19 novembre 2002
Echo And The Bunnymen : Live In Liverpool
Titres
Rescue
Lips Like Sugar
King of Kings
Never Stop
Seven Seas
Buried Alive
Supermellowman
My Kingdom
Zimbo (All My Colours)
All That Jazz
Eternity Turns
Back of Love
Killing Moon
Cutter
Over the Wall
Nothing Lasts Forever
Ocean Rain
Et oui, ils existent encore. Et plutôt deux fois qu'une !
En fait, ils avaient bien disparus vers la fin des années '80, vaquant séparément à leurs occupations : quelques albums solo (plutôt bons) pour Ian MacCulloch le chanteur et quelques tentatives hasardeuses pour Will Sergeant le guitariste qui a même essayé de continuer Echo & The bunnymen avec un chanteur de substitution après le départ de MacCulloch.
Petit rappel historique : débuts en 1980 avec l'album " Crocodiles ", puis suivent " Heaven Up Here ", " Porcupine " et en 1984, " Ocean Rain " leur chef d'œuvre, puis un album portant simplement le nom du groupe en 1987. Ensuite, c'est le départ de MacCulloch et de nombreuses années sans rien de majeur. En 1997, 10 ans après leur dernier album en commun, contre toute attente, ils se reforment et signent un album plus que brillant " Evergreen ".
Echo a encore quelque chose à dire et contrairement à beaucoup de reformations tardives ils sont comme l'indique le titre de l'album " toujours jeunes ". Cet album sonne comme une bénédiction pour les vieux fans dans mon genre. Les guitares de Will sont toujours aussi inspirées et la voix profonde de Ian n'a jamais été mieux maîtrisée. Viennent ensuite deux autres albums tout aussi réussis " What Are You Going To Do With Your Life ?" en 1999 et enfin " Flowers " en 2001.
Ce " Live In Liverpool ", enregistré dans la ville qui les a vu naître, retrace plutôt bien cette carrière un rien cahotique : 2 morceaux de " Crocodiles ", de " Heaven Up Here " et de " Porcupine ", 4 morceaux de "Ocean Rain ", 1 de l'album de 1987, puis 1 titre de " Evergreen " et enfin 4 chansons de leur dernier album studio " Flowers ".
Ce qui est curieux dans l'affaire, c'est que c'est leur premier live depuis tout ce temps. Même pendant la période de leur séparation, moment pourtant propice à ce genre d'opération, on n'y avait pas eu droit. L'oubli est réparé. J'ai juste un petit regret : que l'atmosphère de leurs concerts des années '80 n'ai jamais été mise sur disque. Car ce qui manque le plus sur ce " Live In Liverpool ", c'est précisément l'ambiance de cette époque. Pour le reste tout y est. Comme je l'ai précisé plus haut, le choix des morceaux est plutôt bon, le son est de qualité, il manque juste cette étincelle qui faisait la magie de leurs concerts d'antan. Je dirais que l'ensemble est un peu trop aseptisé. Pas sans âme, mais un peu trop lisse.
Mais ce petit manque de relief a aussi son avantage, celui de faire briller encore davantage certains morceaux dont la magie reste intacte quel que soit le contexte. Je pense surtout à " All My Colours " ou " All That Jazz ", superbes d'élégance, ou encore "The Killing Moon ", à coup sûr un de leur plus beau morceau, ou " The Cutter " et bien évidemment " Ocean Rain " qu'ils ont choisi pour clore cet album.
Comme ils le disent eux même dans un des bons morceaux de cet album : " Nothing Lasts Forever ". Et justement c'est la nostalgie qui nous fait aimer cet album plus que de raison. C'est encore la nostalgie qui fait resurgir tout un flot de souvenirs liés à leur musique. Et le choix de " Ocean Rain ", morceau à la tristesse immense, comme dernière chanson de cet album en est la parfaite illustration. On craque tellement c'est beau et on remet le disque au début pour repartir en voyage dans le temps.
Pour plus d'nformations, leur site officiel :
www.bunnymen.com
Arid : Little Things Of Venom
Titres
At The Close Of Every Day
Too Late Tonight
All Will Wait
Little Things Of Venom
Believer
Dearly Departed
Me And My Melody
World Weary Eyes
Life
Elegy
Arid, vous connaissez ? Je suis tombé dessus un jour par hasard. C'était en 1999. Depuis, ce disque n'est jamais resté bien longtemps dans son boitier. Voilà encore un exemple de groupe qui ne rentre apparemment pas dans les canons de la mode ou du marketing actuel. Et pourtant, il est d'un style intemporel, rattaché à aucune mode actuelle. C'est le genre de disque qu'on peut ressortir dans dix ans et avoir l'impression qu'il vient d'être enregistré. C'est plutôt rare.
Ils sont belges et c'est leur premier album. Leur dernier aussi peut être. Pas de nouvelles depuis, je ne sais même pas si ils existent encore.
Arid, c'est quatre garçons. Deux guitares, une basse, une batterie et une voix. Et quelle voix. Magnifique, aérienne. Pile entre Robert Plant et Jeff Buckley, si vous voyez ce que je veux dire. Et en plus, les chansons tiennent la route. Mieux que ça même. Elle sont brillantes.
Cet album commence par " At The Close Of Every Day " qui met immédiatement dans l'ambiance des morceaux qui vont suivre : un mélange de pop légère, aérienne, très mélodique et en même temps beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît au premier abord. Vient ensuite " Too Late Tonight ", où la voix de Jasper Steverlinck commence à prendre son envol. Et ensuite, la beauté de cette voix ne vous lâchera plus tout au long des 10 morceaux d'une égale qualité.
L'atmosphère des morceaux varie de la pop symphonique au rock. Tout les morceaux ont en commun une chose : le contre-pied. Ils sont quasiment tous à plusieurs vitesses, plusieurs angles d'écoute. Au bout du compte, on peut écouter cet album de nombreuses fois sans jamais ressentir exactement la même impression. En un mot, on ne s'en lasse pas, bien au contraire. Chaque écoute met en lumière de nouvelles facettes.
Les morceaux à écouter en priorité sont " Too Late Tonight ", " Dearly Departed " (c'est l'extrait que vous pouvez écouter cette semaine) et " Me and My Melody " , exemples parfaits de pop intelligente, " Life " qui aurait carrément pu être écrit par un Jeff Buckley par exemple, et enfin " Elegy " qui termine cet album d'une façon idéale, tout en sérénité.
Existent ils encore ? J'espère sincèrement que oui, mais j'en doute car ça fait maintenant 3 ans que j'attends une suite à ce premier album miraculeux. En tout cas, n'hésitez pas, quel que soit le style de musique que vous aimez, ce disque est au dessus du lot. Loin au dessus. Et au cas où ils ne feraient jamais rien d'autre, achetez au moins celui là. C'est du bonheur pur.
Depeche Mode : One Night In Paris (DVD)
Titres
Dream On - Guitar Intro
Dead Of Night
Sweetest Condition
Halo
Walking In My Shoes
Dream On
When The Body Speaks
Waiting For The Night
It Doesn't Matter Two
Breath
Enjoy The Silence
In Your Room
It's No Good
I Feel Loved
Personal Jesus
Home
Condemnation
Black Celebration
Never Let Me Down Again
Eux vous les connaissez forcément. Ils sont partout, et depuis longtemps. Ils ont eux beaucoup de hauts et un peu de bas. Des trous dans leur CV aussi, essentiellement dus aux divers excès et ennuis de santé de Dave Gahan, leur chanteur.
Si on devait faire un bilan aujourd'hui, on pourrait dire qu'il y a eu trois périodes majeures dans leur carrière. les débuts, du premier album " Speak and Spell " en 1981 avec Vince Clark (qui fondera plus tard Erasure) à " Construction Time Again " en 1983, période à laquelle ils se cherchent encore un peu, aussi bien au niveau personnel qu'au niveau musical. La deuxième partie, la plus marquante, commence avec l'arrivée de Alan Wilder dans le groupe, avec " Some Great Reward " en 1984 et leurs premiers méga-tubes comme " Master and Servant " ou " People Are People " et se termine avec " Songs Of Faith And Devotion " en 1993. Ensuite, Alan Wilder quitte le groupe, Dave Gahan traverse des moments très difficiles. Arrive ensuite la troisième période, de nouveau à trois (Dave Gahan, Martin Gore, Andrew Fletcher) qui débute en 1997 avec l'album " Ultra " et se continue avec leur dernier album " Exciter " en 2001. C'est la période de la renaissance, difficile pour eux, plus difficile musicalement aussi, moins évidente, moins commerciale.
Sortir un album live est souvent l'occasion pour un groupe de faire le point, de marquer un tournant. Quel est l'avenir de Depeche Mode, que nous réservent ils ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, ce DVD marque assurément une étape dans leur carrière. La fin de la troisième période qui les a vu renaître et reconquérir leur public. La preuve en est avec ce concert à Paris Bercy, archi-comble et en ébullition.
C'est encore une fois Anton Corbijn, leur complice de toujours, qui est de la partie pour les images. Cette fois, il n'a fait ni dans le bizarre, ni dans l'expérimental. Le concert est filmé de façon très classique et le montage est parfait, ni trop nerveux, ni trop lent.
Un show de Depeche Mode, c'est avant tout un show de Dave Gahan. Celui ci ne fait pas exception à la règle. On ne voit que lui (et ses tatouages), il fait le spectacle à lui tout seul. Heureusement, car Martin Gore a beau être passé des synthés à la guitare, il n'est toujours pas beaucoup plus expansif. C'est donc Dave et les effets visuels d'Anton Corbijn qui sautent aux yeux. L'arrière de la scène est une toile immense où sont projetées des images ou de petits films collant avec l'ambiance musicale des morceaux. C'est assez réussi dans le genre.
Les morceaux choisis pour ce concert couvrent la période de " Black Celebration " à " Exciter ", soit 16 années tout de même. Visuellement, c'est sans faille. C'est beau. Musicalement aussi. Comme tout bon concert, celui ci est découpé en trois parties : la première pour chauffer l'ambiance, la deuxième plus intimiste et enfin la troisième, emplie de tubes pour mettre le public à genoux. Pour la première partie du DVD, mentions particulières à " The Sweetest Condition " et son magnifique duo de voix entre Dave et Martin et à " Dream On ". Pour la partie plus calme, on se souvient surtout d'un " When The Body Speaks " à fleur de peau et d'un " Waiting For the Night " aux superbes effets visuels aquatiques. Viennent ensuite les gros calibres : un " Enjoy The Silence " énorme, idéal pour relancer l'ambiance, un " I Feel You " déjanté, " It's No Good " et son film en arrière plan. Mais ce qu'on retiendra surtout de ce DVD, c'est son final : un " Never Let Me Down Again " d'une puissance incroyable. Le public est dans un autre monde, en parfaite communion avec le groupe. Nous aussi.
Un deuxième DVD compose ce coffret. Il contient des choses plutôt diverses et pas forcément toutes inoubliables : un petit film sur la préparation du concert, des photos commentées par Anton Corbijn, l'avant concert, une interview, tous les films en arrière plan lors du concert, un morceau bonus "Sister Of Night" et enfin "Never Let Me Down Again" en multi-angle. J'allais oublier un bonus caché : Martin Gore chantant pour se chauffer dans sa loge.
Si ce DVD marque bien la fin d'une période, vivement la suivante.
Pour en savoir plus, leur site officiel :
depechemodedotcom
Et un site en français :
www.pimpfdm.com
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