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AUSTIN NEWCOMERS : L'INTERVIEW







Why Not : Austin Newcomers existe depuis 4 ans. Une petite présentation pour commencer ?

Jan Cobb : Il ya quatre ans nous étions deux, Ilia et moi, plutôt orientés electro-rock (par manque d’autres musiciens ?...). Nous avons sorti un EP en 2002, « Afterdinner » qui a été très bien perçu, et un web album éponyme en 2004, distribué par Haping, un système de téléchargement légal.

Nous sommes aujourd’hui 5 musiciens, avec un nouvel EP , « Locked », et nous avons ouvertement laissé tomber le coté electro pour nous concentrer sur un rock un peu plus dur, toujours très mélodique et surtout moins rigide.

WN : Ton frère et toi êtes canadiens. Qu’est ce qui vous a fait atterrir en France ?

Jan Cobb : Nous avons quitté le Canada et sommes arrivés en France en 1986, en suivant nos parents. Nous avons passé beaucoup plus de temps ici , mais toujours en essayant de conserver et de cultiver notre culture anglo-saxonne. Mais notre vie est ici maintenant.

WN : Vous avez tous les deux fait une école d’art. Avez-vous d’autres passions artistiques en dehors de la musique ?

Jan Cobb : Bien sur ! Nous sommes tous deux graphistes, à « temps partiel » car la musique nous prends quand même pas mal de temps.

WN : D’où vient le nom du groupe ? D’une sorte de rêve américain ?

Jan Cobb : Nous nous amusions à nous imaginer débarquant au Texas pour botter le cul à G.W. Bush dans son ranch.

Pour y parvenir, nous avions planifié une arrivée discrète aux Etats-Unis, à Austin, Texas, chaleureusement accueillis par une association locale chargée d’aider à s’installer les nouveaux arrivants en ville.

Cette association avait pour nom « Austin Newcomers ».

C’est une des hypothèses, mais il y en a d’autres…

WN : J’ai eu l’occasion d’entendre des extraits de vos disques précédents où votre style musical semblait radicalement différent, entre Folk et Electro. Pourquoi ce changement de direction vers le Rock à guitares ?

Jan Cobb : Le coté electro est apparu un peu par défaut, à la suite de la rupture douloureuse d’une précédente formation. Nous avions besoin, Ilia et moi , de nous retrouver, de pouvoir faire notre musique sans élément perturbateur. Les ordinateurs sont parfaits pour ça.

C’était la première expérience de ce genre que nous tentions. Ça a été passionnant et difficile, car nous avons toujours privilégié le jeu et les rapports humains pour construire notre musique, jouant plus volontiers en acoustique dans la rue, en France et en Italie, que devant une souris et un clavier d’ordinateur.

En 2004, nous avons enfin trouvé des musiciens avec lesquels nous nous entendons à merveille, deux frères également, respectivement batteur et guitariste, et un mystérieux bassiste.

C’est pour nous un peu une rennaissance, nous nous retrouvons et prenons beaucoup plus de plaisir avec ce nouveau line-up.

Je pense que le Austin Newcomers d’aujourd’hui est beaucoup plus « réel » que celui d ‘hier.

WN : Vous êtes passés d’une structure en duo à un groupe de 5 musiciens. Comment s’est passée la mutation ? Est-ce plus ou moins facile de travailler ?     

Jan Cobb : Nous n’avons joué en duo que 3 ans, sur presque 15 ans de musique. Nous avions donc déjà une bonne expérience de la vie de groupe. La transition s’est passée à merveille.

Chacun à trouvé sa place très rapidement et nous avons rapidement pu remonter un repertoire, ce qui nous a permis de faire déjà pas mal de concerts, et d’enregistrer ce nouveau 5 titres.

WN : Comment travaillez vous pour l’écriture des morceaux ? Qui fait quoi dans le groupe ?

Jan Cobb : Nous travaillons depuis le début de la même manière, à savoir Ilia et moi ensemble avec une guitare acoustique, pour monter une suite d’accords et une ligne mélodique, sur laquelle j’écris des paroles le plus vite possible. Ou alors, et le plus souvent, Ilia me confie une suite d’accords qu’il a composé chez lui, sur laquelle je plaque ensuite une ligne de chant et des paroles.

Nous enregistrons ensuite la chanson assez simplement, et la « livrons » en répétition aux autres membres du groupe, à qui nous laissons toute liberté d’interprétation et d’arrangements.

En bref, la compo se fait à deux, la mise en forme à cinq.

WN : Locked est la carte de visite d’Austin Newcomers nouvelle formule. Tirez vous un trait définitif sur vos disques passés ou allez vous continuer à les faire vivre sur scène ? 

Jan Cobb : Certainement pas ! Nos chansons restent nos chansons.

Et du fait qu’elles sont toutes composées guitare acoustique et chant, elles gardent une grande liberté d’adaptation.

Nous en jouons d’ailleurs en concert une bonne dizaine datant de notre « période electro », réarrangées pour pouvoir les jouer avec un combo rock’n’roll.

WN : Faites vous régulièrement des concerts ? Avez-vous déjà quelque chose de prévu pour accompagner la sortie de votre futur album ?

Jan Cobb : Nous essayons d’en faire régulièrement, d’ailleurs avec un peu plus de motivation maintenant que nous avons laissé les machines au garage. Mais ça reste difficile.

Nous avons fait beaucoup d’envois promo cet été, pour préparer la rentrée.

Les retours commencent à arriver en nombre, tous très encourageants.

Nous complètons notre presse-book et nous préparons l’album, qui je le pense, nous fera passer à la vitesse supérieure.

WN : Votre background musical semble vaste et surtout varié. Qui vous a influencé (ou vous influence encore) ? Qui vous a donné le virus de la musique ? 

Jan Cobb : Nos influences sont en effet assez variées. Je pourrais dire que j’ai été fan des Clash ou des Dead Kennedys pendant quelques années, Maintenant j’écoute plus volontiers The Coral, Bright eyes, The Libertines ou Brendan Benson. Une proportion assez égale entre artistes anglais et américains, et quelques canadiens pas mauvais, d’Arcade Fire à Hot Hot Heat.

Quand au virus, nous l’avons attrapé assez tôt, au début de l’adolescence (un bon petit groupe punk garage nommé Psykommando). La musique nous a tout de suite semblé le média le plus adapté pour dire ce que l’on avait à dire.

Nous avions besoin de faire vivre quelque chose en dehors de nous, de confronter notre monde imaginaire au monde réel, ce que par la suite nous avons continué de faire en parallèle aux beaux arts.

Et c’est toujours ce qui nous anime.

WN : A l’écoute des extraits de votre futur album sur votre site internet, on sent que vous avez vraiment trouvé votre nouvelle formule musicale. Et le moins qu’on puisse dire est que ça semble très prometteur. L’album est prévu pour quand ?      

Jan Cobb : La musique que nous faisons aujourd’hui est, je le pense sincèrement, depuis que nous jouons, celle qui s’accorde le mieux à nos deux personnalités, Ilia et moi. Nous nous y retrouvons complètement tous les deux, et à parts égales. Ce qui donne, je crois, une belle cohérence à tous les titres, et au groupe.

L’album est prévu pour cet automne. Il regroupera une douzaine de chansons.

Nous avions enregistré le dernier EP dans l’urgence, en condition « live », tout joué en une journée, mixé et masterisé en 3, 4 jours.

Nous ferons l’album dans les mêmes condtions, pour conserver l’énergie, mais nous passerons un peu plus de temps sur la réalisation et le mixage afin d’avoir un son plus varié et plus étoffé.

Nous attendons beaucoup de ce disque, je pense vraiment que ce sera une réussite.

WN : Si vous aviez un souhait à formuler concernant Austin Newcomers, ce serait quoi ?

Jan Cobb : Ce qu’on souhaite et qu’on espère, c’est simple, c’est bien sur de pouvoir vivre relativement confortablement de notre musique, de faire et de vendre encore beaucoup d’albums, et de jouer le plus souvent possible.






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