Titres
Sleeping Lessons
Australia
Pam Berry
Phantom Limb
Sea Legs
Red Rabbits
Turn On Me
Black Wave
Split Needles
Girl Sailor
A Comet Appears
Encore un
groupe que je découvre un peu sur le tard. Wincing
The Night Away est déjà le troisième album de ces américains. Moi, je ne
les découvre qu’aujourd’hui et la bonne surprise n’en est que plus belle
encore. Parce que cet album là semble contenir tous les ingrédients que
j’apprécie dans la Pop : compositions toutes en finesse, aisance et
exigence mélodique, avec en plus ce petit soupçon de classe naturelle qui fait
la différence entre un disque honnête et un bon disque.
The Shins possède
tout ça et Wincing The Night Away en
devient un album assez emballant. On trouve dans ce disque là quelques perles
rares qu’on n’est pas près d’oublier, comme Red
Rabbits et Phantom Limb. Toutes donnent
une même impression de fragilité, presque de vulnérabilité, mais ce sont
surtout des merveilles de force et d’assurance. Des chansons qui ne vous
lâchent plus une fois qu’on a mis le nez dedans. Une main de fer dans un gant
de velours est une expression qui leur correspond assez bien. L’autre
particularité de ces chansons est de réussir à toujours éviter le piège du
pathos et de la chanson tire larmes, chose plutôt courante dans ce style là. Leurs
chansons sont faites pour donner le sourire et colorer le ciel en bleu. Ecoutez
donc Turn On Me, si cette chanson ne
vous fait pas pétiller les yeux, passez rapidement voir votre médecin pour voir
ce qui coince chez vous. Quand vous serez guérit, passez vous en boucle Australia qui contient un des plus
lumineux refrains entendu depuis longtemps, ça devrait vous permettre de passer
l’hiver avec le moral au beau fixe.
Bien sûr,
tout n’est pas parfait sur ce disque, tout n’est pas de ce niveau là, ce serait
trop beau. Entre les diamants on trouve aussi des titres nettement plus
anodins. Comme toujours, il y a forcément un gros contraste entre un titre
vraiment hors norme et un autre simplement correct. Difficile d’exister à
l’ombre d’un géant. Mais on trouve aussi quelques titres qui sortent du lot en
s’écartant du style général, comme ce Sea
Legs étonnant qui joue sur le contraste d’une batterie sèche au son très
80’s et une mélodie souple et tournoyante. Split
Needles retient aussi particulièrement l’attention par ses saccades
rythmiques et ses sonorités finalement pas très éloignées de U2.
En fait,
ce troisième album de The Shins me fait un peu penser à Death Cab For Cutie. Ils
ont les mêmes qualités mélodiques, la même sensibilité, mais avec en plus ce
petit côté pétillant et optimiste qui leur est propre. Et les deux produisent
le même effet chez moi : un sourire béat et une envie irrésistible de
réécouter ces chansons en boucle.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.theshins.com
Alamo Race Track : Black Cat John Brown
Titres
Black Cat John Brown
Don't Beat This Dog
Stanley vs Hannah
Kiss Me Bar
The Northern Territory
My Heart
The Killing
On The Beach
Lee J. Cobb Is Screaming A Lot
Breaker - Breaker 1 - 2
The Open Sea
Chocolate Years
Pour moi, c’est carrément la semaine des découvertes. Après le
troisième album des américains de the Shins, je tombe aussi pour la première
fois sous le charme du deuxième opus des hollandais de Alamo Race Track. Deux
groupes dont je n’avais pas entendu parler avant l’écoute de ces disques là.
Comme quoi, même en cherchant bien, je rate quand même un bon paquet de perles
chaque année, ce qui n’a pas fini de m’agacer.
Ce Black Cat John Brown
est donc le deuxième essai du groupe. Essai transformé avec mention. La musique
de ce groupe là est une sorte de concentré de Benelux. Entendez par là qu’elle revisite
le meilleur de quelques groupes de la région, comme dEUS pour l’emploi des
rythmiques sèches ou Nits pour l’amour des mélodies et du beau son. Tout ça
avec un petit truc en plus qui s’appelle la décontraction. On sent ce groupe là
bien à l’aise dans ses pompes, heureux de faire sa musique. Ce qui donne des
chansons Pops fraîches et souvent sautillantes, mais jamais faciles. La musique
de Alamo Race Track ne se livre pas tout de suite. La première impression est
légère, sympa, presque trop facile. Mais quand on tend l’oreille, comme chez
dEUS ou les Nits, les merveilles et les trouvailles se révèlent. Ce qui donnera
à ce disque une durée de vie bien supérieure à la moyenne.
En dehors de celles citées plus haut, leur musique évoque aussi
d’autres sources, comme Pinback dans le style des guitares (le magnifique The Northern Territory ou Breaker -Breaker1-2), Venus pour
certaines orchestrations (My Heart),
une variété de genres et d’approches de la Pop qui ouvre forcément de grands
espaces. Et c’est peut être justement ça qui donne autant de charme et d’impact
à ce disque là, cette diversité et cette absence de contraintes assumées. Difficile
de trouver des points communs entre la chanson Black Cat John Brown, qu’on imagine assez bien en BO d’un western fumant
ou la joyeuse mélodie insouciante de Kiss
Me Bar. La plupart des chansons de cet album arrivent à dégager une impression
de simplicité tout en étant pourtant jamais linéaires ou répétitives. Alamo
Race Track maîtrise à merveille l’art de la rupture de ton, du petit break qui
fait la différence et relance l’intérêt, comme sur Don’t Beat This Dog qui alterne le doux et le rêche, le masculin et
le féminin.
Ce disque là regorge de
petites merveilles de Pop que chaque écoute permet de (re)découvrir sous un
angle différent. Dignes fils spirituels des Nits à qui ils empruntent ce goût
et ce talent immodéré pour les mélodies ciselées, Alamo Race Track signe un des
futurs classiques pour demain. J’espère simplement qu’ils ne prêcheront pas
autant dans le désert que leurs collègues bataves. Si comme moi vous entendez
parler de ce groupe pour la première fois, foncez, Alamo Race track est fait
pour vous.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.alamoracetrack.com
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