des histoires nées de leur imagination. Ils rédigent donc un story-board simpliste ("nemu" en japonais) quand l'inspiration vient. Mais, des centaines de croquis sont corrigés voire refusés, avant que l'approbation du grand patron ne soit donnée...
Il en est de même pour la majorité des mangakas dépendants des maisons d'éditions qui voient souvent leurs oeuvres ignorées sans autre formes de procès.
Il y a différents styles de mangas comme le Shôjo, manga pour filles, le Shônen, manga pour garçon, le Seinen, manga pour les jeunes adultes,….
Pour faire un manga, il faut d’abord faire une ébauche graphique ( story-board ou « nemu » en japonais ). Pas besoin d’y apporter beaucoup de soin, il faut que ce soit lisible et compréhensible. Une fois terminé il faut l’envoyer au manager, qui peut l’accepter tout de suite, ce qui est rare, ou demander une correction ou le refuser. Si le manager est satisfait il autorise la publication dans le magazine en donnant un délai d’un mois en général. Alors la course contre la montre et les insomnies commencent. Le « Genko wo kaku » c’est le véritable travail de dessin au propre qui commence. Il se fait à la plume et à l’encre noire, les textes se font au crayon de papier. C’est un travail difficile et long car le temps est précieux et la moindre erreur peut faire recommencer une page entière. Le travail à l’encre achevé, il faut faire les trames. Une fois le travail finit il faut tout renvoyer au manager, en recommandé car si cela se perd il faut tout recommencer. Il ne reste qu’à attendre la publication. Au bout de trois semaines un colis arrive avec la fiche de paye, le travail achevé en version magazine et les quarante pages « Genko » avec des textes dactylographiés à la place de l’écriture manuelle.
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