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18 mai 2009
Titres J'étais complètement tombé sous le
charme de son précédent album, Post-War, sorti en 2006. Au point
de l'avoir fait figurer dans mon best of de cette année là, sans aucune
hésitation. Pourtant, juste avant ça M. Ward était pour moi un illustre
inconnu. Post-War était un album plutôt sombre ou en tous cas désabusé.
Un album qui nous parlait de la guerre et de ses conséquences humaines avec
ses vies brisées ou qui basculent. Un peu triste, mais d'une beauté et d'une
sincérité hors normes. Aujourd'hui, je continue à lui trouver de nouvelles
qualités et encore plus de profondeur qu'à l'époque. Un album indispensable.
Hold Time a la lourde charge de lui succéder. Forcément pas facile. Mais M. Ward (M veut dire Matthew)
n'est oas du genre à se répéter ou à creuser le même sillon. Post-War
était sa réaction épidermique sur l'après guerre du golfe. Aujourd'hui,
le temps a fait son œuvre et M. Ward est passé à autre chose. Il s'est tourné
vers autre chose. Et il a aussi apparemment repris goût à la vie et à ses
douceurs. Ce qui fait de Hold Time une sorte de contrepied à Post-War.
Hold Time est aux antipodes de son prédécesseur en terme d'ambiance.
Ce nouvel album est, comment dire, désinvolte. Je crois que c'est le mot
qui convient. Après s'être pris la tête, M. Ward a décidé de se l'aérer,
de voir le verre à moitié plein au lieu de le voir à moitié vide. C'est
en tous cas l'impression qu'on a en écoutant ce lot de nouvelles chansons.
Ce qui ressort le plus, c'est une impression de légèreté, de tranquillité
et de foi en l'avenir. Ca peut paraître totalement décalé par les temps
qui courent, mais c'est pourtant ce que dégage Hold Time. Et franchement,
ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Dès la première chanson on retrouve
la qualité première de M. Ward, cette faculté apparemment innée chez lui
d'écrire des chansons sincères qui vous touchent dès la première écoute.
Simplement, cette fois ci, au lieu de prendre à la gorge, ses chansons vous
donnent le sourire. Et pour être franc, c'est au moins aussi bon. Dans ce
nouvel album, il y a un je ne sais quoi de tranquille assurance, une sorte
de cool attitude qui fait du bien. For Beginners est une popsong
aussi paresseuse que délicieuse. Du genre à écouter allongé sur un tas de
coussins moelleux. Je n'ai pas essayé d'écouter le disque dans ces conditions
là, mais c'est peut être finalement comme ça qu'il faut l'écouter. Never
Had Nobody Like You est aussi très étonnante. On aurait presque l'impression
d'écouter un inédit de Jesus And Mary Chain qui auraient avalés quelques
kilos d'euphorisants. Une Pop noisy et décomplexée absolument indispensable.
Tout l'album baigne d'ailleurs dans cette ambiance un peu brumeuse ou un
peu floue, due à une production parfaite, capable de donner à la fois de
la profondeur tout en gardant une part de mystère. Pour preuve, Hold
Time est une ballade où tous les instruments sont comme dilués, lointains.
Le résultat est superbe, nostalgique à souhait. Et puis un peu plus loin,
on trouve une espèce de surfpop ensoleillée appelée To Save Me,
collaboration heureuse avec Jason Lytle, l'ex Grandaddy qui va sortir son
premier album solo dans les jours qui viennent (affaire à suivre de près). Ce nouvel album de M. Ward est empli
de petites bulles de savon aux couleurs variées, comme One Hundred Million
Years, sorte de Country douce à la mélodie aussi simple que parfaite
où Shangri-La, prototype de la petite chanson qui n'a l'air de
rien mais qui au final possède un charme irrésistible. On retrouve sur ce
disque tout ce qu'on a aimé sur Post-War, mais dans une version
ensoleillée et optimiste. Et en cadeau caché au milieu du disque, on trouve
Oh Lonesome Me, le sommet de l'album sous forme d'une ballade en
duo avec la voix rocailleuse de Lucinda Williams. Là, toute la classe de
M. Ward éclate au grand jour et éclabousse tout ce qui l'entoure. Ce type
est un compositeur hors pair et il a un talent fou. Je crois qu'il est largement
temps de s'en rendre compte.
La vidéo de Rave On
Titres La dernière fois que je vous avais
parlé des Blackwater, c'était à l'occasion de la sortie de leur précédent
album Dead And Breakfast. Un album qui s'éloignait un peu de l'Irlande
originelle pour s'ouvrir vers de nouveaux territoires et que j'avais beaucoup
apprécié, notamment pour cette raison là. Les voilà de retour avec un The
Black River Bridge tout neuf, sous une formation inchangée. Le chanteur
/ guitariste Jo Macera et le batteur David Rougeot sont toujours là et ont
définitivement permis au groupe de passer de la musique traditionnelle au
Rock qui fleure bon la terre celte. Dead And Breakfast
initiait le mouvement, The Black River Bridge lui donne une suite
crédible. Bien sûr, la cornemuse toujours aussi virtuose de Gaël Rutkowski
reste au centre de la plupart des morceaux instrumentaux et se taille souvent
la part du lion. Mais elle n'est plus l'unique attraction, comme ça pouvait
être le cas sur les premiers albums. A chaque nouveau pas, la musique de
Blackwater avance. A chaque fois, elle se rend un peu plus accessible sans
pour autant jamais renier ses racines profondément irlandaises. Autant les
tous premiers albums étaient plutôt à réserver à un public clairement adepte
de la cornemuse irlandaise, autant les deux derniers se sont nettement plus
ouverts vers l'extérieur. L'apport du pompon (instrument à 4 cordes
inventé par un luthier de Besançon) et du chant de Jo Macera
ont vraiment marqués une étape importante dans l'évolution de la musique
du groupe. Aujourd'hui, la musique de Blackwater un devenu ce cocktail parfait
de chanson Rock qui pousse sur un terreau fertile de musique traditionnelle
irlandaise. Et The Black River Bridge est encore un nouveau pas
en avant. Aujourd'hui, même plus besoin d'être un fan de cornemuse pour
aimer les Blackwater, il suffit juste d'aimer la musique dite celtique dans
son éventail le plus large. Comme le groupe avait déjà commencé
à le faire sur Dead And Breakfast, les morceaux chantés, souvent
plus Pop dans l'esprit, alternent maintenant avec bonheur avec des titres
purement instrumentaux, ceux où les duels entre accordéon, bouzouki et uillean
pipe sont toujours aussi mémorables. Avec les Blackwater, il suffit toujours
de fermer les yeux pour s'imaginer instantanément attablé dans un pub avec
l'indispensable pinte de Guinness posée devant soi. La photo de pochette
ne ment pas à ce niveau la. Sur ce nouvel opus, les futurs morceaux de bravoures
sur scène se nomment The Pipeline / The Fast Reel, qui comme son
nom l'indique est une reel irlandaise endiablée ou encore The Butler's
March / The Girls Of The Night et Sham's Palace, autres instrumentaux
assez irrésistibles. Là, on retrouve toute la virtuosité de Gaël Rutkowski
sur son uillean pipe et de Sébastien Lagrange à l'accordéon chromatique.
C'est toujours un régal à les entendre se répondre par instrument interposé.
Ajoutez à ça des titres chantés comme la belle ballade One Place
et l'excellent The I & N Don't Stop Here Anymore où la voix au
timbre voilé de Joseph Macera fait merveille et vous obtenez le digne successeur
de Dead & Breakfast. Les Blackwater sont en progrès dans
tous les domaines, mais là où ils ont le plus avancés, c'est dans cet équilibre
parfait trouvé entre cette musique tout droit venue d'Irlande et la chanson
plus continentale et traditionnelle, entre les moments purement instrumentaux
et les moments chantés. Pour toutes ces raisons,The Black River Bridge
est pour moi le meilleur album du groupe et celui qui me parait aussi le
plus facile d'accès, Un disque fort recommandable à conseiller en premier
lieu aux amoureux de la musique irlandaise ou plus généralement des musiques
celtes. Mais aussi à tous ceux, un peu curieux, qui voudraient sortir des
sentiers battus et rebattus. Ca peut faire du monde.
Une vidéo live
For Beginners
Never Had Nobody Like You
Jailbird
Hold Time
Rave On
To Save Me
One Hundred Million Years
Stars Of Leo
Fisher Of Men
Oh Lonesome Me
Epistemology
Blake'S View
Shangri-La
Outro
Pour plus d'nformations, le site officiel :
Blackwater : The Black Water Bridge
The Black River Bridge
Les Derniers Elephants
The Pipeline / The Fast Reel
The I & N Don't Stop Here Anymore
The Last Procession / The Sharp Edge
The Butler's March / The Girls Of The Night
One Place
Sham's Palace
One Night In Police Station
J'accuse
The Snow Reel
Senzenina
Pour plus d'nformations, leur page Myspace :
Et leur site officiel :
www.lesonotone.com/blackwater
Concert BLACKWATER
Et une dernière pour la route
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