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15 juin 2009
Titres Il y a eu l'excellent Blinking
Lights And Other Revelations en 2005. Suivi de With String Live
At Town Hall, un live acoustique sorti en 2006. Puis d'un best of accompagné
d'une compilation de raretés et B-sides en 2008. Habituellement, ce genre
de chronologie discographique ressemble à la trajectoire classique d'une
fin de carrière annoncée. Avant d'en finir, on bazarde les vieux meubles
et tout ce qui traîne encore dans les tiroirs. Mais comme Mark Oliver Everett
(alias E.) ne fait définitivement rien comme tout le monde, il nous revient
en 2009 avec un n-ième album studio. Et bien évidemment, comme d'habitude
je me suis précipité dessus. Quand on aime… Parce que si je réécoute toute la
collection des albums de Eels (ce qui prendra quand même un certain temps),
ce sera pour me rendre compte que les déceptions sont rares. Jusqu'au dernier
Blinking Lights And Other Revelations, particulièrement attachant.
Ne me demandez pas pourquoi j'aime autant la musique de ce type bizarre.
Parce qu'elle lui ressemble, probablement. Toujours légèrement décalée,
toujours hors des modes, bien loin des paillettes et de la renommée facile.
Lui, sa carrière il l'a construit patiemment, pierre par pierre. Hombre
Lobo n'est qu'une étape. Pas la dernière j'espère. Et cette fois ci,
il nous revient avec un look, comment dire… Différent. Entre ZZ Top et
fin 19ème siècle. Décalé toujours. Ceux qui connaissent Blinking
Lights And Other Revelations se souviendront d'un double album très
autobiographique et intimiste, empli de ballades délicates et touchantes.
Un album finalement à part dans la discographie de Eels. Le petit dernier
rompt carrément avec ça. Il est nettement plus proche de Souljacker
ou Shootenanny. A la fois plus Rock et plus chantant. Mais il en
est aussi assez différent. Autant les deux albums précités sont foncièrement
Pop et immédiatement accessibles, autant Hombre Lobo change la
donne. Encore une fois, Eels nous prend à contre-pied. En décidant de commencer
par Prizefighter, titre à la production volontairement low-fi et
au son saturé, E. coupe les ponts avec tous ceux qui écoutent rapidement
le premier morceau d'un album pour se faire une idée de son contenu. Là,
à coup sûr, malgré la qualité ce la chanson, beaucoup vont passer à autre
chose. Une façon comme une autre de choisir son public. Ou sa façon à lui
de nous faire comprendre que sa musique mérite bien plus qu'une oreille
distraite. En fait, on retrouve sur Hombre
Lobo tout ce qu'on a aimé sur les albums précédents. On y retrouve
aussi tout ce qui a pu un jour ou l'autre nous rebuter. A l'évidence, Mark
Oliver Everett ne changera jamais. C'est à nous de nous adapter, forcément.
Au rayon des choses qu'on aime, il y a bien évidemment ce sens de la mélodie,
de la facilité Pop. Ces ballades magiques (In My Dreams, The Longing
et le remarquable final Ordinary Man ) ou ces Rock déglingués et
étonnants qui semblent toujours prêts à sortir de la route (l'excellent
Fresh Blood et sa rythmique très dancefloor ou encore What's
a Fella Gotta Do). Sans oublier ces popsongs parfaites (My Timing
Is Off). Pour ce qui agace, il y a toujours ces " trucs " de production
inutiles, ces excès de saturations, qui sabotent des chansons pourtant belles
à la base (Prizefighter, Tremendous Dynamite). Mais ce qu'on retient surtout de ce
nouvel album, c'est son côté plus rêche qu'à l'habitude. Sur Hombre
Lobo, on trouve moins de mélodies sidérantes que sur ces albums précédents,
moins de ballades poignantes. On y trouve toujours de tout, mais en un peu
moins bien. Avec toujours cette petite impression dérangeante de réécouter
des variantes d'anciennes chansons. Ne me faite pas dire que Hombre
Lobo est mauvais. Parce que je ne pense pas que cet homme là soit capable
de sortir un jour un mauvais disque. Non, ce nouvel album est juste un peu
moins indispensable que les autres. Mais ceux qui découvriront Eels par
l'intermédiaire de Hombre Lobo y trouveront surtout une collection
de bonnes chansons. Des chansons qui leur donneront forcément envie d'écouter
ce que ce groupe a bien pu faire avant. Et là, je les envie. Oui, j'envie
ceux qui vont écouter pour la première fois des albums comme Beautiful
Freaks ou Electro Shock Blues (entre autres). Ce qu je vous conseille
de faire si vous ne les connaissez pas encore.
La vidéo de Fresh Blood
Titres La première fois que j'ai entendu
une chanson de The Answer, je me suis creusé les méninges pour savoir qui
pouvait bien chanter ça. Ca me disait quelque chose, mais impossible de
me rappeler quel vieux groupe de Hard-Rock ça pouvait bien être. Forcément
un vétéran du tout début des 80's. A l'époque où Rock et Blues faisaient
encore bon ménage, à l'époque où mettre un solo de guitare au milieu d'un
morceau n'était pas encore une faute de goût. Cette musique là, c'est celle
de mon enfance et l'écouter me rappelle forcément plein de choses, plein
de bons souvenirs. Chez moi, réécouter le Powerage d'AC/DC ressemble
à un bain de jouvence. Mais là, pas possible de mettre un nom sur cette
musique là. Et pour cause… The Answer existe depuis 2005 et Everyday
Demons est leur deuxième album. Ce groupe là ne peut évidemment pas
cacher ses influences. Il ne cherche d'ailleurs pas à le faire. Prenez une
dose de Led Zeppelin pour les titres les moins ouvertement Pop (Why'd
You Change Your Mind, Walk'in Mat), une autre dose d'AC/DC pour ces
riffs bluesy chaleureux (Tonight, Evil Man) et une dernière de
Def Leppard pour les accents les plus chantants (On & On, Demon Eyes,
Pride) et vous obtenez The Answer. Une sorte de somme quasi parfaite
de toutes ces influences parfaitement digérées. Ce qui fait de Everyday
Demons un disque qui plaira autant aux amateurs de Rock old school
qu'aux fans de Pop-Rock musclée. Une musique qui donne à nouveau envie de
secouer la tête et de taper du pied sans se poser de questions existentielles,
presque par pur réflexe. Souvent, je trouve les groupes Metal actuels trop
techniques ou trop cérébraux. Ca peut être très bon à écouter, mais ils
ont pour la plupart perdus de vue depuis longtemps le côté " plaisir immédiat
" de cette musique. Le talent principal de ces quatre
jeunes nord irlandais, c'est de réussir à mêler énergie et mélodies dans
un même moule. Avec eux, on ne craint pas l'intellectualisation. The Answer
balance une musique justement faite pour le plaisir immédiat. Sans rien
d'autre derrière. Ce manque de recul, de distance par rapport à leurs illustres
maîtres est le principal reproche qu'on pourrait leur faire aujourd'hui.
Mais sincèrement, ils sont tellement parfaits dans leur rôle de petits fils
des Page/Plant ou des frères Young qu'il faudrait pas mal de mauvaise fois
pour ne pas reconnaître que Everyday Demons est un album très réussi.
Pour vous dire à quel point ils sont à fond dans leur rôle, ils ont même
intégré à ce disque une ballade gonflée à la testostérone, comme au bon
vieux temps. Un exercice obligé où pas mal de groupes plus anciens se sont
souvent ridiculisés. Ici, ça s'appelle Comfort Zone et en plus
c'est une réussite. Après l'excellent Black Ice
qui signait un retour en grande forme des vétérans d'AC/DC, c'est maintenant
au tour de The Answer de nous donner cette irrésistible envie de nous dégourdir
les jambes. Et comme leurs compères australiens, ils savent aussi trousser
des refrains qui restent bien coincés quelque part dans un coin de la tête
et qu'on se surprend à chanter en permanence. Everyday Demons n'est
peut être pas l'album de l'année, mais il fait partie des plus réjouissants
sortis en 2009.
La video de On & On :
Prizefighter
That Look You Give That Guy
Lilac Breeze
In My Dreams
Tremendous Dynamite
Longing
Fresh Blood
What's a Fella Gotta Do
My Timing Is Off
All the Beautiful Things
Beginner's Luck
Ordinary Man
Pour plus d'nformations, le site officiel :
The Answer : Everyday Demons
Demon Eyes
Too Far Gone
On & On
Cry Out
Why'd You Change Your Mind
Pride
Walk'in Mat
Tonight
Dead of the Night
Comfort Zone
Evil Man
Pour plus d'nformations, leur page Myspace :
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