Rush : In Rio
Titres
CD1
Tom Sawyer
Distant Early Warning
New World Man
Roll The Bones
Earthshine
Yyz
The Pass
Bravado
The Big Money
The Trees
Free Will
Closer To The Heart
Natural
CD2
One Little Victory
Driven
Ghost Rider
Secret Touch
Dreamline
Red Sector A
Leave That Thing Alone
O Baterista
Resist
2112
CD3
Limelight
La Villa Strangiato
The Spirit Of Radio
By Tor And The Snow Dog/cygnus X-1/working Man
Between Sun And Moon (The Board Bootlegs)
Vital Signs (The Board Bootlegs)
Pour ce groupe revenu de l’enfer, exister encore aujourd’hui est déjà un vrai miracle. Alors, sortir un n-ième album l’année dernière, puis partir dans la foulée faire une tournée mondiale, ça ne peut être que du bonus. Rien que de la joie et du bonheur. Impossible que ce soit autre chose. Et apparemment, c’est à ça que cette dernière tournée a du ressembler, si on se base sur ce qu’on entend dans ce triple album live. Et il fallait bien trois CD pour faire un bilan, loin d’être d’exhaustif, mais en tous cas à peu près cohérent de leur carrière. Premier album en 1974 et je ne sais pas exactement combien d’autres depuis. C’est bien simple, en 1974, je ne savais même pas que le Rock existait. Je ne savais pas encore grand chose d’ailleurs.
Mais aujourd’hui nous arrive In Rio, qui pourrait ressembler à la fois au testament discographique autant que scénique du groupe. Un magnifique bouquet final. Quoi que, allez savoir avec eux. Ils sont peut être repartis pour dix ans, tellement leur musique sonne juste et tellement leur enthousiasme paraît intact. Après tout, une résurrection comme la leur, ça doit donner envie de goûter à nouveau la vie, de la bouffer par tous les bouts. Ces trois canadiens là donnent toujours autant l’impression d’avoir créé le groupe avant hier.
Alors, puisque la scène a été une vraie fête, le live qui en est issu doit l’être aussi. C’est un live enregistré à Rio et comme je l’ai déjà dit, il compte pas moins de 3 CD et 31 chansons ! C’est même tellement la fiesta qu’un DVD de ce concert doit paraître ces jours ci. Bien sûr, lorsqu’on s’autorise autant de place, ça permet de se faire plaisir et d’essayer de ne rien oublier de tous les grands moments de sa carrière. A vrai dire, je suis incapable de vous dire si il manque tel ou tel morceau important, n’ayant pas suivi avec assez d’assiduité l’ensemble de leurs presque 30 années de carrière. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est que l’essentiel des albums que je connais est là, et que ça suffit largement à mon bonheur. Je ne suis pas prêt d’avoir fait le tour de ces plus de 3 heures de musique.
Bien sur, si vous ne les connaissez pas, cet album n’est pas vraiment l’idéal pour faire leur connaissance. Il y a ici trop de matière pour ça, c’est trop touffu. Si on ne connaît pas le groupe avant d’écouter cet album, on risque franchement l’indigestion. Et donc, le rejet. Ce qui serait franchement dommage. Un album studio tel que Moving Pictures (mon préféré), Roll The Bones, Grace Under Pressure ou le petit dernier Vapor Trails, me paraît bien plus indiqué pour découvrir leur Rock qu’on qualifiait de progressif il y a quelques années. Par contre, pour ceux qui les connaissent déjà, précipitez vous sur In Rio. Vous êtes sûr d’y trouver largement votre compte. Quelle que soit votre période préférée ou votre album favori, vous le trouverez forcément ici. Rien n’a été oublié. Vous y retrouverez la musicalité inimitable de ce groupe, son lyrisme incomparable et sa virtuosité. Bref, vous les retrouverez tels que vous les aimez. Je n’ai pas vu le DVD, mais s’il est à l’identique du disque, je suppose que ce doit être un vrai bonheur.
Alors voilà, cette chronique est un peu difficile pour moi, puisque j’en arrive à ne pas vous conseiller un disque que pourtant j’adore, si vous ne connaissez pas déjà leur musique. Comme quoi, parfois, l’excès et la surabondance peuvent nuire. Par contre je continue à vous conseiller de découvrir les albums cités plus haut, surtout Moving Pictures, qui fait partie depuis 20 ans des albums réellement importants de ma discothèque. Si vous en avez l’occasion, écoutez Tom Sawyer, morceau d’ouverture de ce live, pour comprendre de quoi je parle.
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