Archives - Artistes - Accueil - Liens


20 aout 2007



UNKLE : War Stories


Titres

(Intro)
Chemistry
Hold My Hand
Restless (Feat. Josh Homme)
Keys to the Kingdom (Feat. Gavin Clark)
Price You Pay
Burn My Shadow (Feat. Ian Astbury)
Mayday (Feat. Duke Spirit)
Persons & Machinery (Feat. Autolux)
Twilight (Feat. 3 D)
Morning Rage
Lawless
Broken (Feat. Gavin Clark)
When Things Explode (Feat. Ian Astbury)


Voilà bien un album qui va diviser les foules. Si les foules prennent la peine d'y jeter une oreille. Pour ceux qui ont suivi l'histoire de James Lavelle au travers de son projet musical personnel (l'homme est par ailleurs producteur et patron de label), ils savent déjà qu'il n'est pas forcément attaché à un genre en particulier. Entre le puissant Psyence Fiction et le léger Never, Never Land, il y avait déjà un fossé assez large. Mais le troisième tome des aventures de UNKLE va forcément désarçonner les amoureux de l'Electro haut de gamme de James Lavelle. Parce que justement on se demande où est passée l'Electro. War Stories est un disque de Rock. Un vrai. Puissant, rêche, apre, qui sent la sueur.

War Stories a été enregistré dans le désert américain, dans le studio personnel de Josh Homme, qui prête d'ailleurs sa guitare et sa voix sur quelques titres de cet album. Il a ensuite été mixé, remixé, re-remixé et encore retravaillé pendant un temps infini par James Lavelle pour finir enfin entre nos oreilles. Une telle collaboration avec un des personnages les plus emblématique de la scène Metal, même si elle parait un peu surprenante au premier abord, est finalement une réussite majeure, tellement le talent de ces deux là se complète sans jamais étouffer l'un ou l'autre. Une autre collaboration me parait encore plus surprenante, c'est la présence de Ian Astbury, chanteur de The Cult, groupe que j'aime beaucoup par ailleurs, mais qui semble n'avoir aucun point commun avec notre homme. Et pourtant… James Lavelle souhaitait enregistrer un album puissant et Rock, taillé pour prendre la route et exploser sur scène. Et à mon sens, avec War Stories, il nous offre son meilleur album à ce jour. Cette juxtaposition de sons bruts et électrique, souvent dignes des Queens Of The Stone Age, avec ces ambiances toutes en finesses et en touché est un régal pour les oreilles. Plus que ça, War Stories est un disque d'une profondeur et d'une richesse rare. Le genre qu'on redécouvre à chaque nouvelle écoute.

Autre nouveauté sur ce disque, James Lavelle s'est mis au chant (sur le superbement sinueux Hold My Hand) et ça passe bien. Sinon, comme d'habitude, on trouve une ribambelle d'invités : Josh Homme et Ian Astbury déjà cités, Gavin Clark, Duke Spirit, Autolux, sans oublier 3 D de Massive Attack, qui a repris sa palette et son pinceau pour nous offrir la pochette du disque. Plein de gens d'origines différentes qui font de cet album un bain bouillonnant d'influences. Ce qui nous donne des titres comme ce Restless intense et implacable où Josh Homme s'en donne à cœur joie, un Keys To The Kingdom aux effluves 70's et au refrain magique et aussi Broken, deux chansons chantées par un Gavin Clark à la voix intense. Où ce single improbable, Burn My Shadow, chanté par Ian Astbury. Un titre qui n'a absolument rien d'un single au sens classique du terme, un titre qui accélère et freine brutalement avant de repartir de plus belle vers des sommets d'intensité. Et il est accompagné d'une video à suspense carrément impressionnante, à voir absolument (avec, pour les filles, le beau Lucas de la série Urgence). Une vidéo qui donne l'impression que la chanson a été écrite pour être la bande son du film et non l'inverse. Si tous les clips pouvaient être maîtrisés comme celui là, on passerait son temps devant la télé.

Entre ces chansons, James Lavelle a ajouté des instants purement Electro qui servent de liens et donnent une unité à l'ensemble. Pas des bouches trous, mais de vrais beaux moments délicats qui rappellent souvent la période Never, Never Land. Dans le genre, il ne faut surtout pas manquer le morceau caché en toute fin d'album, c'est une pure merveille. Bref, vous l'aurez sûrement déjà compris, j'ai eu un vrai coup de foudre pour ce War Stories qui me parait être un des albums les plus passionnants du moment.


Pour plus d'nformations, le site officiel : www.unkle.com

Et la vidéo de Burn My Shadow ICI


Digitalism : Idealism

Titres

Magnets
Zdarlight
I Want I Want
Idealistic
Digitalism In Cairo
Departure From Cairo
Pogo
Moonlight
Anything New
The Pulse
Homezone
Apollo-Gize
Jupiter Approach
Jupiter Room
Echoes


Les six premiers mois de l'année ont vu éclore toute une foule de groupes particulièrement influencés par le son et le style Daft Punk. C'est assez évident pour le premier album des parisiens de Justice par exemple. Rien de nouveau sous le soleil, juste une recette déjà éprouvée mais poussée encore un peu plus loin au travers d'un prisme déformant et d'un son énorme. Si vous avez entendu l'album des anglais de Simian Mobile Disco, vous pourrez faire à peu près le même constat, avec un peu moins d'efficacité que le duo français. Digitalism a suivi la même route toute droite : scotchés par la musique de Daft Punk, ils ont eux aussi eu envie de se lancer dans le grand bain en partant de cette même source sonore.

Sauf que contrairement aux deux premiers cités qui reprennent l'histoire presque mot pour mot en se limitant à une musique purement électronique, les deux potes de Digitalism, eux, y ont inclus tout ce qu'ils aiment, notamment la guitare et la voix de Jence (celui qui écrit les morceaux). Dans l'esprit, ils sont sûrement plus proches de gens comme les Klaxons par exemple. En élargissant la taille de la palette, il y a la place pour y mettre plus de couleurs. Pour moi, c'est ce qui rend Digitalism plus attirant que les autres.

Parce que dans cet Idealism, il y a tout ce qu'il faut pour plaire autant aux amoureux de l'Electro que du Rock. Pour moi qui ne suis pas particulièrement fan de musique électronique, Idealism représente une sorte de chainon manquant. Digitalism pourrait presque être une sorte de New Order ou de Death In vegas du nouveau siècle, un groupe qui saurait mettre tout le monde d'accord. Un titre comme I Want I Want, avec ses guitares en étendard, est du genre à réconcilier tout le monde sur les pistes de danse, tout comme le nouveau single, Pogo, assez imparable lui aussi. Quand à Idealistic, ma préférée, c'est une véritable bombe techno agrémentée d'un chant digne des Happy Mondays. Et je ne parle même pas de Jupiter Room qui démarre presque tranquillement (tout est relatif), juste avant de faire une petite pause pour mieux repartir et nous aplatir définitivement. Tout ça est d'une efficacité incroyable et a une nette tendance à vous soulever les fesses pour mieux pouvoir les bouger.

Le genre de disque capable de réduire, voire même de reboucher, le fossé des générations musicales. Le père en est resté au Rock à guitares des 80's, le gamin ne jure que par le premier album de Justice ou les Klaxons ? Pas de problème, en parfaite synthèse, Digitalism est capable de faire bouger les deux au même rythme.

C'est sûr, par chez nous on parlera et on écoutera sûrement beaucoup plus Justice que Digitalism, c'est un peu compréhensible. Mais ce serait franchement dommage de passez à côté de cet Idealism franchement énorme. L'album n'a quasiment pas quitté mes oreilles depuis le début de l'été. C'est un signe.


Pour plus d'nformations, le site officiel en français :
www.digitalism-music.com

Et la vidéo de Pogo ICI



© Copyright 2007 Why Not ?