Archives Artistes Accueil Liens
22 mars 2004 Cette semaine, deux groupes que j'aime tout particulièrement et depuis longtemps. Ils font partie des quelques groupes qui ont façonnés mes goûts musicaux d'aujourd'hui. The Cure sort enfin une compilation de nombreuses B-sides et inédits, alors que UFO nous revient avec encore une fois une formation inédite, mais pleine de promesses. The Cure : Join The Dots 4 CD : 70 titres 1978>2001 Je trouvais étonnant de ne toujours pas trouver de compilation regroupant l’ensemble, ou en tous cas une grande partie, des B-sides de Cure. Depuis le temps que ce groupe existe, il est vrai que ça commence à faire un certain nombre de morceaux à compiler, mais vue la popularité du groupe, ça ne me paraissait pas trop risqué commercialement de tenter l’expérince. Et bien voilà, c’est fait. Et c’est un pur bonheur puisque c’est presque la totalité des faces B qui est présente ici. Et ça prend de la place puisqu’il faut 4 CD pour contenir les 70 morceaux choisis. C’est le changement de label du groupe qui a précipité les choses. En effet, Cure a fini par quitter Creation, son label de toujours. Je n’en connais pas la raison, mais en tous cas, cette cassure a incitée Robert Smith a faire une sorte de bilan. Qui a pris la forme de ce « Long Box », comme on dit maintenant. Ce qui rend cette compilation encore plus intéressante, c’est le fait que ce soit Robert Smith qui ait pris les choses en main et se soit occupé lui même du choix des morceaux et des diverses notes qui les accompagnent. Pour ma part, je connaissais déjà la grande majorité des morceaux regroupés sur les 4 CD, à l’exception de quelques versions rares ou quelques véritables inédits, mais les notes et commentaires qui les accompagnent dans le superbe livret de presque 80 pages sont un vrai plus. Chaque morceau est ici décrit dans le contexte de l’époque, au travers de la chronologie de la discographie du groupe ou au travers d’anecdotes ou de souvenirs de Robert Smith. Tout ça accompagné de photos pour la plupart inédites. Et grâce à ça, ce Join The Dots est une véritable traversée de la carrière du groupe, sans aucun oublie. Robert Smith reparle même des moments difficiles du groupe, notamment la rupture avec Lol Tolhurst. Et ce voyage est carrément passionnant. Même pour quelqu’un comme moi, qui connaît très bien la carrière et les chansons du groupe, c’est plein de découvertes. Alors je ne vous raconte même pas ce que ça doit être quand la plupart des morceaux vous sont inconnus. J’en viendrais presque à envier ceux qui vont découvrir tout ça aujourd’hui. Revisiter la carrière des Cure, c’est revisiter tout un pan de la musique de ces vingt-cinq dernières années. A l’écoute de ces 70 morceaux, on se rend compte de l’influence que ce groupe a pu avoir sur la New Wave et plus généralement sur le Rock. Et ce n’est pas parce qu’on a affaire ici à des B-sides que la visite est au rabais. Au contraire. Comme le dit Robert Smith dans les notes de ce coffret, il a toujours voulu que les faces B soient au niveau des faces A, mais qu’elles présentent un visage un peu différent, un peu décalé. La plupart des chansons qui composent ces 4 CD ne sont donc jamais des rebuts de sessions d’enregistrements d’albums, mais des chansons qui, par exemple, ne correspondaient pas à l’ambiance ou à la couleur générale d’un album ou qui ont été spécifiquement écrits dès le départ pour être des B-sides. Ca permettait ainsi d’expérimenter des choses, de tenter des expériences nouvelles, sans prendre le risque de faire éventuellement un peu tâche dans un album. Et ayant suivi la carrière du groupe de très près, j’ai presque toujours acheté leurs singles pour avoir tous les inédits qui se cachaient derrière. Et je n’ai jamais été déçus. Cette compilation étant la somme de tout ça, elle est forcément indispensable, qu’on connaisse déjà les chansons ou pas. C’est évidemment encore mieux si on découvre. Les morceaux sont présentés de façon chronologique, ce qui permet de suivre l’évolution progressive de leur musique sur les CD et l’évolution de leur look sur le livret. Et là aussi, il y a de quoi faire ! On traverse donc les différentes périodes du groupe, avec la Pop tendue des débuts (10:15 Saturday Night), la Cold Wave du début des années ’80 qui trouve son apogée avec Pornography, puis le virage Pop synthétique de l’époque Let’s Go To Bed. C’est à partir de là que la grande majorité des gens devraient trouver leurs repères, puisque c’est à cette période que le groupe a vraiment explosé commercialement. Vient ensuite toute la période Pop (In Between Days ou Close To Me), puis la retour à une musique que je qualifierais de plus contemplative (les albums Wish ou Disintegration par exemple). On traverse ensuite une période où le groupe se cherche un peu et sombre même dans la facilité (Wild Mood Swing) avant de retourner vers ses premières amours musicales avec le très beau Bloodflowers. Bref, il y a de quoi faire. Je ne vais pas entrer dans le détail des morceaux ici présents, ce serait fastidieux. Je vous dirais juste que la majorité de leurs faces B valent bien des faces A et que l’ensemble est un vrai beau moment. Et surtout une belle façon de traverser musicalement ces dernières 25 années. Juste pour voir à quel point ce groupe a été important. En espérant qu’il le reste encore dans l’avenir. Pour plus d'nformations, le site officiel : www.thecure.com
The Cure : Join The Dots
4 CD : 70 titres 1978>2001
Je trouvais étonnant de ne toujours pas trouver de compilation regroupant l’ensemble, ou en tous cas une grande partie, des B-sides de Cure. Depuis le temps que ce groupe existe, il est vrai que ça commence à faire un certain nombre de morceaux à compiler, mais vue la popularité du groupe, ça ne me paraissait pas trop risqué commercialement de tenter l’expérince. Et bien voilà, c’est fait. Et c’est un pur bonheur puisque c’est presque la totalité des faces B qui est présente ici. Et ça prend de la place puisqu’il faut 4 CD pour contenir les 70 morceaux choisis. C’est le changement de label du groupe qui a précipité les choses. En effet, Cure a fini par quitter Creation, son label de toujours. Je n’en connais pas la raison, mais en tous cas, cette cassure a incitée Robert Smith a faire une sorte de bilan. Qui a pris la forme de ce « Long Box », comme on dit maintenant. Ce qui rend cette compilation encore plus intéressante, c’est le fait que ce soit Robert Smith qui ait pris les choses en main et se soit occupé lui même du choix des morceaux et des diverses notes qui les accompagnent. Pour ma part, je connaissais déjà la grande majorité des morceaux regroupés sur les 4 CD, à l’exception de quelques versions rares ou quelques véritables inédits, mais les notes et commentaires qui les accompagnent dans le superbe livret de presque 80 pages sont un vrai plus. Chaque morceau est ici décrit dans le contexte de l’époque, au travers de la chronologie de la discographie du groupe ou au travers d’anecdotes ou de souvenirs de Robert Smith. Tout ça accompagné de photos pour la plupart inédites. Et grâce à ça, ce Join The Dots est une véritable traversée de la carrière du groupe, sans aucun oublie. Robert Smith reparle même des moments difficiles du groupe, notamment la rupture avec Lol Tolhurst. Et ce voyage est carrément passionnant. Même pour quelqu’un comme moi, qui connaît très bien la carrière et les chansons du groupe, c’est plein de découvertes. Alors je ne vous raconte même pas ce que ça doit être quand la plupart des morceaux vous sont inconnus. J’en viendrais presque à envier ceux qui vont découvrir tout ça aujourd’hui. Revisiter la carrière des Cure, c’est revisiter tout un pan de la musique de ces vingt-cinq dernières années. A l’écoute de ces 70 morceaux, on se rend compte de l’influence que ce groupe a pu avoir sur la New Wave et plus généralement sur le Rock. Et ce n’est pas parce qu’on a affaire ici à des B-sides que la visite est au rabais. Au contraire. Comme le dit Robert Smith dans les notes de ce coffret, il a toujours voulu que les faces B soient au niveau des faces A, mais qu’elles présentent un visage un peu différent, un peu décalé. La plupart des chansons qui composent ces 4 CD ne sont donc jamais des rebuts de sessions d’enregistrements d’albums, mais des chansons qui, par exemple, ne correspondaient pas à l’ambiance ou à la couleur générale d’un album ou qui ont été spécifiquement écrits dès le départ pour être des B-sides. Ca permettait ainsi d’expérimenter des choses, de tenter des expériences nouvelles, sans prendre le risque de faire éventuellement un peu tâche dans un album. Et ayant suivi la carrière du groupe de très près, j’ai presque toujours acheté leurs singles pour avoir tous les inédits qui se cachaient derrière. Et je n’ai jamais été déçus. Cette compilation étant la somme de tout ça, elle est forcément indispensable, qu’on connaisse déjà les chansons ou pas. C’est évidemment encore mieux si on découvre. Les morceaux sont présentés de façon chronologique, ce qui permet de suivre l’évolution progressive de leur musique sur les CD et l’évolution de leur look sur le livret. Et là aussi, il y a de quoi faire ! On traverse donc les différentes périodes du groupe, avec la Pop tendue des débuts (10:15 Saturday Night), la Cold Wave du début des années ’80 qui trouve son apogée avec Pornography, puis le virage Pop synthétique de l’époque Let’s Go To Bed. C’est à partir de là que la grande majorité des gens devraient trouver leurs repères, puisque c’est à cette période que le groupe a vraiment explosé commercialement. Vient ensuite toute la période Pop (In Between Days ou Close To Me), puis la retour à une musique que je qualifierais de plus contemplative (les albums Wish ou Disintegration par exemple). On traverse ensuite une période où le groupe se cherche un peu et sombre même dans la facilité (Wild Mood Swing) avant de retourner vers ses premières amours musicales avec le très beau Bloodflowers. Bref, il y a de quoi faire. Je ne vais pas entrer dans le détail des morceaux ici présents, ce serait fastidieux. Je vous dirais juste que la majorité de leurs faces B valent bien des faces A et que l’ensemble est un vrai beau moment. Et surtout une belle façon de traverser musicalement ces dernières 25 années. Juste pour voir à quel point ce groupe a été important. En espérant qu’il le reste encore dans l’avenir. Pour plus d'nformations, le site officiel :
UFO : You Are Here
Titres Daylight Goes To Town Black Cold Coffee The Wild One Give It Up Call Me Slipping Away The Spark That Is Us Sympathy Mr. Freeze Jelloman Baby Blue Swallow
Pour un ancien fan de UFO comme moi, la sortie d’un nouvel album est souvent un mélange de sensations et de sentiments aussi divers que contradictoires. Ce groupe que je chérie plus que beaucoup d’autres a pourtant tout fait pour égarer, décevoir et sûrement perdre pas mal de ses auditeurs les plus acharnés. Allez savoir pourquoi, mais je n’ai jamais lâché prise. J’ai toujours acheté leurs albums, parce que c’est UFO et que quoi qu’il arrive, j’étais sûr d’y trouver mon compte. Ca n’a pourtant pas toujours été le cas et de fréquents changements de personnels en querelles internes, j’avoue avoir été parfois déçu par leurs disques. Alors comme à chaque fois, qu’allaient ils nous réserver ? Finalement, comme d’habitude cet album contient son lot de surprise. Comme d’habitude, il y a changements de personnel, mais cette fois ci ils sont d’importance puisqu’on note le ( 10ème ?) retour de Paul Raymond, mais surtout le départ de Michaël Schenker, de nouveau en froid avec Phil Mogg et en proie à de gros soucis personnels (sa femme l’a quitté en partant avec la caisse), à de nouveau quitté le groupe. Pour le remplacer, on a fait appel à Vinnie Moore et le résultat est plutôt sympathique. En fait, il vaudra toujours mieux un nouveau musicien motivé qu’un ancien qui n’est là que pour toucher les royalties (désolé pour Michaël, toujours aussi fabuleux guitariste par ailleurs). UFO sonne de nouveau comme un vrai groupe, soudé et complémentaire. Ils ont pris plaisir à être ensemble et à jouer ensemble et ça s’entend. Le groupe n’avait plus sonné de façon aussi rafraîchissante depuis Walk On Water, ce qui fait déjà un petit bout de temps. On retrouve un groupe qui sonne comme à la bonne époque de Mechanix, c’est à dire de façon relativement Pop et enjouée. C’est le retour des chansons. La technique instrumentale n’est plus l’argument principal, plus le seul moteur. L’important redevient la musique et les chansons qui vont avec. Et c’est un vrai régal. Vinnie Moore s’avère être un compositeur plutôt correct, autant qu’un fin guitariste et l’ensemble des morceaux de ce disque est réellement réjouissant. Phil Mogg est encore une fois très en forme et sa voix semble de plus en plus chargée de Blues et d’humanité. Ca aussi ça fait plaisir. Ca me donne d’ailleurs envie de réécouter l’excellent album qu’il a enregistrer sous le nom de $ign Of Four. Si vous ne le connaissez pas encore, tentez l’expérience. En un mot comme en cent, You Are Here me paraît être ce que le groupe a produit de plus enjoué depuis un bon moment. On reprend plaisir à battre de la semelle et à chanter les chansons, habitude qu’on avait eu un peu tendance à perdre ces dernières années. La grosse différence entre cet albums et ses prédécesseur, c’est que celui ci déborde de belles et bonne chansons. Sharks, le précédent, contenait son lot habituel de petits bijoux mais on y trouvait aussi des chansons qui tenaient plus du remplissage qu’autre chose. Michaël Schenker était toujours capable à tout moment de vrais éclairs de génie et de compositions magistrales, mais bien souvent il se contentait de tourner en roue libre. Les idées ou tout simplement l’envie semblaient manquer. C’est aujourd’hui du passé et la formation actuelle de UFO me parait être une des plus cohérentes depuis longtemps. When Daylight Goes To Town est le fer de lance de cette toute nouvelle énergie retrouvée. Voilà une chanson qui allie parfaitement énergie brute et harmonies quasi Pop. Tout comme The Wild One ou Give It Up, qui me rappellent vraiment leur plus belle période des 80’s. Un bel exemple de ce que ce groupe peut donner de meilleur quand il se permet à nouveau de redevenir joueur. Et comme sur ce disque tout le monde a l’air de s’éclater, y compris l’auditeur, UFO arrive même, avec Sympathy et Baby Blue, à renouer avec l’art difficile des ballades musclées mais jamais gonflantes, dont il semblait avoir perdu le secret. Et comme la deuxième partie de ce disque est au moins aussi réussie que la première, Mr. Freeze ou Swallow finissent d’enfoncer le clou à grands coups de refrains imparables. You Are Here signe donc le beau retour d’un groupe qui n’en finira jamais de me surprendre. Tantôt en bien, tantôt en moins bien. Ce qui fait le charme de ce groupe, et peut être aussi son défaut principal, c’est cette sorte d’instabilité permanente qui fait qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre. Qui peut dire à quoi ressemblera le prochain album ? Qui peut dire qui jouera dessus, en dehors de l’inamovible duo Pete Way / Phil Mogg ? Mais quand, comme aujourd’hui, cette instabilité permet d’avoir une aussi bonne surprise que ce You Are Here, on se dit que franchement, ça vaut le coup de ne surtout pas s’installer dans la routine. Cet album sent à plein nez la joie de jouer et le bonheur tout simple de faire de la musique ensemble. Et ça ne pouvait forcément donner qu’un bon album. Celui ci n’est pas seulement bon, il est réussi. C’est encore mieux. Pour plus d'nformations, le site officiel :
© Copyright 2004 Why Not ?