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23 février 2009
Titres Comme quelques autres rares élus,
Morrissey fait partie de ces gens dont je suis la carrière avec assiduité,
même si finalement c'est souvent bien plus en raison de leur passé que de
leur présent. J'ai été et suis toujours un fan des Smiths et pour moi le
duo Marr / Morrissey est pas loin d'être ce qui s'est fait de mieux en Angleterre,
toutes époques confondues. Alors forcément, nostalgie oblige, Morrissey
fait partie de mon paysage. A défaut de Johnny Marr, qui lui, a passé les
deux dernières décennies à se tromper de routes et gâcher son immense talent
dans toute une foule de collaborations toutes plus hasardeuses les unes
que les autres. Bref, Morrisey est tout ce qui reste
de présentable de feu les Smiths. Et pourtant, le Mozz n'a jamais cessé
de souffler le chaud et le froid avec quelques albums somptueux qui côtoient
aussi pas mal de choses nettement plus moyennes. Dont le dernier Ringleader
Of The Tormentors qui n'était pas vraiment à la hauteur de ce qu'on
est en droit d'espérer de quelqu'un comme Morrissey. J'en arrivais même
à me demander si son acharnement à continuer à collaborer avec ses deux
vieux potes et compositeurs Boz Boorer et Alain Whyte n'était pas une grosse
erreur de stratégie. Parce qu'il faut quand même bien reconnaitre que ça
fait maintenant des années qu'on attend de nouveau un grand album, du niveau
de Vauxhall And I. Ou sans être trop exigeant, quelque chose qui
approcherait cette perle là. On devait depuis un bail se contenter d'albums
honnêtes, mais jamais renversants. La machine tournait tranquillement, au
ralenti, sans jamais chercher à se dépasser. Il faut croire que cette fois
ci, le trio a retrouvé la complicité et l'énergie qui lui faisait défaut
depuis des années. Je ne sais pas quel a été le déclencheur de ce choc brutal,
mais Years Of Refusal est enfin le grand album de Morrissey tant
espéré. Something Is Squeezing
My Skull est le début d'album le plus brulant que Morrissey nous ait
offert depuis Now My Heart IS Full. Les guitares déboulent, la
voix s'autorise de nouveau à aller tutoyer les cimes. On est aux anges,
forcément. Et après la première écoute de Years Of Refusal, une
chose frappe, au propre comme au figuré, c'est l'énergie qui déborde de
l'album. Morrissey ne nous avait plus habitués à ça depuis fort longtemps.
Là, on sent un souffle nouveau qui anime des chansons finalement pas si
différentes de ce qu'on connaissait déjà. C'est peut être une complicité
retrouvée, une affaire de détails, une volonté de muscler le propos. Je
ne sais pas, mais le résultat est plus que convaincant. En fait, ceux qui
ne connaissent aujourd'hui que le single I'm Throwing My Arms Around
Paris auront une idée assez faussée de ce nouvel opus. Ce single est
finalement un des rares morceaux à être dans la veine des précédents albums.
Le reste est en général nettement plus musclé. On s'imaginait Morrissey
virer doucement mais sûrement vers un rôle de crooner lettré qui lui allait
finalement plutôt bien. Ou plutôt, on s'y était résigné. Là, on a le contraire.
On a même droit à un When Last I Spoke To Carol énergiquement hispanisant
que les Pogues n'auraient sûrement pas renié. Seule la voix nous rappelle
qu'on écoute un album de Morrissey. Sincèrement, je ne pensais plus Morrissey
capable de nous balancer un titre tel que ce One Day Goodbye Will Be
Farewell énergique et presque lyrique. Mais Morrissey n'a pas pour autant
totalement abandonné ses chansons au romantisme puissant où sa voix caressante
fait vraiment merveille, comme You Were Good In Your Time sur lequel
on entend en fond sonore un dialogue de Jean Gabin (si quelqu'un reconnait
le film…). Finalement Year Of Refusal ressemble à un résumé inspiré
et surtout plein d'envie des différentes périodes de la carrière solo du
Mozz. C'est bien simple, avec cet album, Morrissey semble avoir rajeuni
de quelques décennies et avoir retrouvé une grande partie de la force et
du désir puissant qu'on trouvait sur Vauxhall And I. Years
Of Refusal est en tous cas un album plein de sève et d'énergie comme
il nous en a rarement offert. Et c'est aussi son meilleur album depuis des
lustres. Juste derrière Vauxhall And I.
La vidéo live de I'm Throwing My Arms Around Paris
Titres Les trois de La Rue Kétanou avaient
décidé de faire un break à durée indéterminée. Histoire de laisser libre
cour à leurs envies personnelles et à des projets parallèles. C'est vrai,
ils nous avaient laissé un lumineux live intitulé Ouvert A Double Tour
pour patienter. Alors on l'a réécouté encore et encore. Mais la petite pause
aura quand même duré 5 ans. De quoi se faire oublier et même carrément disparaitre
de la circulation pour pas mal de groupes moins encrés dans le cœur de leur
public. Mais pas eux. Eux, on ne les a pas oubliés. Et A Contre Sens,
avec sa pochette rose bonbon, semble tomber à pic dans ces temps moroses. Et dès les premières notes de Todas
Las Mujeres, c'est comme retrouver de vieux amis partis en voyage à
l'autre bout du monde sans jamais donner de nouvelles. Forcément, ils en
ont à raconter. Alors nous, on boit leurs paroles. On les écoute, le sourire
aux lèvres et les oreilles grandes ouvertes. Et on les retrouve inchangés.
En quelques secondes, Todas Las Mujeres nous fait retrouver tout
ce qu'on a aimé et qu'on avait gardé soigneusement rangé dans un coin de
nos têtes. Surtout leurs mots, toujours centré sur l'Humain (" Sans amour
on ne meurt pas, car sans amour on n'a pas vécu, sans amour, toi et moi
on ne se serait jamais connu "). Et ces chansons acoustiques à l'aspect
un peu cabossé, des chansons qui semblent avoir déjà bien vécus avant d'arriver
à nos oreilles. Comme toujours, La Rue Kétanou n'a
pas besoin d'aller bien loin pour trouver son inspiration, pas besoin de
tour du monde. La rue en bas, les gens qui passent, les rencontres, le dialogue,
l'échange, l'amour. Tout ce qui fait la vraie richesse d'une vie d'homme.
Les musiques sont toujours aussi baladeuses, toujours latines, entre Espagne
et Paname pour schématiser. L'autre richesse de la Rue Kétanou, comme chez
Tryo ou Debout Sur Le Zinc, c'est que les auteurs et les compositeurs sont
multiples. Chacun écrit et chante ses propres chansons, qui sont ensuite
mises en forme par le groupe. Une façon finalement assez rare de mettre
en valeur le travail et l'univers de chacun, tout en gardant l'unité de
ton d'un groupe. Alors on retrouve les chansons de Florent Vintrigner avec
sa voix qui semble toujours écorchée, comme sur le très espagnol Todas
Las Mujere ou le déconnant Elle Est Belle. Et puis aussi Mourad
Musset avec cette histoire de Maitre Corbeau plus que savoureuse
et Olivier Leite avec Se Laisser Embarquer, sublime hymne au rêve
et au départ, ma préférée sur cet album. Mais sur A Contre Sens, on
voyage peut être encore plus qu'avant, comme si le groupe avait décidé d'aller
voir plus loin que le bout de la Rue Kétanou. Ce qui donne des chansons
comme le très beau Sao Paolo ou 80 Tours de La Terre qui
donnent de belles envies de voyages. Bien sûr, il y a toujours ces chansons
qu'eux seuls semblent capables d'écrire, comme Les Derniers Aventuriers
qui nous parle des clandestins sous un jour différent ou Derrière Ses
Cheveux Longs, qui arrive à parler du viol sans jamais être ni gras
ni grave, avec surtout l'espoir à l'horizon, toujours. Cette chanson est
une des plus belles et des plus touchantes que le trio nous ait offert. Cinq ans, c'est peut être long, mais
aujourd'hui on s'en fout. La Rue Kétanou est de retour et leurs chansons
me paraissent encore plus indispensables aujourd'hui qu'hier. Fiez vous
à cette pochette rose, A Contre Sens est un concentré de vie. Que
du bonheur.
Pas encore de nouvelle vidéo, mais une vidéo live de Ma Faute A Toi pour patienter
© Copyright 2009 Why Not ?
Something Is Squeezing My Skull
Mama Lay Softly On The Riverbed
Black Cloud
I'm Throwing My Arms Around Paris
All You Need Is Me
When Last I Spoke To Carol
That's How People Grow Up
One Day Goodbye Will Be Farewell
It's Not Your Birthday Anymore
You Were Good In Your Time
Sorry Doesn't Help
I'm Ok By Myself
Pour plus d'nformations, le site officiel :
La Rue Ketanou : A Contre Sens
Todas Las Mujeres
Germaine
Maître Corbeau
Je Peux Pas Te Promettre
Prenons La Vie
Ton Cabaret
Les Idées Qui Fument
Elle Est Belle
Se Laisser Embarquer
Sao Paolo
80 Tours De La Terre
Derrière Ses Cheveux Longs
Revenir Du Lointain
Les Derniers Aventuriers
Pour plus d'nformations, le site officiel :