Titres
In Competition For The Worst Time
Everything (As It Moves)
No Emotion
Make Another World
If It Takes You Home
Future Works
You And I Are Both Away
Ghost In The Arcade
Once In Your Life
Finished It Remains
Tout
ça donne vraiment l’impression qu’il n’y a vraiment rien à faire. Que la
notoriété d’Idlewild chez nous ne dépassera jamais le cercle des amoureux de
Pop à l’anglaise. Et pourtant, ils ont à mon avis beaucoup plus de qualités que
les Killers, Starsailor, Placebo ou autres Kaiser Chiefs, qui eux cartonnent
plutôt bien par ici. Il y a des choses qui ne s’expliqueront jamais vraiment.
Je n’arriverais sûrement jamais à expliquer pourquoi la France les boude, mais
je peux essayer de vous expliquer pourquoi je ne les boude pas.
Pour
moi, ça remonte au décapant 100 Broken
Windows, tout juste suivi par un The
Remote Part qui a fait partie de mes albums préférés de 2002. J’avais
nettement moins aimé Warning/Promises
qui voyait le groupe perdre à la fois son imagination et son identité. Je
n’avais pas été le seul, d’ailleurs. Peut être est ce dû à cet échec
commercial, mais Idlewild semble vouloir faire table rase du passé pour
repartir de plus belle. En commençant par changer de crèmerie, en passant d’une
major à un petit label, comme pour avoir les mains plus libres. Et si on en
juge par le son du nouveau Make Another
World, il faut croire que le
relâchement entrevu sur Warning/Promises
restera sans suite. Parce qu’il faut savoir que Make Another World renoue avec le Idlewild d’antan, celui du Rock
dru aux mélodies acides. A l’écoute de ce nouvel album, on retrouve cette
sensation unique de se balader sur la lande écossaise balayée par des vents forts
et capricieux. Et c’est pile à ce moment là qu’on se rend compte qu’ils nous
avaient manqué. Parce que quand Idlewild retrouve sa musique, on s’aperçoit que
dans son genre il n’a pas beaucoup d’équivalent.
L’écoute
de In Competition for the Worst Time toutes
voiles dehors, est déjà un vrai
bonheur, comme un condensé de tout ce que j’aime chez ces écossais là. La joie surtout
de retrouver un groupe que je considérais déjà comme perdu corps et biens. Make Another World ressemble en fait à
une véritable renaissance. Comme si la bande à Roddy Woomble avait décidé de
faire le tri de tout ce qui compose Idlewild pour finir par ne garder que le
tout meilleur. Rien que la crème de la crème. C’est peut être bien ça qu’on
appelle la maturité. En tous cas, le résultat est carrément flamboyant. Des
décapants Everything (As It Moves) et
If It Takes You Home qui rappelle
l’époque l’énergie Punk des débuts, en passant par les plus Pop et tubesques No Emotion et Ghost in the Arcade ou encore quelques ballades subtiles mais
jamais mièvres, tout ici sent à nouveau le talent et l’enthousiasme. Et
j’ajouterai encore une mention spéciale à Once
in Your Life, qui vous enveloppe sous un voile triste juste avant de vous
éblouir par un de ces refrains inoubliables et de finir dans une apothéose de
guitares. Un des tous meilleurs morceaux du groupe et donc forcément du grand
art.
Vous
pouvez annoncer la bonne nouvelle autour de vous : Idlewild est de retour.
Et Make Another World va enfin mettre
tout le monde d’accord. Voilà un des grands albums de l’année.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.idlewild.co.uk
Mick Est Tout Seul : Les Chansons Perdues
Titres
Modi
La Clé Des Chants
J'Te Jure
Les Hommes Se Cachent Pour Pleurer
Encore
Si Tu Tombes
L'Invitation Au Mal
Où Sont Passés Les Rêves ?
Des Filles Et Puis Des Mecs
Allez !
Des Oiseaux Dans Mon Ventre
Au Bois D'Aline
Pianotom 97
L'océan
Quand
on écoute Les Chansons Perdues, on se
dit qu’il n’y a pas de doute possible : Michaël Furnon est bien celui qui
écrit les chansons de Mickey 3D. D’ailleurs, plus j’écoute les chansons de ce
groupe là, plus je me dis que sous ses airs de ne pas y toucher, il nous a
offert des albums vraiment excellents qu’on écoutera encore pendant des années
(réécoutez Matador pour voir). Alors
quand Michaël Furnon décide de se la jouer solo, on le suit forcément, juste
histoire de voir si des fois, tout seul on adorerait pas autant qu’en 3D.
Déjà
il y a ce nom… Je ne sais pas combien de temps il a cogité pour trouver ça,
mais je trouve ce nom là pile dans l’esprit pince sans rire du monsieur. Et
puis, cet album solo est finalement d’une sorte assez rare : il a été fait
tout seul. Souvent, un album solo n’en a que le nom et est surtout l’occasion
de sortir du carcan du groupe pour s’acoquiner avec d’autres musiciens et
tenter de nouvelles expériences. Michaël Furnon lui, a choisi de nous offrir
des chansons 100% personnelles, enregistrées entre sa chambre, son salon et sa
cuisine, où il fait tout de A à Z ou presque. Ca sonne donc un peu comme des
maquettes de chansons de Mickey 3D, des chansons d’artisan à l’instrumentation
simple (parfois même simpliste). Ce disque est construit à base de chansons que
leur auteur ne voyait pas trop figurer sur un album du groupe, soit parce
qu’elle n’étaient pas dans l’esprit du moment ou traitant de sujets trop
personnels.
Cette
collection de chansons nous rapproche donc du vrai Mickaël Furnon, celui qui se
cache un peu derrière le chanteur d’un groupe. Et ça nous permet de découvrir J'Te Jure, chanson qui nous parle de la
douleur sans nom d‘un fils qui voir partir son père bien trop tôt. Une chanson
qui vous chamboule les sentiments. Le début de l’album est d’ailleurs très
réussi, avec 4 excellentes chansons dont les 3 premières qui ressemblent de
vrais tubes Pop. Ensuite, la simplicité de l’orchestration ajoutée au chant
monocorde a tendance à devenir un peu monotone à la longue. L’ennui guette. Et
il faut faire un petit effort d’attention pour apprécier ce disque jusqu’au
bout et ne pas passer à côté des perles éparpillées, en écoutant les mots plus
que les musiques. Et c’est au niveau des textes que Michaël Furnon nous plait
vraiment. Là, on retrouve avec un plaisir un peu pervers ces mots qui nous en
mettent plein la tête, qui nous mettent en face de nos propres lâchetés et de
nos travers (Encore, La Clé Des Chants,
Où Sont Passés Les Rêves). On découvre un peu de son intimité à travers ses
souvenirs d’enfance qui semblent nous parler d’un paradis perdu (touchant Au Bois d’Aline). Les photos du livrets
viennent d’ailleurs tout droit de son album de famille, ce qui accentue encore
l’impression de proximité. Toujours pas plus joyeux en solo, Michaël Furnon
reste pourtant toujours aussi lucide et un brin sentimental. Les Chansons Perdues en devient un album
attachant. Parce que ce disque ressemble à Mickaël Furnon, qu’il est simple et
proche. Parce qu’il ne nous prend pas de haut, parce que finalement il nous
ressemble.
Pour plus d'nformations, le site officiel :
mickesttoutseul.free.fr
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