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22 juin 2009
Titres Qu'on fasse partie de ceux qui aiment
ou de ceux qui détestent Placebo, on peut tous leur faire à peu près le
même reproche. La musique de ce groupe là n'évolue pas. Si on réécoute aujourd'hui
le premier album, on y trouve déjà tout ce qu'on trouve dans le Placebo
d'aujourd'hui. Bien sûr le son a changé et s'est étoffé, bien sûr l'écriture
est plus assurée et plus mature. Mais on y retrouve les éternelle même recettes,
les mêmes suites d'accords, les mêmes harmonies, les mêmes tempos. Chez
Placebo, rien ne change. Ah si. Les batteurs changent. Steve Hewitt, le
précédent, a quitté le groupe après la tournée de Meds, officiellement
pour divergence de vue et usure artistique. Le petit nouveau est nettement
plus jeune et plutôt du genre tatoué, mais il ne révolutionne pas le son
du groupe. Si on n'aime pas ce groupe, c'est pour la vie. Si on l'aime,
c'est la même chose. Et quand on aime la musique de quelqu'un, on se satisfait
très bien de cette sorte d'immobilisme. On peut même appeler ça un style,
un son caractéristiques. Et si rien ne change c'est tant mieux. Placebo,
c'est exactement ça ; Un son reconnaissable immédiatement, une voix elle
aussi unique. Finalement, ce groupe là, l'air de rien, tranquillement, à
coup d'albums sans reproche a fini par creuser son trou et par s'imposer
totalement. En Europe continentale tout au moins. Ailleurs, Placebo reste
toujours aussi confidentiel. Ce Battle For The Sun est
le 6ème album du groupe. Et autant être direct, il est une nouvelle fois
sans faille. Brian Molko et son copain bassiste semblent ne jamais connaitre
l'angoisse de la page blanche ou de la panne d'inspiration. Chez beaucoup,
on trouve par ci par là un album franchement mauvais, un album de trop où
l'inspiration n'est pas là, où on n'a plus rien à dire. Chez Placebo, c'est
chose inconnue. Parce s'il faut leur reconnaitre une qualité majeure, c'est
cette régularité sans faille. Vous pouvez commencer la découverte de l'univers
Placebo par n'importe quel album, vous êtes sûr de tomber sur du costaud.
Et Battle For The Sun, même s'il est une nouvelle fois sans surprise
majeure est pourtant tout aussi réjouissant que ses grands frères, avec en
prime un Brian Molko qui chante franchement de mieux en mieux (réécoutez
donc le premier album juste pour goûter la différence). PDepuis longtemps déjà, le groupe
a pris l'habitude de mettre dans son Rock de plus ou moins discrètes touches
Electro. Dans ce domaine aussi, Battle For The Sun marque un sommet.
La production de David Bottrill et Dimitri Tikovoi est un modèle du genre,
réussissant à mettre de l'électronique partout en la rendant totalement
transparente. Elle est là pour apporter un plus aux guitares, mais sans
jamais s'imposer. Et surtout sans jamais alourdir ou rogner les ailes de
chansons souvent fortes et puissantes, comme les tubes certifiés que sont
Ashtray Heart, For What It's Worth et Breathe Underwater.
Ou ces sortes de fausses ballades si typiques du groupe (Bright Lights,
Kings Of Medicine et le magnifiques Speak In Tongues. On trouve
même une franche incursion dans l'électronique avec Julien, mais
elle ne sert que d'alibi juste avant que les guitares et les violons ne
déboulent pour en faire la chanson la plus ambitieuse de l'album. De quoi
prouver qu'il reste de la place pour évoluer vers autre chose si l'envie
leur prend un jour. Alors finalement, qu'on aime Placebo
ou pas, il faut quand même reconnaitre à Battle For The Sun une
qualité principale. C'est un album de Rock comme on en trouve vraiment trop
peu. Dense, fier, droit comme un I, rempli à raz bord de mélodies entêtantes,
d'hymnes et de brûlots qui vont faire un carnage sur scène, il est à coup
sûr l'album le plus incendiaire du groupe depuis ses débuts. Un très grand
cru.
La vidéo de For What It's Worth
Titres Je ne sais toujours pas très bien
pourquoi j'ai autant d'affection pour l'univers de Gérald Genty,
tellement éloigné de ce que j'écoute d'habitude. Je ne sais toujours pas
pourquoi il est le seul des chanteurs français "sans voix" qui trouve grâce
à mes yeux. D'abord parce qu'il est le seul à ne pas se prendre pour le
centre du monde. Et surtout parce que dans le paysage musical français il
n'a aucun équivalent aujourd'hui. Peut être parce qu'il est le seul dont
la musique me donne toujours le sourire, me vide la tête et m'entraine dans
un monde plus beau que le vrai. Sorte de fils spirituel de Bobby Lapointe
ou de Raymond Devos, ses textes me font marrer. Je n'y peux rien, c'est
plus fort que moi. Ces jeux de mots plus ou moins fins me mettent en joie
et son art du second degré est un régal. Nul Si Pas Découvert
est déjà le troisième album de Gérald Genty et la troisième bonne raison
de se réjouir. Parce qu'en cette période de vaches maigres où les artistes
se font souvent jeter par leur label, je trouve rassurant que quelqu'un
comme Gérald Genty, tellement éloigné des canons du chanteur à la française
et qui ne remplira probablement jamais un Zenith, puisse continuer à sortir
des albums. Et ça confirme aussi que dans la musique comme ailleurs, la
différence est une qualité et devient une force. Même si on est
pourri de talent comme lui, une carrière musicale ressemble à un sacré parcours
du combattant. Sur ce troisième opus, on retrouve
toutes les qualités des deux précédents. A commencer par ces textes tour
à tour complètement décalés ou doux amers. Dans un cas comme dans l'autre,
Gérald Genty est devenu un maître. La poésie prend de plus en plus de place
dans ses chansons. Petit à petit, il est passé du second degré potache intégral
à un univers beaucoup plus large. Ce troisième album est une sorte de synthèse
de ces deux extrêmes. Cette fois ci, on n'a pas alternativement l'un et
l'autre, mais les deux en même temps. Ce qui ajoute encore au charme de
ces chansons. Un exemple parmi d'autres, Ahhh, Je Tombe Des Nues
qui raconte l'histoire d'un type qui vient de gagner au loto et qui pour
fêter ça, s'offre un saut en parachute. Malheureusement, son parachute ne
s'ouvre pas. Et il tombe des nues… Gérald Genty est passé maître dans l'art
de manier le verbe, de tordre les mots et d'exploiter la moindre de leur
signification. L'atelier Moicramé parle de ces vacanciers qui font
la crêpe sur les plages au mois d'août : le mois cramé (" toute l'équipe
de réanimation est à votre disposition, pour un été inoubliable "). Ou encore
ce Un T.E.R. Minable ou Gérald Genty nous raconte ces innombrables
(et longs) voyages en trains pour rejoindre les lieux de ses concerts. Il
en profite d'ailleurs pour dédicacer cette chanson : " Pour tous ceux qui
me croisent dans les trains et qui, par gentillesse, m'embêtent pas avec
les autographes (en gros, tout le monde) " Et cette fois ci, avec Chère Adèle,
il frôle même carrément le single idéal. Pop en diable, musicalement parfait,
avec des paroles poétiquement allumées " Une carte postale du Mali en compagnie
de mon âne Imal, Chère Adèle, y' a pas d'anomalie, car il y a ici, tu sais,
des ânes au Mali ". Mais pour que cette chanson ne soit pas qu'un hypothétique
tube en puissance, il faudrait encore que les radios s'intéressent à la
musique de cet homme là. Pas gagné, je sais. Et là, je me pose toujours
la même éternelle question : pourquoi un type comme Nagui (entre autres),
qui possède les clés de taratata et qui peut à peu près tout se permettre,
se refuse-t-il toujours à oser vraiment ? Pourquoi ne prend il toujours
aucun risque alors qu'on sait qu'il aime sincèrement la musique et les artistes
? Je n'ai toujours pas la réponse. Mais tant que les gens qui gardent un
minimum d'influence dans les médias ne seront pas plus curieux et audacieux,
les choses n'avanceront pas. Mais pour en revenir au positif, il
suffit d'écouter Nul Si Pas Découvert. Là, comme sur ses deux premiers
albums, on retrouve le sourire. Là, avec un petit peu d'imagination, on
arrive à entrevoir Gérald Genty, le sourire aux lèvres, en train d'écrire ses
calembours à deux balles en gratouillant sa guitare. Un truc simple. Comme
peut l'être la musique quand elle n'est pas encore devenue un boulot comme
un autre. Quand elle reste une passion. Et question passion, Gérald Genty
en connait un rayon. Ca fait maintenant trois albums qu'il vit avec, tous
les jours de l'année. Pourvu que ça dure.
Pas de vidéo pour ce nouvel album, alors autant revoir Caïman :
Sans oublier cette vidéo "mythique" de Y'm Reste Plus Qu'un Jour :
Kitty Litter
Ashtray Heart
Battle For The Sun
For What It's Worth
Devil In The Details
Bright Lights
Speak In Tongues
The Never-Ending Why
Julien
Happy You're Gone
Breather Underwater
Come Undone
Kings Of Medicine
Pour plus d'nformations, le site officiel :
Gérald Genty : Nul Si Pas Découvert
Un T.E.R. Minable
Mon Vélo
Tu N'es Pas
Mes Copains, Des Agrègés
Trop Heureuses Les Poules
Ahhh, Je Tombe Des Nues
Une Reprise
L'Atelier Moicramé
Tata E.T.
La Retraite
Chère Adèle
Les Vendanges
Foot
Pour plus d'nformations, le site officiel :
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