Perception de la stéréoscopie:
Une question essentiel lorsque l’on s’intéresse aux illusions est comment notre système nerveux établit-il une vision en trois dimensions alors que la rétine perçoit le monde qui nous entoure en deux dimensions?
La stéréoscopie est un des mécanismes qui nous permet de percevoir la profondeur et d’apprécier les distances. Une petite minorité de fibres du corps calleux participe à cette vision stéréoscopique et dépendent du croisement des fibres optiques dans le chiasma.
La clé de la vision stéréoscopique est le phénomène suivant: un objet dont les images se forment sur deux points homologues nous semble situe a la même distance que le point que nous fixons; quand les images sont plus éloignées l’une de l’autre que ne le sont deux points homologues, l’objet nous semble plus proche que le point fixe.
La vision stéréoscopique dépend d’un principe géométrique simple: les objets plus proches que le point fixe forment sur nos deux rétines deux images plus éloignées l’une de l’autre que ne le sont deux points homologues des rétines.
En outre, pour déterminer la forme tridimensionnelle d’un objet nous devons estimer la profondeur relative de ses différents points: les objets circulaires nous apparaissent elliptiques mais nous percevons facilement qu’ils sont circulaires en utilisant notre perception de la profondeur.
Nous percevons la profondeur de plusieurs façons en utilisant des indices tels que :
- l’occlusion: quand un objet masque partiellement un autre nous comprenons qu’il est plus proche.
- la parallaxe: c’est le mouvement apparent des objets qui résulte du
mouvement de l’observateur et qui dépend de la distance entre ces objets et l’observateur.
- la rotation des objets: elle nous indique approximativement sa forme.
- la taille relative des objets: lorsque nous connaissons la taille approximative d’un objet ou d’une personne nous en déduisons approximativement sa distance.
- - les ombres: sur une surface éclairée du dessus, une bosse apparaît plus brillante et un creux plus sombre. Inversement, sur une surface éclairée du dessous (c’est plus rare) la bosse ressemble à un creux et réciproquement.
- la perspective: quand une image de lignes parallèles, comme les rails de chemin de fer, converge au loin, nous utilisons cette perspective pour estimer l’éloignement.
Nous voyons double quand la disparité horizontale est supérieure a deux degrés ou bien quand la disparité verticale est supérieure à quelques minutes d’angle.
Perception du mouvement:
Nous pourrions supposer que pour explorer notre environnement nous bougeons nos yeux régulièrement et de façon continue. Ce n’est cependant pas le cas, nos yeux cherchent toujours à fixer un objet: nous ajustons leur position afin de faire converger les images de l’objet sur nos deux fovéas; nous conservons brièvement cette position puis nos yeux fixent un autre objet. Nos yeux sautent ainsi d’un point à un autre. Nos yeux bougent si rapidement que notre système visuel ne réagit pas au mouvement consécutif de l’image sur la rétine. Quand l’image d’une nouvelle position d’un objet se forme, celle de la position précédente est encore présente. Ce phénomène est interprété par le cerveau comme un déplacement.
Perception des couleurs:
Au XVIIIs les physiciens découvrirent que n’importe quelle couleur résulte du mélange de trois longueurs d’onde lumineuses dans des proportions adéquates, à condition que ces trois longueurs d’onde soient assez éloignées. De la même façon on peut obtenir n’importe quelle couleur à partir de trois couleurs en ajustant les intensités des trois lumières primaires: on obtient le jaune en mélangeant du rouge et du vert, le violet avec du rouge et du bleu, le blanc en mélangeant toutes les couleurs du spectre par la superposition du bleu, du vert et du rouge. On compte 750 nuances pour une bande de longueurs d’onde de 380 à 750.
Pour de plus amples détails vous pouvez consulter les théories de Young- Helmholtz pour comprendre pourquoi le mélange des peintures diffère du mélange des lumières, et la théorie de Hering qui montre que les mécanismes de la perception du rouge et du vert d’une part et du jaune et du bleu d’autre part sont indépendants. Cette dernière théorie rend aussi compte des couleurs absentes dans l’arc en ciel comme le brun et le vert olive.
En résumé, on perçoit les couleurs par des méthodes psychophysiques de mélange de lumières.
La perception des couleurs dépend aussi de la lumière qui éclairé l’objet et on prend en compte le rapport entre la lumière réfléchie par l’objet et celle réfléchie par l’environnement. Nous déterminons la couleur grâce aux bords colorés de même que nous déterminons la teinte noire ou blanche grâce aux bords lumineux.
Lorsque nous regardons un objet bleu sur un fond rouge cet objet disparaît dès que ses contours se stabilisent sur la rétine: nous ne percevons alors plus que le fond rouge.
Dans le cerveau l’information sur la couleur est complète quand on spécifie trois variables: chaque couleur est représentée par un triplet de nombres ou bien par un point dans un espace tridimensionnel. Les couleurs sont représentées selon trois axes qui indiquent respectivement le rouge, le vert et le bleu.
Les différences de couleur de part et d’autre de leurs contours nous permettent aussi de percevoir les formes des objets.