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6 avril 2009
Titres Ca fait déjà quelques années que Ghinzu
s'installe progressivement dans le paysage Rock du vieux continent. A coup
d'albums fort racés, inventifs et en progrès constant, le groupe belge se
faisait sa place dans le paysage. Mirror Mirror pourrait fort bien
être l'album de la reconnaissance. Il a en tous cas tous les atouts pour
toucher un public aussi large qu'exigeant. J'ai souvent l'impression qu'il existe
de plus en plus une fracture, pour reprendre les termes d'un ancien chef
de l'état bien connu, entre le Rock dit " indépendant " supposé réservé
à une élite de connaisseurs et le Rock dit " grand public " réservé à personne
en particulier, mais accessible a tous sans aucun critère d'exigence ou
de qualité. Et pourtant, si le public qu'on qualifie de " grand public "
au bénéfice du nombre, avait la possibilité d'entendre ou d'avoir accès
au Rock indépendant, je reste persuadé qu'ils pourraient se rejoindre. Aujourd'hui,
pour entrer en contact avec le Rock indépendant, il faut juste être un peu
plus curieux que la moyenne et chercher par soi même ce qu'on ne nous propose
pas dans les medias classiques. Ce qui finalement représente un tout petit
nombre de gens, le manque de curiosité étant un trait de caractère qui a
tendance à se généraliser. Et ces gens curieux pourraient peut être tomber
sur Ghinzu et son Mirror Mirror. Et ils pourraient fort bien en
tomber raide dingues. Parce que cette musique là est aussi brillante
et inventive qu'elle est accessible à toutes les oreilles. Pour ceux qui connaissent déjà Ghinzu
et qui apprécient le groupe, que les choses soient bien claires. Ils peuvent
commencer à considérer les deux premiers albums comme des galops d'essais.
Mirror Mirror c'est autre chose. Il est de ces albums qui marquent
définitivement la carrière d'un groupe. Une étape décisive. Le style Ghinzu,
ça a toujours été ce mix Rock / Electro, mais cette fois ci ce n'est plus
seulement un mix de deux styles distincts, c'est une musique nouvelle, totalement
autonome et réinventée. Le premier contact s'appelle Cold Love
et c'est une claque monumentale. Ce titre puissant et lyrique, avec ses
basses gonflées à bloc, est finalement pas très éloigné de ce que propose
un groupe comme Muse. Take It easy surprend, tellement on a l'impression
d'écouter les Strokes. Mais cette chanson est tellement réussie, tempo idéalement
chaloupé et mélodie imparable, qu'on en oublie vite la comparaison. Le court
Mother Allegra tranche totalement, avec une ambiance recueillie
et presque religieuse avec cet orgue empli d'échos. Puis vient un titre
à deux visages qui est une merveille de construction à tiroirs. Mirror
Mirror est tour à tour ultra puissant quand les guitares fusent et
presque lascif quand la basse dansante prend le dessus, puis Pop quand le
chant arrive. Quand à Dream Maker, les chœurs baroques façon Queen
se superposent à une chanson Pop classique pour lui donner une couleur totalement
surprenante. Ce qui caractérise ce troisième album
des belges, c'est avant tout cette diversité et ce mélange des genres. Franchement,
j'ai rarement entendu un groupe maîtriser aussi parfaitement autant d'ingrédients
différents. Autre détail qui ne trompe pas, vous pourrez chercher longtemps
un raté ou une faiblesse dans cet album. Vous n'en trouverez pas. Mirror
Mirror est enthousiasmant de la première à la dernière note. Et parlons
en justement ce cette dernière note, puisque l'album s'achève par un long
instrumental orienté ballade spatiale, mais contrairement à ce qu'on peut
craindre dans ce genre d'exercice souvent raté, Interstellar Orgy
est un voyage interstellaire inoubliable. C'est d'une paix et d'une harmonie
à couper le souffle. Et c'est d'autant plus beau que ce titre succède à
Kill The Surfers, sommet sonique de l'album, un titre Electro incroyablement
puissant et sans concession digne des meilleurs Nine Inch Nails. Vous l'aurez compris, le retour de
Ghinzu après 5 ans d'absence n'est pas seulement brillant, il est monumental.
Avec Mirror Mirror le groupe belge vient de gagner ses galons de
groupe qui compte. Pour moi, Mirror Mirror est le meilleur album
de ce début d'année. De loin.
Et la vidéo teaser de présentation de l'album Mirror Mirror
Titres Manchester a toujours été un vivier
important du Rock anglais. Il a même existé une époque ou venir de Manchester
suffisait à se faire un nom dans le paysage, sans forcer. Par ordre d'apparition
à l'image et en ne citant que les plus emblématiques, on a eu droit à Joy
Division / New Order, puis les Smiths, Stone Roses et Happy Mondays à l'époque
de la vague Madchester, Oasis évidemment, Elbow ou encore Kasabian et The
Rapture plus récemment. Bref, cette ville là est un solide pilier du Rock
anglais. Et The Doves, malgré leur relative confidentialité ici est un brillant
rejeton de cette cité de briques rouges. Et pourtant, comme beaucoup de leurs
concitoyens musiciens, quand on les écoute, rien n'indique qu'autour d'eux
le ciel est souvent gris et les usines souvent fermées. La musique de The
Doves me rappelle beaucoup de choses, beaucoup de gens que j'apprécie beaucoup
par ailleurs. Ce qui ne veut surtout pas dire que le groupe n'aurait aucune
personnalité, bien au contraire. Par certains aspects mélodiques, ils me
font penser aux excellents Elbow. Certaines chansons me rappellent aussi
Ride, un groupe magnifique, malheureusement trop vite oublié. J'ai réécouté
leur album Going Blank Again récemment et comme à chaque fois,
je me suis repris la même claque. Ce disque est énorme, jetez y une oreille
si l'occasion se présente, ainsi qu'à l'ensemble de leur discographie qui
est à mon avis sans défaut. The Doves, c'est l'alliance des mélodies souvent
limpides des uns et des ambiances instrumentales des autres. Ce qui forcément
a tout pour me plaire. L'histoire commence par deux titres
qui laissent pas mal de traces. A tel point qu'on se dit immédiatement qu'on
est en train d'écouter un des tout meilleurs albums de ce début d'année.
La suite de l'album, moins impressionnante, remet les choses à leur juste
place, mais au final Kingdom Of Rust reste un album en tous points
excellent. Pas l'album de l'année mais une des très belles surprises de
ce début d'année et surtout l'album qui réussira peut être à imposer ce
groupe chez nous, comme ça a été le cas d'Elbow l'an dernier avec son The
Seldom Seen Kid qui est dans mes favoris de 2008. Le premier titre,
Jetstream, est de ceux qui arrivent à marier intelligemment l'électronique
et l'électrique. Une sorte de Rock épique à l'ancienne qui utiliserait l'électronique
comme détonateur. Une chanson brillante et maîtrisée de A à Z. Le sommet
de l'album. Vient ensuite le single Kingdom Of Rust, Pop mélancolique
nettement plus classique, mais à la beauté poignante. Deuxième réussite. Winter Hill me rappelle
beaucoup les ambiances de Going Blank Again, donc forcément j'aime.
Birds Flew Backwards ou Spellbound ont le parfum délicat
des chansons de Elbow ou The National. Les titres plus musclés, comme 10
:03 ou le plus électronique et dansant The Outsiders, sans
atteindre les sommets du début de l'album, sont quand même bien au dessus
de l'ordinaire des groupes anglais actuels. Grâce à un talent d'écriture
supérieur à la moyenne qui s'appuie en plus sur une recherche du son juste,
The Doves se hisse au niveau de groupes aussi recommandables que Elbow ou
I Am Kloot, avec en prime une utilisation intelligente de l'électronique.
Ce qui correspond quand même à la crème du genre. Avec ce Kingdom Of
Rust, The Doves fait un brillant retour au premier plan du Rock anglais.
A découvrir d'urgence.
La vidéo de Kingdom Of Rust
© Copyright 2009 Why Not ?
Cold Love
Take It Easy
Mother Allegra
Mirror Mirror
Dream Maker
The End Of The World
This Light
This War Is Silent
Je T' attendrai
Birds In My Head
Kill The Surfers
Interstellar Orgy
Pour plus d'nformations, le site officiel :
The Doves : Kingdom Of Rust
Jetstream
Kingdom Of Rust
The Outsiders
Winter Hill
10:03
The Greatest Denier
Birds Flew Backwards
Spellbound
Compulsion
House Of Mirrors
Lifelines
Pour plus d'nformations, le site officiel :