11 septembre 2006
The Church : Uninvited Like The Clouds
Titres
Block
Unified Field
Space Needle
Overview
Easy
She'll Come Back For You Tomorrow
Pure Chance
Never Before
Real Toggle Action
Untoward
Day 5
Song To Go
25 ans d’existence et pas l’ombre d’une ride. Et tout ça
sans lifting ni botox. En plus, il faut aussi savoir que The Church, depuis ses
débuts, n’a pratiquement pas changé de personnel (seul le batteur n’est pas
membre originel) et que sa musique n’a pas non plus changée. Certains suivent
les modes pour survivre au temps, en finissant souvent par se renier eux même,
d’autre semblent avoir trouvé dès le départ une musique qui résiste au temps.
The Church est de ceux là. Si vous ne les connaissez pas, c’est que la
célébrité est toujours passée juste à côté d’eux, sans jamais franchement
croiser leur route. Mais tous ceux qui ont eu un jour la chance de croiser leur
musique se souviennent forcément d’eux et les suivent à la trace. Même si ce
n’est pas toujours facile compte tenu du nombre d’albums officiels,
d’enregistrements spécifiques au web, sans parler des carrières et expériences
solo de chacun des membres du groupe. En un mot, c’est touffu. Mais si on aime,
on a que l’embarras du choix.
Tout ça pour vous dire que même si le groupe est presque
totalement inconnu chez nous, il entraîne derrière lui une multitude de fans
d’une fidélité à toute épreuve depuis déjà pas mal d’années. Des fans qui ont
suivis toutes les variantes de la musique de The Church, de la Pop délicieuse
de Starfish au dernier Forget Yourself, nettement plus
contemplatif. Mais avec quelques constantes : ces ambiances flottantes,
ces guitares aériennes et la voix hypnotique de Steve Kilbey. Le style des
albums du groupe a toujours très peu varié, avec un peu plus de couleurs par
moment ou plus de mystère parfois, mais la trame est toujours restée la même. Uninvited, Like The Clouds ne changera
pas les règles du jeu. Cette fois, The Church a juste décidé de remettre ses
habits Pop qu’il avait rangé depuis un moment, ce qui donne une collection de
chansons toujours aussi délicieusement nostalgiques, mais aux accents un peu
plus chantants. Et ça tombe bien, parce que finalement c’est sous cet éclairage
que je les préfère.
Que ce soit Block,
qui ouvre le bal dans un ce style si lancinant et envoûtant qui leur est propre,
ou le chantant Unified Field, dès le
départ on sent que The Church a décidé de reprendre ses guitares en main et de
laisser temporairement de côté ses expériences introspectives. Les guitares de Marty
Wilson-Piper et Peter Koppes croisent de nouveau le fer, dans un style toujours
aussi délicat et inventif. Et puis lentement mais sûrement, le groupe installe
à nouveau ces ambiances mi cotonneuses mi-cajoleuse qui font son charme, avec
la voix de Steve Kilbey dans le rôle de la cerise sur le gâteau. Pour nous
renvoyer aussitôt vers une popsong emplie d’effets et de délicatesse (Easy). Puis nous emmener vers un Floyd qui naviguerait
en eaux profondes avec Never Before . Et tout se termine dans un climat qui, à défaut de nous
ramener sur terre, nous emmène dans des nuées mélancoliques (Day 5 et Song To Go).
Ce qui fait le charme principal de Uninvited
Like The Clouds, c’est justement l’équilibre qu’ils ont réussi à trouver
entre les différentes couleurs de leur palette. Comme si ce disque là était une
sorte de condensé de tout ce qu’ils savent faire de mieux. Et dans ces
conditions là, j’en connais peu qui leur arrivent à la cheville.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.thechurchband.com
Kasabian : Empire
Titres
Empire
Shoot the runner
Last trip
Me plus one
Sun rise light flies
Apnoea
By my side
Stuntman
Seek and destroy
British legion
The doberman
Que dire d’un disque comme celui là ? Franchement
j’hésite. Pour repartir du commencement, le premier album du groupe sorti il y
a pile deux ans avait plutôt belle allure. Il n’inventait vraiment rien,
pillant joyeusement les idées des Happy Mondays ou autres Stone Roses. Mais il
était plutôt frais et assez réjouissant pour retenir l’attention. Un premier
album assez prometteur finalement.
Mais là, Empire me
pose un problème. Encore plus quand je tombe sur les interviews du groupe. Kasabian
craque pour le Rock d’Oasis, un Rock qui d’après eux, en impose et en met plein
la vue. Du Rock qui a de la gueule, quoi. On pourra penser ce qu’on veut
d’Oasis, je continue à être convaincu que ce groupe là a écrit un sacré paquet
de grandes chansons. Si seulement il n’avait pas passé son temps à les noyer
sous des tonnes d’effets faciles et gonflés à la testostérone, ça aurait sauté
aux yeux. Pour en revenir à nos oignons, c’est donc ce côté racoleur et grand
gueule qui plait tant à Kasabian. Pas très rassurant, forcément. Et Empire en est la démonstration
flagrante.
Voilà un album qui laisse une première impression
dangereuse. On attaque directement par le premier single, Empire, à la force de frappe assez détonante. Une bonne chanson assez
redoutable et un tube évident, très rentre-dedans, conforme à leur volonté de
faire des chansons fines comme des armoires normandes. Le problème se situe
derrière, puisque toutes les chansons du disque sont dans ce genre là mais en
moins bon, batterie tonitruante, basse lourde et saturée, guitares énormes, sans
oublier le chant genre Liam Gallagher. Aucune trêve, aucun répit (j’exagère, il
y a quand même British Legion pour
faire une pause acoustique et The
Doberman avec ses cuivres, qui tranche agréablement avec le reste). Finalement
sur la durée, ça fait le même effet qu’un album d’Oasis : ça fatigue. Et
on en arrive à ne même plus essayer de savoir si les chansons sont bonnes ou
pas. Et pourtant, comme chez Oasis, il y a de bonnes chansons chez Kasabian (Last Trip In Fight, By My Side, on trouve même un
Seek And Destroy qu’on pourrait confondre avec un titre de Muse), mais le
groupe oublie trop souvent le contenu pour lui préférer le contenant.
D’accord, je me fais peut être trop vieux pour écouter ce
genre de musique triomphante (c’est eux qui l’appelle comme ça !), mais
franchement la réécoute de leur premier album en comparaison laisse un goût un
peu amer. En remplaçant leur groove plutôt comestible par un gros mur du son et
en ressemblant de plus en plus à de pâles suiveurs, pas sûr que leurs chansons
y gagnent. Par contre, les ventes risquent de s’améliorer… Empire plaira forcément aux adeptes d’Oasis et consorts, à tous
ceux qui préfèrent un Rock musclé droit dans ses bottes à la Pop à dentelles où
aux artistes torturés. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, Empire fait déjà un carton en
Angleterre. Alors…
Voir la video de Empire
ICI
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.kasabian.co.uk
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