16 juin 2008
The Ting Tings : We Started Nothing
Titres
Great DJ
That’s Not My name
Fruit Machine
Traffic Light
Shut Up And Let Me Go
Keep Your Head
By The One
We Walk
Impacilla Carpisung
We Started Nothing
En effet, comme ils le disent eux
même dans le titre de leur premier album, les deux membres des Ting Tings
n'ont rien inventé. Et pourtant, il souffle un petit vent nouveau quand
on écoute ce disque pour la première fois. Nouveau, mais pas vraiment
inédit comme on le verra plus tard.
Les Tings Tings vous allez forcément
en entendre parler souvent, si ce n'est pas déjà fait. Katie White et
Jules De Martino ont tout fait pour ça. Et ils ont assez bien réussi leur
coup. Prenez un garçon brun au charme méditerranéen et une fille blonde
aux charmes nordiques, plutôt agréables à regarder tous les deux, ajoutez
y quelques ritournelles faciles à mémoriser et vous obtenez le dernier
groupe dont on cause. Tiens, tout ça me fait furieusement penser à The
Do, sauf que question diversité des ritournelles et inventivité, le duo franco-finlandais enfonce largement
nos deux tourtereaux anglais. J'ai peut être l'air de me moquer là, de
penser que The Ting Tings ressemble à un coup monté. Mais non, c'est quand
même plus que ça. Il suffit d'écouter l'album pour s'en convaincre.
Question musique, ce n'est pas vraiment
vers The Do qu'il faudra se tourner, quoi que la chanson We Started
Nothing qui clôture l'album y fait beaucoup penser, surtout au niveau de la
voix. Non, si on cherche un peu, c'est plutôt du côté des B 52's ou du
Brésil qu'on trouvera les origines musicales de The Ting Tings. Du côté
de Bonde Do Role ou Cansei De Der Sexy pour être plus précis. On retrouve
chez The Ting Tings le même goût pour les grosses rythmiques à danser
et les guitares qui ont choisi le camp de l'efficacité plutôt que celui
de la finesse. Cette même musique basique et au pouvoir de séduction immédiat.
On y retrouve aussi une voix féminine qui compense son manque de technique
par son côté grande gueule. Une sorte de version Punk de la Pop, en quelque
sorte. Du genre, je joue de la guitare seulement depuis trois semaines
et je sors déjà mon premier album.
The Ting Tings c'est un peu ça,
une musique binaire et ultra efficace, avec riffs et paroles répétés en
boucle sur des rythmiques qui en imposent. That's Not My Name
sonne comme du Bonde Do Role pur jus, Great DJ rappelle fortement
les B 52's des origines. Le reste est du même tonneau à tendance rentre-dedans
et à l'efficacité redoutable. Entre Electro-Pop sautillante (Keep
Your Head) et Funk gonflé à l'EPO (Shut Up And Let Me Go),
il faut bien reconnaître au duo un beau savoir faire dans l'art d'imposer
ces chansons comme autant de futurs singles. Pour rester dans l'esprit,
si on voulait résumer la musique des Ting Tings, on pourrait dire qu'elle
ne pisse pas loin mais qu'elle a une sacrée gueule.
Pour moi, cet album fait partie
de ceux qui devraient être vendus avec une date de péremption bien en
vue sur la pochette. Une date qui se situerait approximativement ver la
fin de l'été ou le début de l'automne de l'année en cours. En attendant,
il me parait indispensable de profiter avidement de cette sucrerie sautillante
et franchement bien foutue. Tant qu'elle est fraîche.
Pour plus d'nformations, le site officiel en version française siouplait !! :
www.thetingtings.com
MSG : In The Midst Of Beauty
Titres
City Lights
Competition
I Want You
End Of The Line
Summerdays
A Night To Remember
Wings Of Emotion
Come Closer
The Cross Of Crosses
Na Na
I Am The One
Ride On My Way
Chroniquer un album de MSG a pour
moi un parfum assez étrange. Et trouver une chronique de MSG sur Why Not
peut surprendre, je sais. En fait, pour comprendre il faut revenir aux
sources de ma passion pour la musique. Michaël Schenker est mon premier
véritable coup de foudre musical, celui qui m'a donné envie d'apprendre
à jouer de la guitare et aussi celui qui m'a toujours dégouté d'avoir
un jour essayé de jouer comme lui. D'autres coups de foudre ont suivis
et m'ont entrainé vers beaucoup d'autres genres musicaux. Mais comme toute
les premières fois qui comptent, on s'en souvient toute sa vie. Depuis
j'ai toujours essayé de suivre la carrière de Michaël Schenker. Ou plutôt
le chaos qui lui sert de carrière.
Parce qu'il faut quand même avoir
un certain courage ou en tous cas une sacré persévérance pour suivre le
bonhomme depuis si longtemps. Entre instabilité chronique, ruptures brutales
avec les membres des diverses moutures de MSG, les cures de désintoxications
diverses et variées, les disparitions pures et simples pendant des années
suivies de réapparitions catastrophiques, rien ne nous (lui) aura été
épargné. Jusqu'à sa copine partie avec leur enfant, mais aussi avec la
caisse. Bref, Michaël Schenker l'instable semble aussi attirer la poisse.
Parallèlement à ce chaos permanent, il aura quand même sorti une multitude
d'albums sous son propre nom ou sous le nom de MSG. Il aura même de nouveau
participé de façon éphémère à l'aventure UFO dans les années '90 pour
un résultat mitigé. Mais jamais aucun de ses albums solo ne m'a donné
envie de le chroniquer, tellement les quelques rares instants brillants
ne sauvaient pas le manque d'idées et de passion de l'ensemble. Du talent,
on sait que Michaël Schenker en a à revendre, son passé plaide pour lui,
la période UFO ou les premiers MSG dans les années '80 notamment. Mais
au fur et à mesure de sa descente aux enfers, sa passion pour la musique
s'est progressivement évanouie. Un beau gâchis en quelque sorte.
Mais voilà, si je me décide à chroniquer
ce In the Midst Of Beauty, c'est parce qu'il s'est enfin passé
quelque chose de positif. D'abord, et ce n'était plus arrivé depuis longtemps,
Michaël Schenker a cette fois choisi ses acolytes musiciens en fonction
de leur CV et plus en fonction de leur bonne tronche. Et dans le lot,
on retrouve le chanteur Gary Barden, celui des débuts, celui des meilleurs
albums de MSG. Le chanteur avec qui il est le plus complémentaire. En
tant que compagnons d'aventure, ajoutez-y quelques vieux de la vieille
de la cause Rock (Don Airey de Deep Purple aux claviers, Neil Murray de
Whitesnake à la basse et l'inusable Simon Philips à la batterie) qui ont
fait leur preuve depuis des lustres et vous obtenez une sorte de super
groupe. Et dès les premières notes, on entend la différence avec les albums
précédents. In the Midst Of Beauty sent bon le Hard Rock old
school, à l'ancienne, avant qu'il ne se transforme en Metal. On retrouve
de nouveau l'envie de chanter ces refrains et on est de nouveau touché
par le feeling et le touché incroyable du jeu de guitare. Ca ressemble
en tous points à un miracle.
Cette fois ci, Michaël Schenker
opère un vrai retour aux sources, celles du Rock 70's, celles des Deep
Purple et consort. A Night To Remember, clin d'œil appuyé à Smoke
On The Water en est la démonstration flagrante. Les claviers de Don
Airey y sont certainement aussi pour beaucoup. La guitare virevolte et
tournoie à nouveau, les tempos donnent envie de taper du pied et les refrains
sont de nouveaux irrésistibles. Les trois premiers titres de l'album sont
de véritables hymnes Rock à l'ancienne, puissants et fédérateurs. Fini
la musique sans âme, avec In the Midst Of Beauty, Michaël a retrouvé
le plaisir de jouer et ça s'entend vraiment. Entre les compositions enfin
à la hauteur et les solos de nouveau acrobatiques ET mélodiques, cet album
est certainement ce que l'allemand a fait de mieux depuis… ses débuts
en solo. Je n'aurai qu'un mot, si vous êtes amateurs de Rock à l'ancienne,
c'est le moment de (re)découvrir Michaël Schenker. Qu'on se le dise, le
maître est de retour. Et vous n'imaginez pas à quel point ça me fait plaisir !
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.michaelschenkerhimself.com
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