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KAMI : L'INTERVIEW






Why Not : Vous êtes très jeunes et This Is Make-Believe est votre premier essai discographique. Pourtant vous dégagez déjà une cohésion surprenante. Je dirai presque qu’on sent « du métier ». Kami est il votre première expérience musicale ?

Kami : Oui, Kami est pour nous quatre notre premier groupe et à part Martin qui jouait déjà de la guitare depuis quelques années, nous avons tous commencé à pratiquer de notre instrument respectif lorsque nous avons décidé de créer le groupe. Pour ce qui est de la cohésion, cela peut peut-être s’expliquer par le fait que nous sommes de très bons amis et que nous avons beaucoup d’influences communes.

WN : On devine (et vous le dites vous-même sur votre site web) que vos influences principales proviennent de groupes comme Radiohead et Sonic Youth. Est-ce ce qui vous a rassemblé pour former Kami ? Quel est votre background musical ?

Kami : Et bien oui. Quand au collège et au lycée tu ne rencontres personne qui écoute la même musique que toi, le jour où tu rencontres ces personnes, elles deviennent forcément des amis avec qui tu discutes de tes groupes préférés et avec qui tu échanges des cd. Nous nous avons poussé la chose jusqu’à créer un groupe. Nous y avons aussi été encouragé en allant voir les groupes de rock indé d’amis à nos grandes sœurs. Il nous ont montré qu’il était possible de faire cette musique même en habitant dans le sud de la France. Pour ce qui est de nos influences (mise à part Radiohead et Sonic Youth), Laurent (batterie) écoute surtout Dominique A, Mogwai, Noir Désir, Têtes Raides, Jude, Jeff Buckley, Belle and Sebastian,… Laurent (basse) : PJ Harvey, Girls In Hawaii, Portishead, Massive Attack, The Libertines, I Am Kloot,… Hervé (chant, guitare) : Chokebore, Interpol, Modest Mouse, Pixies, My Bloody Valentine,… et Martin (guitare) : Red House Painters, Sun Kill Moon, Elliot Smith, Badly Drawn Boy, Nick Drake,… Dernièrement nous avons tous été marqué par le 1er album de Arcade Fire.

WN : Je trouve impressionnant de voir le nombre de jeunes groupes influencés par Radiohead. Ce groupe a  déclenché un vrai mouvement de renouveau en donnant envie à pas mal de monde de prendre une guitare et de monter sur scène. Sachant que presque tous leurs disques ont été marquants, quel est l’album qui a fait office de déclencheur chez vous ?  Y a-t-il une chanson qui a été plus marquante que les autres ?

Kami : Nous étions très jeunes lorsque sont sortis leurs premiers albums, mais je pense que notre admiration pour ce groupe a commencé avec Ok Computer, qui nous a révélé toute sa splendeur au fil des années, en même temps que l’on grandissait. C’est pour tous un de nos albums les plus marquant tous groupes confondus, même si pour certains d’entre nous The Bends, Kid A ou Hail To The Thief peuvent lui voler la vedette. Pour ce qui est des chansons, il est très difficile d’en extraire une en particulier, elles sont toutes aussi importantes.Mais peut-être que Life In A Glasshouse (Laurent-batterie), Paranoid Android (Laurent-basse), Idioteque (Hervé-chant, guitare) et Let Down (Martin-guitare) seraient nos favorites.

WN : Sans rien renier à ses origines, votre musique dégage déjà une vraie personnalité. N’est ce pas difficile de s’affranchir de ses influences ? Comment travaillez vous vos chansons pour qu’elles restent personnelles ?

Kami : Il est effectivement très difficile de s’affranchir de certains groupes que nous écoutons depuis des années, et il nous faudra encore du temps pour y parvenir totalement. Lorsque nous composons nous ne réfléchissons pas à cela, les morceaux viennent naturellement, généralement autour d’une guitare/voix et les autres membres y rajoutent ce qu’ils ressentent, chacun avec son style et plus ou moins influencé par ses influences personnelles.

WN : Vous avez déjà fait de la scène dans votre région d’origine, comment le vivez vous ? Que représente le live pour vous ?

Kami : C’est un très bon moyen d’expression que nous adorons et que nous attendons toujours impatiement, mais toujours avec un certains stress surement dû à l’importance que nous y accordons. Car c’est là que les gens voient ce que l’on vaut vraiment.

WN : Votre musique me semble taillée pour la scène ? En général, quelles sont les réactions du public ?

Kami : A force d’écumer les bars toulonnais, nous nous sommes formés un petit groupe de personnes qui nous suivent , et au fil des concerts nous arrivons à faire bouger de plus en plus de gens. Nous avons un public très attentif et nous devons redoubler d’efforts pour qu’il se débride et se laisse porter par la musique.

WN : Après ce premier EP que je trouve vraiment très prometteur, quels sont vos projets pour Kami dans les mois à venir ?  Avez-vous déjà d’autres projets d’enregistrement ?

Kami : Dans un premier temps nous voudroins trouver une structure qui nous fasse tourner dans toute la France. Ensuite nous voudrions pouvoir enregistrer un nouvel EP dans un studio professionnel (This is make-believe a été enregistré en home-studio) d’ici un an, en espérant que cela nous permette de passer à la vitesse supérieure.

WN : Si vous aviez un souhait à formuler concernant Kami, ce serait quoi ?

Kami : Etre entendu, tourner et sortir nos disques aussi longtemps que possible.






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