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16 février 2009



White Lies : To Lose My Life


Titres

Death
To Lose My Life
A Place To Hide
Fifty On Our Foreheads
Unfinished Business
E.S.T.
From The Stars
Farewell To The Fairground
Nothing To Give
The Price Of Love


Les années '80 continuent de frapper les imaginations. Elles n'en finissent plus de générer de nouveaux rejetons, tous fils spirituels de cette même New Wave, même si certains n'ont même jamais entendus parler des glorieux ainés dont leur musique se nourrit. Par exemple, les White Lies. Et c'est là qu'on se rend compte qu'un nouveau phénomène est en train de naitre. A les écouter, ces jeunes londoniens ne connaissaient ni Joy Division, ni Echo & The Bunnymen quand ils ont formés leur groupe et écrits leurs chansons. On pourra les croire ou pas, mais l'important est qu'ils se disent plutôt influencés par des groupes plus récents, notamment par Editors et surtout Interpol en faisant table rase du passé. Ce qui confirme le rôle de chainon indispensable des américains pour faire le lien entre hier et aujourd'hui.

Mais finalement, peu importe l'origine de la chose, ce qui compte c'est plutôt le résultat. Et là, je dois bien dire que je suis assez impressionné. Ce groupe là a habilement réussi à synthétiser des ingrédients qui, mis ensemble, donnent une des musique les plus enthousiasmantes du moment pour tout nostalgique des 80's. Pour résumer, prenez une dose de sombre du côté de Joy Division, une portion de classe Pop à la Interpol, un peu d'emphase héroïco-lyrique à la U2, un chant profond à la Ian McCulloch et vous obtenez forcément quelque chose qui a une gueule folle. Mais tout ça ne serait rien sans cette flopée de chansons très réussies.

Au premier abord le propos n'est pas très joyeux. Entre la photo de pochette en noir et gris glacial et le titre du premier morceau (Death), on sait déjà vers quoi on s'embarque et dans quel univers on va se retrouver. Et je ne vous parle pas du refrain de To Lose My Life qui dit " Vieillissons ensemble et mourrons au même instant ". Rien que du joyeux. Et effectivement, Death est conforme à tout ce qu'on pouvait imaginer : une chanson à la rythmique raide, basse tout en avant et voix grave. Mais ce qu'on n'imaginait pas forcément, c'est ces refrains lumineux posés sur des couplets sombres. Le contraste est aussi spectaculaire que saisissant. C'est la grande force des White Lies. Sur le titre suivant, on se retrouve en face de la même construction. C'est peut être un peu systématique, mais qu'est ce que c'est bon. On retrouve dans ce To Lose My Life tout ce qu'on a pu aimer chez les anciens du siècle dernier (quand même…). Mais même si la comparaison avec l'univers de Joy Division s'impose forcément, les chansons de White Lies sont pourtant totalement différentes. Autant l'univers de Joy Division semblait clos et sans issus, autant la musique de White Lies semble être en recherche permanente de lumière. Ces refrains incroyables, qu'on imagine d'ailleurs assez bien résonner très bientôt dans des stades, sont de véritables respirations et de grandes bouffés d'oxygène. Même si le groupe se cache derrière un habillage assez sombre, le fond de la boutique est foncièrement Pop et chantant. Et c'est ces deux caractéristiques qui donnent ces hymnes à reprendre en cœur en bombant le torse. Sur les titres les plus enlevés, la musique des White Lies dégage d'ailleurs une puissance et un souffle peu communs. Mais le groupe manie aussi habillement les tempos plus lents, comme sur Fifty On Our Foreheads qui rappelle effectivement beaucoup l'univers d'Interpol. Quand il se laisse vraiment aller à satisfaire son penchant pour la Pop, ça donne Unfinished Business ou From The Stars dignes de Duran Duran. Farewell To The Fairground me rappelle même les quelques singles lumineux de B-Movie.

Cet album ressemble à un voyage en première classe dans le Trans 80's Express. Entre ombre et lumière, on y retrouve pas mal de paysages connus, dont certains qu'on avait même un peu oublié. Mais malgré tout, là où le groupe est le plus à l'aise, c'est quand il reste bien calé dans son cocon sombre. Là, il est capable de nous offrir des merveilles comme ce Nothing To Give qui semble désespéré ou le profond et lyrique The Price Of Love de clôture. To Lose My Life est un premier album de haut vol. Le premier d'un groupe qui marquera forcément ce début d'année 2009 et qui semble promis à un avenir vraiment doré.


Pour plus d'nformations, le site officiel :
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Leur page Myspace :
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La vidéo de Death




La video de To Lose My Life


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