Yann Tiersen : C'était Ici
Titres
Intro
La Valse D'amélie
C'était Ici
Rue Des Cascades
La Rupture
La Terrasse
Déjà Loin
Sur Le Fil
Le Jour D'avant
Le Banquet
Les Jours Tristes
La Noyée
Le Moulin
Le Fromveur
L'homme Aux Bras Ballants
L'autre Valse D'amélie
Bagatelle
Le Méridien
L'Absente
La Parade
La Noyée II
Monochrome
Plus Au Sud
Les Bras De Mer
Comptine D'un Autre été L'après Midi
Le Quartier
La Crise
Février
La Valse Des Monstres
L'histoire de ce breton est assez étonnante. C'est l'histoire d'un type curieux de toutes les musiques, qui a fait des études au conservatoire, mais qui ne s'est pas dirigé vers la musique classique. En tant que musicien curieux, il est un multi-instrumentiste accompli (piano, accordéon, violon sont ses favoris). Plutôt que de jouer un répertoire déjà existant, il a préféré créer le sien. Il s'est créé un univers musical très personnel fait d'un mélange de ses racines classiques et de tout ce qui fait partie de notre passé musical : la valse, rythme qu'il affectionne tout particulièrement, les musiques populaires traditionnelles de toute l'Europe et les musiques instrumentales en général. J'ai découvert Yann Tiersen il y a longtemps déjà, au moment de son deuxième album "Rue des Cascades". Déjà à l'époque, je trouvais sa musique magnifique, mais je me demandais bien comment une musique comme la sienne pourrait un jour toucher un large public. Yann Tiersen avait malgré tout un cercle de fans indéfectibles mais ce n'était pas vraiment la célébrité. Et puis le miracle est arrivé : Jean Pierre Jeunet et Amélie Poulain sont passés par là.
Un jour, par hasard, alors que Jeunet cherchait des morceaux pour la musique de son film, quelqu'un lui a fait écouter un album de Yann Tiersen. Il a immédiatement compris que cette musique collait idéalement à l'univers qu'il avait envie de décrire dans son film. Le reste s'est enchainé tout naturellement. Yann travaillant à cette époque à l'enregistrement de son album "l'absente" a proposé à JP Jeunet de choisir des morceaux dans son répertoire déjà existant. Il a écrit ensuite "La Valse d'Amélie" spécialement pour le film. Le résultat, vous l'avez probablement vu au cinéma : une cohérence totale entre les univers de ces deux auteurs. Et depuis, tout le monde connait Yann Tiersen. Tant mieux, son talent le mérite largement.
Jai toujours trouvé que la musique de Yann Tiersen était très cinématographique, il suffit de fermer les yeux à l'écoute de cet album pour s'en rendre compte. Pourtant, Yann Tiersen dit qu'il serait bien incapable d'écrire une musique sur des images imposées. C'est l'inverse qui se produit chez lui : il écrit des choses un peu par hasard, qui deviennent par la suite de vrais moments de cinéma intérieur. Cet album est donc avant tout un voyage. Un voyage dans des paysages très variés. Pour la diversité des ambiances, il est aidé ici par sa bande de complices habituels (Claire Pichet, Dominique A., Lisa Germano, Les Têtes Raides, les Married Monk,...) et d'un orchestre classique qui ajoute du volume et de la couleur à sa musique.
On a ici un double album, enregistré à Paris, retraçant la totalité de sa carrière, soit 5 albums et 7 années. Ce qu'on peut dire à l'écoute de ce concert, c'est que l'ambiance est très silencieuse, quasiment recueillie. Il faut bien dire que la discrétion de Yann Tiersen, aussi bien à la ville qu'à la scène, favorise ce genre d'atmosphère. On sent le public attentif à toutes les nuances de cette musique intimiste, mais qui, grâce à l'orchestre, prend facilement une ampleur qu'on ne trouve pas dans les albums studio. L'ensemble est vraiment brillant, quel que soit votre morceau favori, vous êtes à peu près sûr de le trouver là, magnifié par la scène. Je siterai tout particulièrement "Bagatelle", "Les Bras De Mer" et "Monochrome" chantés par Dominique A., "La Parade", la célébrissime "Valse d'Amélie", "Rue des Cascades", "Le Jour d'Avant", "Sur Le Fil" qui porte si bien son nom et surtout "La noyée", morceau oublié de Serge Gainsbourg, que Yann chante et habite magnifiquement.
Pour en savoir plus, le site officiel :