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8 juin 2009
Titres Pour tous les amoureux de Grandaddy,
dont je fais évidemment partie, la séparation du groupe en 2006 avec un
Just Like The Fambly Cat moyen était brutale et dure à avaler.
Parce qu'on sentait bien que Jason Lytle et ses complices avaient encore
des choses à dire, avaient encore des mélodies magiques en réserve. Et qu'ils
ne nous les offriraient jamais. La fin de Grandaddy, c'était un peu comme
d'apprendre que les portes du Paradis musical étaient définitivement fermées.
A l'époque, j'étais sceptique à propos de la retraite musicale de Jason
Lytle. Pour cet homme là, sa musique c'est sa vie. Même si cette vie là
lui était devenue insupportable. C'est pour ça que Grandaddy a explosé en
vol, pour cause de trop plein, pour cause de saturation. Mais une vie sans
musique était elle vraiment possible pour cet homme là ? Aujourd'hui, avec ce Yours Truly,
the Commuter, on a enfin la preuve que non. Après l'aventure Grandaddy,
Jason Lytle s'est isolé dans les montagnes du Montana, le temps de se ressourcer,
de se remettre debout. Il s'y est construit un studio, pour pouvoir y travailler
en solitaire en regardant la lumière sur les montagnes enneigées autour
de lui. Et il nous livre enfin ce premier album solo que tout amoureux de
Grandaddy appelait de ses vœux sans forcément y croire vraiment. Mais ceux
qui y croyaient encore peuvent se féliciter aujourd'hui. Jason Lytle n'est
pas seulement encore vivant, il n'a en plus rien perdu de son talent d'écriture.
Il est toujours capable de nous mettre les larmes aux yeux avec quelques
accords et cette voix qui nous manquait tellement. La première évidence quand on écoute Yours
Truly, the Commuter, c'est cette l'impression d'écouter un nouvel album
de Grandaddy. Je ne sais si vous êtes comme moi, mais je suis régulièrement
déçu par les aventures en solo de membres de groupes que j'apprécie. Je
n'y retrouve que rarement ce que j'aime dans le groupe original. Ce qui
confirme qu'un groupe ne se résume que rarement au travail de son frontman.
Et qu'il n'est pas seulement la somme de ceux qui le compose, mais qu'il
est plus que ça, le résultat d'une alchimie inexplicable. Même si ça froisse
souvent l'ego de certains. Jason Lytle est l'exemple flagrant du contraire.
On a maintenant la preuve que Grandaddy, c'était lui et lui seul. Dès la première chanson, on retrouve
cette voix douce et caressante. On retrouve ces arrangements subtils et
élégiaques, ces mélodies qui vous soulèvent de terre. La musique de Jason
Lytle vous donne envie de vous tourner vers le ciel, d'être amoureux. Elle
donne envie d'être heureux. On retrouve toute cette sensibilité qui contrastait
tellement avec le look de bûcherons barbus en chemises à carreaux que véhiculait
le groupe. Aujourd'hui Jason Lytle s'est rasé et a abandonné les carreaux,
mais il a conservé l'essentiel : son talent. Yours Truly, the Commuter
est un album que les amoureux de Grandaddy vont forcément aimer. Sa première
moitié est impériale et pleine d'espoir, jusqu'au chamboulant Birds
Encouraged Him. En point de rupture, on trouve It's The Weekend,
sorte de Surf-Rock tellement typique de feu Grandaddy. Vient ensuite une
suite de ballades plus nostalgiques, avec quelques beaux moments de grâce,
comme Rollin' Home Alone et ces bizarreries électroniques plantées
au milieu ou encore la dépouillée et tellement touchante You're Too
Gone. Que ça s'appelle Grandaddy ou Jason
Lytle, peu importe finalement. La musique de cet homme là est toujours aussi
belle en solo qu'avec des comparses. Plus alanguie, mais toujours aussi
belle. Elle vous prend toujours autant aux tripes en vous emmenant bien
plus loin que n'importe quelle autre. Heureux de vous retrouver en bonne
santé Mr Lytle. Et surtout merci.
La vidéo de I Am Lost (And The Moment Cannot Last)
Titres Si il y a bien un groupe emblématique
des années '80 sur lequel je ne comptais plus du tout, c'est bien celui
là. Epuisés par leurs années de gloire, vidées de leur substance à force
d'arpenter les stades, ils avaient fini par disparaître de la circulation,
en laissant quantité de bons souvenirs, mais sans véritables regrets finalement.
Jusqu'à ce Black & White 050505 très réussi que plus personne n'attendait
vraiment et qui marquait une vraie renaissance. Le duo Kerr / Burchill continue donc
son aventure commune à un rythme de sénateur puisque Graffiti Soul
sort 4 ans après Black & White 050505. Et l'air de rien, il permet
au groupe de fêter par la même occasion ses 30 ans de carrière. Pas mal.
Et autant le dire tout de suite, ce nouvel album fait vraiment honneur à
cette longue carrière. Ce n'est pas vraiment qu'il ressemble à un best of
du groupe, mais il passe en revue nombre d'albums qu'on a aimé. En commençant
par un Moscow Underground d'anthologie. Sur ce titre, le groupe
renoue avec les ambiances sombres et hypnotiques de l'époque Sister's
Feeling Call. Certainement ma période préférée du groupe, à l'époque
où il prenait encore le temps de mettre en place des atmosphères incroyables,
à la fois oppressantes et solaires. (Ré)écoutez donc Love Song
ou The American pour vous remettre tout ça en mémoire. La basse
écrasante de Moscow Underground est digne de cette époque. Bien
sûr, le temps a passé et le son du groupe a fortement évolué. Il est aujourd'hui
nettement plus clair et aéré. Mais on retrouve là cette atmosphère en clair-obscur
qui n'appartenait qu'à eux. Une claque magistrale pour commencer. Ce premier monument aurait pu être
une perle rare isolée, mais dès Rockets et Stars Will Lead
The Way les choses deviennent très claires. On comprend que si les
Simple Minds se donnent la peine d'être encore là trente ans après, ce n'est
pas pour faire de la figuration. Ces deux titres là sont de vrais tubes
en puissance, aussi accrocheurs qu'ont su l'être des hymnes comme Alive
And Kicking ou Sanctify Yourself en leur temps. On y retrouve
leur lyrisme de toujours, mais débarrassé du côté pompier de leur période
la plus commerciale. Même un titre comme Kiss And Fly avec ses
chœurs et ses gimmicks si typiques (les enluminures de guitares de Charlie
Burchill surtout) arrive aujourd'hui à garder une légèreté qu'on ne leur
connaissait plus. La production de Jez Coad qui oeuvrait déjà sur le précédent
album n'y est pas étrangère. Sur cet album, il a réussi à magnifier les
atmosphères si typiques du groupe en leur donnant un côté flottant et léger
assez inédit. Et pourtant, les chansons en elles même sont plus dures que
d'habitude. La basse est puissante et omniprésente, la guitare habituellement
légère se fait souvent plus lourde, comme sur la chanson Graffiti Soul
étonnement sombre et dense. Sur Graffiti Soul, les Simple
Minds ne font pas que revisiter leur copieuse discographie, ils se permettent
même d'innover à nouveau. Blood Type O est certainement la chanson
la plus étonnante de cet album. On y trouve de tout, une rythmique typique,
des grosses guitares, une mandoline (?!) et des sonorités très Electro.
En ajoutant à tout ça une mélodie sympa et décomplexée, le groupe tient
là une de ses meilleurs chansons. Et alors qu'on est encore sous le charme,
juste derrière, ils nous assènent un This Is It qui avec son petit
gimmick de guitare irrésistible, ressemblent à un autre single parfait.
Et comme si ça ne suffisait pas, les Simple Minds nous achèvent avec un
Shadows And Light à deux vitesses pour un plaisir unique. Une chanson
qui démarre comme si de rien n'était pour finir noyée sous des couches de
guitares dont on ne se lassera pas. Mais cet album a quand même un gros
défaut. Il est fort, fort court. Seulement neuf nouvelles chansons pour
une grosse demie heure qui laisse forcément un peu sur sa faim. Mais à défaut
de quantité, on a droit à un album de haute volée où on sent de nouveau
cette envie et ce plaisir de jouer qu'on retrouvait déjà sur Black &
White 050505. Avec ce nouvel album plus Rock (la reprise musclée du
Rockin' In The Free World de Neil Young en bonus final me ferait
presque regretter de ne pas avoir acheté la version collector remplie de
covers en tous genres), plus varié et de nouveau inventif, les Simple Minds
confirment que leur retour en forme n'était pas qu'un feu de paille. Ils
réussissent même l'exploit de nous offrir 30 ans après leurs débuts un de
leur tout meilleur album. Qui peut en dire autant ?
La video de Rockets :
Yours Truly, The Commuter
Brand New Sun
Ghost Of My Old Dog
I Am Lost (And The Moment Cannot Last)
Birds Encouraged Him
It's The Weekend
Forget It
This Song Is The Mute Button
Rollin' Home Alone
You're Too Gone
Flying Thru Canyons
Here For Good
Pour plus d'nformations, le site officiel :
Simple Minds : Graffiti Soul
Moscow Underground
Rockets
Stars Will Lead The Way
Light Travels
Kiss And Fly
Graffiti Soul
Blood Type O
This Is It
Shadows And Light (Bonus Track)
Rockin' In The Free World (Bonus Track)
Pour plus d'nformations, leur page Myspace :
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