18 septembre 2006
Shack : The Corner Of Miles And Gil
Titres
Tie Me Down
Butterfly
Cup Of Tea
Shelley Brown
Black And White
New Day
Miles Away
Finn Sophie Bobby And Lance
Moonshine
Funny Things
Find A Place
Closer
Qui
se souvient encore des Pale Fountains ? Vous vous en souvenez vous ?
Vous vous souvenez de pacific Street ou
From Across The Kitchen Table ? Certains
d’entre vous n’étaient peut être même pas encore nés quand ces albums là sont
sortis, puisque ça remonte quand même au milieu des années ‘80. Et pourtant, il
y avait un bon paquet de raisons pour qu’ils restent dans les mémoires. Leurs
deux seuls albums ressemblent encore aujourd’hui à de vrais miracles. Mais
voilà, comme c’est arrivé à beaucoup d’autres, la critique a eu beau crier sur
tous les toits que la musique de ce groupe là était merveilleuse, rien n’y a
fait. Le grand public est resté sourd à leurs arguments. La musique des frères
Head était sûrement trop fragile et délicate pour cette époque là, trop
discrète et trop honnête aussi. Tout comme la musique de Shack, leur groupe
actuel, a l’air encore une fois trop fragile et délicate dans le monde d’aujourd’hui.
C’est à croire que la musique des deux frangins, quelle que soit l’époque, restera
toujours en décalage. Certains ont la chance de tomber au bon endroit au bon
moment. Eux ont toujours raté ce train là.
Heureusement
pour eux, certains les suivent depuis tout ce temps et ne ratent pas une
occasion de retrouver cette musique indémodable, puisque finalement jamais à la
mode. Et tous ceux là n’ont eut qu’à se féliciter de leur fidélité. Chaque
nouvel album est un pur bonheur, parce que Michaël Head est un autre de ces
grand songwiters oubliés par l’histoire. Hé oui, encore un. Tellement oublié
que ce disque là n’est même pas distribué chez nous, disponible uniquement en
import, ce qui n’est surtout pas une raison pour passer à côté. Le plus drôle,
c’est que ce The Corner Of Miles And Gil
est produit sur le label Sour Mach, créé par Noel Gallagher
pour donner un coup de main à des gens qu’il aime. Noël Gallagher aime la
musique de Michaël Head… Etonnant ? Pas tant que ça finalement. Quand on
connaît la musique des Pale Fountains ou de Shack, si légère et tellement
influencée par les 60’s, elle semble à l’opposé de ce qu’Oasis sait faire. Mais
pourtant, leurs influences majeures sont mes mêmes (les Byrds notamment et les
Beatles évidemment). C’est juste leur façon de digérer ces influences qui est
diamétralement opposée.
Sur The Corner Of Miles And
Gil, on retrouve toujours cette musique gracieuse et délicate, ces mélodies qui
tombent toujours pile là où on aurait envie de les voir atterrir, ces harmonies
qui se superposent sans jamais s’alourdir. Et toujours cette même fraîcheur depuis
20 ans. Il y a vraiment de quoi leur être fidèle. Entre un Tie Me Down acoustique aux ornements psychédéliquement cuivrés, un Butterfly sous influence Byrds (et donc
REM) et des Cup Of Tea ou Shelley Brown aux chœurs fondants, on ne
peut qu’être ébahis devant tant de talent. Et que dire de ce New Day d’une beauté et d’une simplicité
rare. Et même si quelques titres ont moins de charme (Funny Things qui pencherait presque du côté de la BO de West Side
Story et un Find A Place trop froid),
l’impression d’ensemble reste vraiment belle. Oui mais voilà, on sera de toute
façon peu nombreux à en profiter. Raison de plus pour en parler et dire partout
que ce The Corner Of Miles And Gil mérite
bien mieux qu’une indifférence polie. Dire qu’il est un album superbe, de ceux qu’on
n’arrive plus à sortir de la platine. De ceux qui ennoblissent une discothèque.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.shacktheband.com
The Frank And Walters : Souvenirs
Titres
CD 1
New York (Remix)
Pathways
Last train home
Paradise
How can I exist (Alt. Version)
Restraint
You asked me
Elegant chaos
Falling out of love
Michael
Woman (Grand Parade Version)
Take me through this life (Kevin Shields Remix)
After all (Video)
CD 2
Fast Anthony
Can't take too much notice
The world carries on
Funky cold Medina
I'm a believer
Humphrey
Surrender to win
Cemetry gates (The Smiths Is Dead Mix)
Open up
Pistons
Franks right
Never ending staircase
Indian Ocean (Video)
En allant me balader sur le site web des Frank And Walters,
je viens d’apprendre que le groupe, qui finalement ne s’était jamais
officiellement séparé, renaît de ses cendres et qu’un nouvel album est déjà
enregistré et sortira très prochainement (en octobre de l’autre côté du
Channel). Pour moi, c’est la grande et belle nouvelle de cette fin d’année.
Comme quoi, quand on fait un vœux (cf la chronique que j’avais fait de leur
best of à lire
ICI), parfois ça marche. En tous cas, le mien est en train de se
réaliser. Les Frank And Walters sont de retour ! Et sans préjuger de ce
que donnera leur futur album, je suis déjà aux anges.
Personne n’a jamais écrit de chansons aussi incroyables que
ce groupe là. Il y avait chez eux une naïveté et une insouciante incroyable, un
peu comme si ces trois irlandais arrivaient à voir la vie sous un angle que le
commun des mortel n’arrive pas à voir. Une sorte d’innocence qui leur
permettait de continuer à voir le monde avec leurs yeux d’enfants. C’était assez
magique. Petit à petit, cette fraîcheur là à quitté le groupe qui est lentement
rentré dans le rang. Ce qui ne l’a pas empêché d’écrire How Can I Exist que
je classe parmi les 10 plus belles chansons de tous les temps et qui me donne
le frisson à chaque écoute.
Et donc, en faisant un tour sur leur site, j’ai revu l’album Souvenirs, sorti il y a un an déjà et que je ne m’étais jamais décidé à
acheter. Un album fait de diverses raretés, B sides et remix. Le genre d’album
qui sent le sapin et qui donne en général plus de regrets que de plaisir. Mais
maintenant, il ressemble juste au bilan d’une époque, avant d’en démarrer une
seconde. Du coup, je me suis donc décidé à l’acheter, histoire de me remettre
des étoiles plein la tête et de redevenir un gamin pendant un moment.
Et le plus beau, c’est que ça marche. Ce disque là contient
la plupart des B-sides des nombreux singles du groupe. Et comme ces morceaux là
sont souvent du même niveau que ceux figurant sur les albums, c’est forcément
un régal. Pour avoir acheté tous leurs singles et EP des débuts de leur
carrière, je connaissais déjà une bonne partie des titres présents sur ces 2
CD. Mais la découverte des autres est assez géniale. Les moments forts
s’appellent Pathways, exemplaire
popsong, la reprise du Falling Out Of
Love des Magnetic Fields et celle du
Cemetery
Gates des Smiths ou encore des tornades qui datent des tout débuts du
groupe, comme Fast Anthony, Humphrey
ou
le génial Never Ending Staircase. Comme
d’habitude on retrouve dans ces chansons les deux choses qui rendent leur
musique si unique : un génie total pour la mélodie et un côté souvent
malhabile qui donne toujours l’impression que ces chansons sont plus le fruit
du hasard que le résultat d’un long travail. Chez eux, rien n’est jamais parfait,
tout à l’air de tenir debout par miracle (surtout quand la voix de Paul Linehan
part dans les aigus). Mais on y trouve aussi des éclairs de génie. C’est ce qui
les rend profondément attachants, plus humains et émouvants que la moyenne. Au
fil de ces deux CD, on trouve aussi quelques remix et quelques versions
alternatives de chansons déjà connues. On a aussi droit à deux videos,
Indian Ocean et surtout
After All qui nous rappelle à quel point
le look du groupe au début était pitoyable (de vraies tronches d’idiots du
village, coupe au bol comprise pour Paul Linehan). De quoi faire fuir n’importe
quel auditeur pour qui le look garde un minimum d’importance.
Ce Souvenirs est un vrai
bain de fraîcheur naïve et une belle décharge d'énergie positive.
Impossible d’écouter ça sans un sourire béat sur les
lèvres. En attendant leur futur album (qui portera le joli titre A Renewed
Interest In Happiness qu’on pourrait traduire par « un regain
d’intérêt vécu dans la joie ») va sortir chez Fresh Indie Frontal Attack
Records (FIFA Records pour les intimes), un nom de label qu’on pourrait croire
inventé rien que pour eux tellement il leur va comme un gant.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.thefrankandwalters.ie
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