28 avril 2008
The B-52's : Funplex
Titres
Pump
Hot Corner
Ultraviolet
Juliet Of The Spirits
Funplex
Eyes Wide Open
Love In The Year 3000
Deviant Ingredient
Too Much To Think About
Dancing Now
Keep This Party Going
Ca fait 16 ans que les B-52's étaient
en sommeil. C'est bien simple, certains de ceux qui me lisent n'étaient
peut être pas nés à ce moment là. 16 ans qu'on n'avait plus entendu ces
rythmes à danser, la guitare de Ricky Wilson et la voix déglinguée de
Fred Schneider, et surtout les chœurs inimitables de Kate Pierson and
Cindy Wilson. Et rien qu'au souvenir d'un Planet Claire, d'un
Rock Lobster ou d'un Love Shack, je dois bien avouer
qu'un bon paquet d'excellents souvenirs remontent instantanément à la
surface. Finalement, les B-52's, ce n'est que des bons souvenirs, que
du bonheur. Les premiers à avoir su associer aussi parfaitement le Rock
et le sens de la fête, c'est eux. Alors forcément, je vois d'un œil bienveillant
la sortie d'un nouvel album des B 52's. Même si comme d'habitude il y
a tout à redouter d'une résurrection comme celle là.
Il faut quand même se souvenir que
l'histoire des B-52's s'était terminée un peu en eau de boudin il y a
une quinzaine d'année, par un album malencontreusement intitulé Good
Stuff. Pas trace de good stuff sur ce disque là justement. Pas de
joie, pas d'idées, pas d'enthousiasme. En un mot, rien de ce qui rendait
les B 52's si uniques. Depuis, plus rien. Et aujourd'hui ce Funplex
qui trône sur les présentoirs. Mais ce disque n'a d'intérêt que si les
quatre acolytes ont su retrouver cette chaleur et cet enthousiasme qui
faisaient tout leur charme. Sinon, à quoi bon. Ils ne seraient qu'une
reformation de plus parmi les nombreuses autres qui ne mènent pas à grand-chose.
Alors ça donne quoi les B 52's version 2008 ? Et bien ça donne un album
incroyable, à la fois totalement dans l'air du temps et tout aussi enthousiasmant
que ceux des 80's. Un vrai grand bonheur en somme…
L'histoire des B-52's du 3ème millénaire
commence par un titre nommé Pump, synthèse idéale du son période
Rock Lobster et du Rock d'aujourd'hui. Avec ces chœurs féminins
toujours aussi irrésistibles et surtout si incroyablement identifiables,
la voix si particulière de Fred Schneider et le son de guitare reconnaissable
entre mille de Ricky Wilson. Un tube imparable si les radios daignent
se pencher sur le cas des B-52's, ce qui est encore loin d'être gagné.
La suite confirme que le quatuor n'est pas juste revenu pour faire de
la figuration et empocher les dollars. C'est même incroyable de voir comment
le groupe a su retrouver tous les ingrédients qui les rendaient indispensables
en les remettant au goût du jour. Hot Corner est aussi enthousiasmant
que le titre qui le précède. Et je ne parle même pas de Ultraviolet
à la fraîcheur intacte, qui assomme définitivement l'auditeur encore sceptique.
Les choses sont claires, les B-52's sont de retour ! Et comment ! Funplex
ressemble trait pour trait à un coup de maître, à un retour gagnant.
L'autre bonne nouvelle, c'est que
le B-52's de Funplex n'est pas seulement celui des débuts qu'on
aurait sorti du formol. La musique du groupe a suffisamment évoluée pour
trouver sa place dan la musique d'aujourd'hui, comme sur Juliet Of
Spirits et Eyes Wide Open aux sonorités Electro du meilleur
effet. Et puis juste entre ces deux chansons, on trouve le monumental
Funplex, sûrement le titre le plus enthousiasmant de l'ensemble
et meilleure chanson de l'album. Du B-52's comme on l'aime, Rock et fun,
avec ces chœurs délicieux en cadeaux bonus. Si seulement les responsables
de la programmation des radios se servaient de leurs oreilles au lieu
de penser à leur portefeuille… Mais ne rêvons pas trop. Les excellents
titres succèdent aux bonnes chansons, sans aucune interruption. La fin
de l'album est aussi géniale que le début. Dancing Now ou Keep
this Party Going donnent autant envie de faire la fête que d'appuyer
de nouveau de toute urgence sur la touche Play. Aucune baisse de rythme,
aucun temps mort. Que du bonheur !
Tout ça fait un bon paquet de raisons
pour se précipiter sur ce Funplex aussi inattendu que brillant
Sincèrement, je n'aurai jamais osé espérer entendre un jour un nouvel
album des B 52's. Ce nouveau CD ressemble donc forcément à un miracle.
Les B-52's sont de retour ! Et ils sont plus en forme que jamais. Transmettez
la bonne nouvelle.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.astralwerks.com
Et la video de Funplex :
ICI
Grand Corps Malade : Enfant De La Ville
Titres
Mental
Je Viens De Là
Comme Une Evidence
4 Saisons
Pères Et Mères
A La Recherche
Le Blues De L'instituteur
Rétroviseur
J'écris A L'oral
Enfant De La Ville
La Nuit
J'ai Pas Les Mots
Avec Eux
Underground
L'appartement
Du Côté Chance
Le premier album de Grand Corps
Malade avait fait l'unanimité ou presque. Il avait en tout cas permis
à pas mal de monde de découvrir le Slam. Il avait surtout permis au Slam
d'exister en Français. On pouvait toujours lui reprocher quelques facilités
ou erreurs de jeunesse par ci par là, mais sa voix profonde et surtout
sa sincérité ont finis de convaincre tout le monde. Je dois bien avouer
que Midi 20 m'avait fait craquer, même si aujourd'hui en le réécoutant
j'ai tendance à relativiser un peu. Le Slam s'userait il plus vite que
le reste ? C'est vrai aussi que la musique qui accompagne les mots de
Fabien Marsaud n'est pas souvent au niveau. En ce qui me concerne, j'ai
pris les textes en pleine tête, je continue à les apprécier. C'est la
musique qui m'a le plus vite lassé.
Alors quand arrive l'épreuve du
deuxième album, on se pose forcément plein de questions. Les mêmes que
Fabien Marsaud s'est forcément posées à un moment où à un autre. Faut
il continuer avec la même équipe pour faire une suite sans risque à Midi
20 ? Faut il tout changer pour faire quelque chose de différent ?
Quand on pose le CD dans la platine, la réponse est immédiate. Le chapitre
2 de Grand Corps Malade est la suite directe du premier. Sans changement
majeur. En résumé : des textes souvent forts et des musiques qui le sont
souvent moins. On peut déjà dire que tous ceux qui ont aimé le premier
aimeront celui là.
Mais si les petits défauts de Midi
20 étaient facilement balayés par le plaisir énorme de la découverte,
les mêmes erreurs aujourd'hui ont plus de mal à passer. En gros, quand
un texte est un peu plus faible que les autres et que la musique l'est
aussi, on s'ennuie. On zappe même, parfois (Pères Et Mères ou
A La Recherche). A côté de ça, il y a des choses toujours aussi
belles, comme 4 Saisons ou Le Blues De L'instituteur.
D'accord, le discours sur l'éducation et l'avenir qui appartient aux enfants
est peut être un peu facile, mais les mots tapent juste. Les meilleurs
moments de l'album sont ces instants où Fabien Marsaud nous parle avec
le cœur, quand il nous raconte sa première rencontre avec le Slam sur
J'écris A L'oral où quand il laisse parler la nostalgie du cœur
sur La Nuit ou J'ai Pas Les Mots. Mais vers la fin de
cet Enfant De La Ville, Grand Corps Malade élargie un peu son
propre espace et s'autorise des escapades vers quelque chose de neuf.
Grand Corps Malade évolue doucement, notamment en laissant filtrer son
humour, dans L'appartement où il raconte l'intérieur improbable
d'un célibataire. Ca sent le vécu, ça fait sourire et ça rappellera aussi
pas mal de chose à certains. J'en fais partie.
Globalement, Enfant De La Ville
est tout aussi agréable que son prédécesseur. On y trouve autant de petits
instants merveilleux, de mots qui nous touchent toujours aussi intimement.
C'est le genre de disque qu'on déguste égoïstement, en solitaire. Mais
il ressemble trop à Midi 20 pour nous impressionner autant. En
revisitant la même formule, Grand Corps Malade s'est lui-même imposé
des limites qui ne demandent qu'à être repoussées plus loin. Compte tenu
du talent du bonhomme, il n'y a plus qu'à attendre qu'il se laisse autant
aller à jouer avec les sons et les rythmes qu'avec les mots. Ce jour là,
il y aura de nouveau toutes les raisons de s'émerveiller.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.grandcorpsmalade.com
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