Discipline : Histoire
Niveau (1 à 7) : 3
Compétences travaillées :
Association d’observations et d’apports cognitif
Mots-clefs : Ecole -Modèle
Entraide - mutualité

Concept principal :
Démocratisation de l’école

Domaine(s) ou thème(s) : l’école sous la Restauration

Document n° 3

Compétences mises en œuvre :

Durée de l’étude du document :
25 à 30 minutes

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Titre du document : Intérieur de l’école d’enseignement mutuel, située rue du Port Mahon, au moment de l’exercice d’écriture

Etude incluse dans les fiches de préparation suivantes : L’école au XIXè siècle

Document iconographique

Recoupements conseillés avec les documents suivants :
La classe des grandsEcole primaire avant 1880

Document original
Quoi ? une gravure
Qui ? Hippolite Lecomte
Où ? L’école d’enseignement mutuel, rue du Port Mahon à Paris
Quand ? 1818
Comment ? un souci du détail (cf. ligne ci-dessous)
Pourquoi ? Pour mettre en valeur les crayons vendus par le magasin Conté, pl. du Port-Royal : une illustration de la précision que permettent les crayons.

Eléments éventuels relatifs au contexte (non développés dans l’analyse et les conclusions, mais utiles à la compréhension) :
Le bâtiment – les matériaux du sol et des murs – le style des colonnes – le style décoratif de la pendule

Idée directrice ou sens principal du document :
Une organisation différenciée d’un enseignement " de masse ", répondant à une pénurie de maîtres.

Composition du document, différentes parties :
Premier plan : deux hommes et un élève. A gauche : une femme assise.
Deuxième plan : à gauche les " enseignants " , au centre et à droite la classe
Troisième plan : une maîtresse ou une aide d’enseignement. Des surveillants ou des observateurs ?
Quatrième plan : les murs et la décoration

Les éléments clefs à relever :

Signification ou interprétation des éléments clefs :

le nombre d’élèves (environ 90)

toute une école dans la même salle - plusieurs cours

les différents groupes d’élèves : les Peits devant, l’ordre croissant des tailles, les Grands dans le fond.

un classement des élèves dans la pièce

le mobilier adapté à la taille.

un mobilier adapté à l’écriture : on écrit beaucoup

les bancs

 

les tablettes (ardoises ?) avec le nom des élèves

 

les coupes de cheveux et les vêtements des élèves

la rareté des cheveux longs
plusieurs classes sociales : élite ouvrière et petite bourgeoisie

le matériel des Grands et le matériel des Petits

les grandes feuilles de papier des plus grands
le matériel plus petit des Petits (papier ou ardoise ?)

le Petit qui montre les lettres à ses camarades

le rôle des " enfants instructeurs ", sortes de tuteurs

le tableau

le grand élève travaillant devant le maître

la récompense du bon travail

l’emplacement du maître

un seul maître d’école, qui dirige et surveille l’enseignement pour tous

les outils du maître

 

l’affichage didactique sur les mur

des aides écrites pour les apprentissages

 

 

l’activité de la femme au bout du premier rang

2 (ou plus ici ?) " suppléants ", sortes de moniteurs (peu rémunérés), qui dirigent les exercices pratiques demandés par le maître d’école

la répartition hommes-femmes au troisième plan

l’élève du premier plan : habillement, tenue

 

les deux hommes du premier plan : ce qu’ils tiennent en main, l’habillement, les lunettes

le bon élève distingué

l’heure

les valeurs morales de l’entraide mutuelle

le buste

 

le poële de chauffage

 

le crucifix

 

l’inscription sous la gravure

 

Aide pour comprendre le document (lexique, symbole, etc…) :
- montrer les outils de l’enseignement conjoint de la lecture et de l’écriture
- l’enseignement " simultané " des frères attribue un maître à chaque classe, tous les élèves recevant ensemble l’enseignement directement de la bouche du maître
- l’enseignement " individuel " fait donner la leçon à chaque élève, l’un après l’autre, à l’écrit et à l’oral. Cette méthode ne demande pas de formation pédagogique préalable. Elle est encore souvent pratiquée au XIXè siècle dans les écoles publiques, malgré les exhortations à l’abandonner.
- Ces deux apports permettent de comprendre l’expression " enseignement mutuel ".
- L’effort de la Restauration pour l’enseignement primaire, que n’avait que peu développé l’Empire (sauf en Alsace-Moselle, avec Lezay-Marnésia et la première Ecole Normale primaire de France en 1810)
- Peu de maîtres formés pour l’enseignement primaire – d’où une série de textes jusqu’à la loi Guizot en 1833.

Ce que ce document nous apprend (éléments à retenir pour la conclusion) :
- un enseignement progressivement ouvert à beaucoup plus d’enfants des grandes villes (d’abord Paris)
- le maître explique, les suppléants l’aident pour les exercices pratiques, les " enfants instructeurs " (tuteurs) montrent l’exemple à leurs camarades.
- Une organisation hiérarchisée et marquée de complémentarité.
- Un esprit d’entraide et de récompense du travail bien fait.
- Une réponse au manque de moyens humains et financiers (rapprochement avec l’Afrique noire aujourd’hui)

Eléments de critique du document (pour le niveau de classe considéré) :

  • guère de blouses d’ouvriers
  • la référence à la monarchie et à la religion
  • les conditions de travail
  • une école du modèle : quelle place pour l’épanouissement et pour la critique ?

Conclusion de l’étude documentaire :
Le développement de méthodes pédagogiques permettant un enseignement efficace à un grand nombre d’élèves.