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8 octobre 2007



Weepers Circus : Tout N'est Plus Si Noir


Titres

Intro
Ma Dame Aux CaméLias
Tout Le Monde Chante
Le K
Apprends-Moi
Je Crois Encore Entendre
Liverpool
Petit Homme
Reste Un Peu
Le Parvenu
Le Coupable
De L'Art Ma Fille
Tout N'Est Plus Si Noir
Chronique De La Fin Des Temps
Le Jour Se LèVe
La Renarde (Radio Edit)


Après les avoir vu sur scène en début d'année pour la fin de la tournée de La Monstrueuse Parade et les avoir encore revus hier soir à côté de Strasbourg pour le début de la nouvelle, je peux encore et toujours vous confirmer que les Weepers Circus sont à découvrir absolument en live. D'abord parce qu'ils ont un talent certain pour se mettre toute une salle dans la poche en l'espace de quelques chansons et surtout parce que ces mêmes chansons ont une saveur toute différente quand l'électricité et la chaleur humaine sont là. Et puis, on y découvre leur dimension plein d'humour qui n'apparaît pas du tout sur disque. Jusqu'à présent, aucun de leurs enregistrements studio ne retranscrit le son et l'énergie qu'ils dégagent devant un public. Et ce Tout N'est Plus Si Noir ne changera pas la donne. Encore une fois, on a vraiment l'impression d'avoir affaire à deux groupes différents, le Weepers Circus studieux des studios et le groupe qui se lâche et s'éclate dès que les lumières s'éteignent. Je continue à rêver d'un DVD live qui me parait être le seul support capable de retranscrire le moment de bonheur que représente pour moi un de leurs concerts. Bref, je suis encore sous le charme du concert d'hier soir, des images et des chansons plein la tête.

Ce nouvel album amplifie le virage stylistique débuté dans La Monstrueuse Parade. Les nouvelles chansons du groupe flirtent de plus en plus intimement avec le Rock. Mais la bonne nouvelle, c'est que le Rock n'est qu'une corde supplémentaire ajoutée à leur arc. Ils n'ont pas pour autant abandonné leurs amours passées. Leur musique est toujours aussi baladeuse et mélange toujours aussi intimement les influences les plus variées (Folk, classique, musiques traditionnelles d'Europe centrale, musique médiévale, chanson et j'en passe…). Et comme pour brouiller encore un peu plus les pistes, Ma Dame Aux Camélias qui démarre l'album mêle Rock et influences orientales (en passant, ce titre est une vraie bombe en live). Comme d'habitude, la suite de l'album est une succession de chansons toujours variées qui prouvent que le groupe est aujourd'hui à l'aise sur tous les terrains. On passe par un rythme Reggae sur un Tout Le Monde Chante qui tape joyeusement sur tous les faiseurs de nouvelle star'ac et assimilés. Comme ils le disent eux même, c'est aussi certainement une des seules chansons avec flûte à bec en vrai faux plastique, vous savez, la flûte marron dans laquelle on a tous eu le bonheur (ou la douleur) de souffler un jour à l'école. Liverpool est un hommage non déguisé et plutôt brillant aux Beatles. On peut d'ailleurs jouer à retrouver dans le texte toutes les allusions aux chansons des Fab Four. Apprends Moi est certainement la chanson la plus foncièrement Rock qu'ils aient écrit. Et puis il y a Petit Homme, duo avec " la petite sœur " Olivia Ruiz. C'est vrai qu'on arrive difficilement à imaginer un album des Weepers Circus sans la voix d'Olivia. Il manquerait quelque chose. Et comme les disques des Weepers sont avant tout affaire de rencontres et de partage, ils ont même réussis à inviter Irène Jacob à donner de la voix (timide d'accord) sur Je Crois Encore Entendre.

Mais là où j'aime le plus ce groupe c'est quand il ralentit le tempo pour nous sortir ces chansons lentes. Comme Le Coupable, le court et intense Le Jour Se Lève ou la reprise de La Renarde toujours avec Olivia Ruiz, magnifique hymne à la liberté et sûrement plus belle chanson du groupe. Je serai même tenté de dire : une des plus belles chansons en français. Et toujours un moment de frisson et de communion incroyable sur scène.

Je sais, on va encore dire que je ne suis pas impartial parce que les Weepers Circus sont strasbourgeois, mais franchement ce groupe là est parmi les plus attachants que je connaisse dans la musique française. Le cirque des gens qui pleurent reste toujours aussi unique et inclassable. Pourvu qu'il le reste encore longtemps.


Pour plus d'nformations, le site officiel : www.weeperscircus.com

Et la vidéo de Ma Dame Aux Camélias et beacoup d'autres ICI


The Cult : Born Into This

Titres

Born Into This
Citizens
Diamonds
Dirty Little Rockstar
Holy Mountain
I Assassin
Illuminated
Tiger In The Sun
Savages
Sound Of Destruction

 

Le jour où Ian Astbury et Billy Duffy arrêteront la musique, ils pourront au moins se dire qu'avec The Cult ils auront réussi à se frotter à pas mal de facettes du Rock à guitares. En commençant par le Rock Gothique à l'époque où ils s'appelaient encore Southern Death Cult, puis Death Cult. Ensuite la New Wave sous le nom finalement définitif de The Cult. Ensuite, leur musique n'a fait que suivre leurs envies, pour passer progressivement vers Rock teinté de psychédélisme, puis un Rock plus brut et enfin carrément vers le Hard Rock.

Aujourd'hui, The Cult nous revient encore différent, après six ans d'attente quand même. Comme d'habitude le changement n'est pas brutal. Ca ressemble plutôt à un glissement progressif. Cette fois, Born Into This signe le retour du groupe vers un Rock plus classique, finalement pas très éloigné de Love, l'album qui les a fait vraiment connaitre. Un Love dans lequel on aurait enlevé toutes les réminiscences 70's et où ne resterait que la trame métallique des chansons. Une trame suffisamment solide pour donner un des albums les plus carrés du groupe. Ian Astbury reprochait à juste titre au précédent Beyond Good And Evil d'avoir été surproduit et d'avoir perdu une grande partie de son efficacité. Le petit dernier, bien que longtemps préparé, a été enregistré à la volée en un temps record, juste histoire de ne pas reproduire les erreurs du passé. Et finalement, Ian Astbury a sûrement raison, puisque que Born Into This retrouve toute l'efficacité d'antan, avec ces riffs de guitares biens sentis et ces refrains qui n'en finissent plus de tourner dans nos têtes. En un mot, c'est le retour très en forme d'un groupe en qui on ne croyait plus vraiment.

Après ces 6 longues années de silence radio, on avait déjà repris contact avec la voix de Ian Astbury au travers du dernier (excellent) opus de UNKLE, où il faisait quelques apparitions remarquées. Ce nouvel album nous donne l'occasion de découvrir une pleine valise d'hymnes Rock plus efficaces que jamais. En effet, The Cult n'avait plus retrouvé une telle efficacité mélodique depuis Love, c'est dire si le temps a passé et si l'eau a eu le temps de couler sous les ponts. Born Into This signe le grand retour des chansons puissantes, celles bâties pour être reprises en cœur par des milliers de gorges pendant les concerts. Cette fois, leur musique s'est un peu éloigné du Hard Rock pour se tourner vers un Rock plus velu que vraiment méchant. Dans le genre Midnight Oil pour vous les situer plus précisément. Encore une fois, The Cult n'invente rien et continue de varier les plaisirs, d'aller là où ses envies le conduise. Vous l'aurez déjà compris, Born Into This regorge de tubes métallisés, pleins d'une basse puissante, de guitares acérées et de refrains charnus. Un disque que j'aurai presque tendance à qualifier de Rock à l'ancienne. A une époque où on ne se posait pas encore la question de savoir dans quelle catégorie ranger telle ou telle musique. Une époque pas forcément si lointaine où on faisait tout simplement du Rock, sans prise de tête excessive. Des titres comme Dirty Little Rockstar, Illuminated, Diamonds ou surtout le ravageur Sound Of Destruction, sont juste des chansons capables de vous faire taper du pied et remuer la tête, sans autre prétention que de vous donner autant de plaisir que le groupe semble en avoir pris à les enregistrer. Et je vous avoue que ça me fait franchement très plaisir de pouvoir encore écouter un disque comme celui là en 2007. Je dirais même que je trouve ça rassurant.


Pour plus d'nformations, le site officiel :
www.thecult.us

Et la vidéo de Dirty Little Rockstar ICI



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