Josué HOFFET est né le 05 mai 1901 à Courcelles-Chaussy où son père Charles-Frédéric est pasteur.

Josué-Heilmann Hoffet n’est pas un écolier promoteur. Son père l’envoie comme apprenti chez le menuisier du village.

A Porentruy, en Suisse où le pasteur poursuit ses tâches, le jeune homme se découvre une passion pour les sciences naturelles.

Il se lance dans les études à l’université de Nancy, et accumule les diplômes, certificats de géologie, de botanique, de zoologie pour finir en 1927 comme diplômé d’études supérieurs en sciences naturelles.

C’est aussi cette année qu’il épouse une jeune fille de Boofzheim qu’il emmène avec lui en Indochine pour des tournées d’études géologiques, pour sa thèse en préparation.

Malade , son épouse décéde et c’est en solitaire qu’il poursuit ses investigations géologiques dans les montagnes d’Annam.

Ce curieux de tout se lance aussi dans des études ethnographiques en s’intéressant aux tribus Moïs. Le fruit de ses recherches est envoyé au Musée de L’Homme à Paris.

De retour en Alsace en 1932, il fait la connaissance d’Alice Braun, originaire d’Oberhausbergen. Le couple réside 4 mois à Oberhausbergen, durant lesquels il se consacre à la rédaction de sa thèse.

Un document de base sur la géologie du Centre-Annam et Bas-Laos qui lui vaudra un prix de l’Académie des Sciences.

En 1936 Josué Hoffet repère près de Tang-Vay au Laos une vertèbre caudale de saurien, reste fossile des premiers dinosauriens jamais trouvés au Laos.

A la recherche d’hydrocarbures, il tombe sur des dents de théropodes (saurien fossile), des fragments de squelettes de tortues, de crocodiliens. Il découvre un fémur complet de saurien de 1,75m qu’il décrit sous le nom de Titanosaurus Falloti, en souvenir de sin professeur des sciences naturelles de Nancy, Mr Fallot

D’un côté il fouille le passé lointain en accumulant les indices : ossements de reptiles datant du Permien, fossiles cambriens. De l’autre il s’occupe de géologie.

En 1940 il est mobilisé à Hué au service des Renseignements, tout en étant chargé de cours à l’école vétérinaire, et devient en 1941 professeur à l’Université de Hanoï. Il ressent avec une extrême intensité le drame de la guerre, le sort de l’alsace devenue allemande. En 1945 il participe à fond au mouvement de résistance aux japonais et fait partie du groupe franc. Son épouse et ses quatre enfants n’auront plus de nouvelles. En date du 21 avril 1945, il est déclaré " mort pour la France " avis transmis à la mairie d’Oberhausbergen en août 1947. Par des témoignages tardifs, on apprendra qu’il a été tué par un coup de machette par un japonais lors d’une embuscade.

En janvier 1992, une plaque commémorative est apposée à l’endroit supposé de la mort de Josué, au col de Nuy.