Visite d’Auroville
Aujourd’hui, c’est le grand jour, nous allons visiter
Auroville autrement qu’avec le circuit organisé par la ville.
Nous allons sortir des sentiers battus de la visite
officielle grâce à Julietta qui habite Auroville et qui nous a
fixé rendez vous dans un restaurant d’Auroville
Première
étape : négocier un rickshaw ou un taxi et nous voilà partis
pour une vingtaine de km riches en émotions fortes.
Dès que nous quittons la route principale en direction d’Auroville,
la proximité de cette dernière se manifeste par la présence de
boutiques sur le bord de la piste et par la prospérité toute
récente des villages traversés : Auroville attire les
touristes, ce serait bête de ne pas en profiter.Nous arrivons en
avance au rendez-vous et décidons d’ explorer les
environs .C’est la campagne, tout est calme, nous partons
au hasard des chemins de terre qui desservent les villas des
alentours.
Au milieu d’une végétation luxuriante et bien
entretenue (nous avons reconnu des bougainvilliers , des
frangipaniers, des cocotiers et vu bien d’autres arbustes
colorés que nous ne savons pas nommer) , nous apercevons des
maisons de formes originales et variées équipées de panneaux
solaires.
Nous sommes séduits par ce décors enchanteur mais l’heure
du rendez- vous approche et nous regagnons le restaurant. Il
est spacieux : grande pièce claire et terrasse couverte , il
semble très propre et fonctionnel.
Lorsque les clientes de la table voisine de la notre adressent un
joyeux « Hello Julietta »à une nouvelle venue, nous
comprenons que notre guide est arrivée.
Julietta est allemande, c’est donc en anglais que nous allons
converse. Après les présentations d’usage nous choisissons
notre menu : végétarien pour Julietta, du poulet BBQ pour
nous et des bières pour tous . mais attention : de la
bière sans alcool car il est interdit à Auroville. La nourriture
est copieuse, simple et de bonne qualité.
La note peut être payée en roupies, ce qui n’est possible que
dans les établissements commerciaux accessibles aux
non-Aurovilliens.
A l’intérieur de la cité, on n’utilise pas
d’argent, des comptes sont ouvert chez les commerçants et les
achats sont débités dessus. Julietta vient de terminer sa
période d’essais de deux année sur le territoire d’Auroville
et elle est heureuse d’être désormais Aurovillienne. Durant ces
deux ans, elle a travaillé dans plusieurs secteurs d’activité :
une agence de voyage, une cafétéria et en ce moment elle cuisine
des plats végétariens dans un restaurant. Ces activités sont
bien éloignées de celle qu’elle exerçait dans son pays d’origine
puisqu’elle travaillait pour une maison de disques. Devant notre
désir d’avoir une vision de la vie quotidienne, Julietta nous
propose un circuit. Mais les distances à parcourir étant grandes,
il nous faut un moyen de transport, aussi téléphone-t- elle pour
appeler un taxi.
Nous commençons par la maison de Julietta. Deux chiens et un chat
nous y accueillent.
C’est une maison toute simple mais très agréable :
un rez-de-chaussée cuisine, une échelle très raide permet d’accéder
à une chambre/salon directement sous le toit en chaume de la
maison. On se croirait dans une cabane en haut d’un arbre. Des
ouvertures dans le chaume en guise de fenêtres permettent une
agréable ventilation de la pièce. il paraît qu’en période de
mousson, il pleut un peu à l’intérieur. Accompagnés des chiens
et du chat nous faisons le tour du jardin au fond duquel se
trouvent la salle de bains et les toilettes communs avec la maison
voisine.
Ensuite par petites étapes en taxi nous visitons quelques uns des
établissements principaux de la ville :
L’accueil d’Auroville : un grand bâtiment, chaque salle
abrite une exposition : des photos sur les activités et
techniques de la ville comme l’éducation des enfants, la
culture des algues, la recherche agronomique, la recherche en
architecture… ; une exposition de sculpture sur cire ;
une exposition sur un sujet ésotérique. Il donne une vue d’ensemble.
Le bâtiment de l’administration
où entre autres choses sont délivrés les visas et est
réceptionné le courrier.
Un cabinet d’architecture . la
maquette de la cité idéale rêvée par la « Mère »
y est exposée et un plan de la cité réelle fixé au mur permet
de suivre l’avancée de la réalité vers le rêve.
La cuisine solaire qui est une sorte d’immense réfectoire ou l’on
sert des repas cuits dans un four solaire.
Une usine de conserves et confitures qui ont bel aspect . Les
produits de base sont en partie cultivés à Auroville et en
partie importés d’autres régions de l’Inde. Les produits
finis servent à la consommation de la cité ou sont
commercialisés dans les boutiques d’Auroville à Pondichéry,
il ne sont pas exportés à l’étranger et quasiment pas dans d’autres
régions de l’Inde.
Un dépôt de vêtement d’occasion (friperie)
Une épicerie présentant, en
plus de tous les produits courants un grand choix de céréales et
d’épices plus ou moins inconnues.
Une boulangerie où l’on peut
acheter ses croissants du petit déjeuner.
Le restaurant où travaille Julietta, il présente une grande
cuisine ouverte sur la salle et sur l’extérieur, les
équipements judicieusement implantés permettent de travailler à
plusieurs sans se gêner.
La cafétéria où Julietta a travaillé . Sur ses conseils
avisés nous commandons du « spiru » boisson à base d’algues
qui se révèle délicieuse et qui paraît-il est très bonne pour
la santé. Que demander de plus ?
La bibliothèque : les livres sont des donations, le plus
gros stock est en anglais, le rayon des livres en français est
maigrichon.
Une salle de cours de sanscrit
Le centre de régénération remarquable par sa toiture
constellée de dômes rappelant ceux des bains turcs.
On peut y
bénéficier des bienfaits de techniques de remises en forme et de
relaxations telles que les massages ayurvédiques, le yoga et des
manipulations en milieu aquatique.
Au passage, nous avons repéré quelques guest houses où il
ferait bon passer quelques jours surtout celle au bord de la
mer !
Justement nous finissons notre circuit en rendant visite à un
couple d’amis de Julietta. Leur maison est du style de celle de
Julietta et leur terrasse donne sur la mer. Sans doute un si ce n’est
le plus bel emplacement d’Auroville! Quels
veinards !
Nous passons la notre dernière
soirée à Pondichery avec Ravi Manet Directeur du restaurant le
Club qui diversifie ses activités, un café Le Bistro, un
restaurant de cuisine asiatique "Le Saïgon" et bientôt
un hôtel de charme et de classe le "Pondichery" qui
ouvrira au printemps 2001.
Demain nous partons pour Goa
GOA
(cliquez pour la suite)
|