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Réglages du servo de gaz et des moteurs   
deux temps à méthanol.   

 

Course du servo de gaz :  

Pour toutes les marques de radios, les fins de courses sont à 100% et les neutres à 0% à l'exception des utilisateurs de radios multiplex qui doivent limiter les fins de courses à 90% et les neutres à - 9% sur série 3000 qui compte en 512 pas, et à – 18% sur série 4000 qui compte en 1024 pas, ceci quelle que soit la marque de servo utilisée. 
A partir de cette base électronique modifiable de maxi 5% sur les fins de courses, et sachant que le centre de la course du palonnier correspond à la moitié de l’ouverture du carburateur, vous devez trouver quels trous de palonniers, tant sur le servo que le carburateur, permettent de placer la tringle sur les boules et autoriser l’ouverture et la fermeture complète du carburateur sans forcer en butée. Prenez votre mal en patience et trouvez la combinaison parfaite.

Ceci permettra d’affiner au plus juste la courbe de gaz ainsi que la compensation dyn-gaz car à chaque % de plus ou de moins dans la courbe correspondra un tout petit déplacement du servo, donc du carburateur vous évitant des accélérations trop brusques, accompagnées, notamment en stationnaire, d'un violent déplacement de la poutre de queue, ce dont tout pilote raffole.

Choix d'un moteur :

Il dépendra de l'usage auquel on destine sa machine, compétition ou maquette, méthanol ou essence sachant que fiabilité et régularité de fonctionnement sont aussi importants que puissance absolue.

Général :  

Les trois points suivants seront brefs puisqu'ils ne font pas l'unanimité. Néanmoins, ils influent en partie sur les performances du moteur et le comportement général de l'hélico.

Les composants  tels, pales principales et d'anti-couple ou palettes de Bell, offrent autant de combinaisons qu'il y a de matériel disponible sur le marché. 
Tout est question de compromis
selon que vous recherchiez une machine plus stable, plus agile, plus rapide etc... 
Voyez ce qu'utilisent de bons pilotes, demandez-leur les raisons de leurs choix (très rarement le prix)
et testez vous-même plusieurs composants pour définir vos préférences.

Carburant : Je privilégie un produit de marque et de qualité constante mais on peut tout aussi bien préparer son propre mélange en prenant soin de sélectionner des composants de très bonne qualité : méthanol, huile et éventuellement nitro-méthanol.

Bougie : D'elle dépend la quantité de carburant que l'on arrive à faire passer : plus elle est froide, plus on peut ouvrir le pointeau pour gaver le moteur, plus il pousse fort. Le jeu consiste à trouver la bougie la plus froide possible avec laquelle le moteur accepte de tourner correctement.
En partant du principe que la bougie est neuve ou en bon état, le choix du type de bougie peut se définir ainsi :
Si le moteur a des difficultés à prendre ses tours, qu'il tient mal son ralenti ou qu'il cale quand on débranche l'alimentation de la bougie, c'est qu'elle est trop froide ; il suffit d'utiliser un indice thermique plus chaud.
Si le moteur cale en vol et que la bougie est grillée alors qu'il y a encore du carburant, c'est qu'elle est trop chaude, mettez un indice thermique plus froid.
Si le moteur cale dans des conditions de températures normales, il se peut aussi qu'il ait trop de compression ; dans ce cas, il suffit d'essayer un indice thermique plus froid et/ou de rajouter un deuxième, voire un troisième joint de culasse pour décompresser le moteur.

A partir d'ici, au moindre doute en pilotage ou en mécanique, sollicitez l'aide de quelqu'un d'expérimenté.

Principes:
Lorsqu'un moteur est neuf, démontez-le et recherchez d'éventuelles traces de limaille, si c'est le cas, nettoyez et rincez-le abondamment. Au remontage, huilez bien les roulements et les pièces avant de les assembler.

Deux moteurs identiques avec des résonateurs identiques et montés sur des hélicos identiques ont souvent une légère différence de rendement, selon la qualité du rodage, à cause des tolérances d'usinage et d'appairage des pièces, d'où l'extrême importance de ce qui suit.

Rodage:

Moteur à segment : 
Ouvrez le plus possible les pointeaux et laissez tourner la machine au sol durant trois pleins avec un ralenti accéléré. Les deux pleins suivants, refermez les pointeaux de sorte que le moteur tourne gras et faites un stationnaire à environ 1450 tours rotor pendant 30 secondes, reposez la machine pour refroidir le moteur pendant 30 secondes, reprenez et augmentez progressivement le temps de vol. 
Ensuite, et jusqu'au dixième litre de carburant, avec un moteur réglé un poil gras, volez en translation en évitant de "tirer" sur la machine avant de chercher le réglage de carburation optimal. 

Moteur sans segment :
Réglez le moteur gras mais sans excès, chemises et pistons coniques n'appréciant pas la sur-compression, laissez tourner la machine au sol durant cinq pleins avec un ralenti accéléré. Les trois pleins suivants, faites un stationnaire à environ 1450 tours rotor pendant 30 secondes, reposez la machine pour refroidir le moteur pendant 30 secondes, reprenez et augmentez progressivement le temps de vol. Le rodage définitif étant plus long qu'avec un moteur à segment
, continuez à voler gras sans forcer entre vingt à trente litres supplémentaires avant de chercher le réglage de carburation optimal.

Réglages de carburation après rodage : 

Chronologiquement, on règlera le pointeau principal, le contre-pointeau puis, si le carburateur en est équipé, le pointeau intermédiaire.
Pour ouvrir un pointeau on le tourne dans le sens opposé des aiguilles d'une montre et pour le fermer, dans le sens des aiguilles.

Au départ, conservez le pointeau principal et le contre-pointeau suffisamment ouverts, de sorte que le moteur soit un poil trop gras et qu'il  "diésèle" (voir glossaire).

Si votre carburateur dispose d'un troisième pointeau, dit pointeau intermédiaire ou de stationnaire, fermez-le pour l'instant.

Après le rodage, laissez tourner le moteur un poil gras et commencez le réglage par le régime rotor le plus élevé, 1750 T/mn rotor et plus. Pour les explications (voir résonateur)

Pointeau principal : 
Partez en translation la plus rapide possible et faites quelques tours de piste à fond, manche de pas au maximum. Ecoutez le moteur, s'il ''diésèle'',  posez la machine, fermez le pointeau principal d'une à trois minutes (ou clics) et recommencez jusqu'à ce que le moteur cesse de ''diéséler''. Le bon réglage se définit ainsi : lorsque le moteur "diésèle" et qu'en fermant le pointeau d'un clic il ne diésèle plus, vous avez gagné. Soyez patient, fermer le pointeau d'un quart de tour peut mener au serrage.

Contre-pointeau : 
Mettez la machine en stationnaire à environ 1500 tours rotor, regardez si le panache de fumée est aussi dense qu'en mettant plein pas. S'il est plus dense, fermez le contre-pointeau de 5 minutes et recommencez ainsi jusqu'à ce que l
e panache ait la même densité et que la reprise, en mettant plein pas, soit franche. Il est courrant, dans les régimes intermédiaires, que le moteur ait tendance à "diéséler" légèrement mais si le panache de fumée a la même densité dans toutes les positions du manche de pas, vous avez le bon réglage.

Pointeau intermédiaire : 
Avec un carburateur doté d'un pointeau intermédiaire, mettez la machine en stationnaire à haut régime et regardez le panache de fumée, il doit être aussi dense dans cette position du manche qu'à plein pas ; si ce n'est pas le cas, ouvrez le pointeau de cinq minutes et voyez le résultat. Procédez ainsi jusqu'à ce que le moteur se mette à "diéséler", là, refermez-le de quelques minutes pour arrêter de "diéséler", ainsi, vous avez le bon réglage.

Vérification des réglages :
Mettez votre hélico au stationnaire et poussez-le à plein pas sur une vingtaine de mètres, le panache de fumée doit avoir la même densité dans chaque position du manche de pas et le moteur doit réagir à la moindre sollicitation, garant d'une bonne carburation. Répétez ceci dans chaque programme de vol pour s'assurer de la validité du réglage.