D'abord l’école primaire de Marienthal, puis j’ai fait mes études secondaires à Haguenau (collège Kléber et Lycée- LEGT Robert Schuman). Après le Baccalauréat, ne sachant pas trop vers quelle branche m’orienter, j’ai choisi le droit un peu par hasard. L’avantage des études juridiques réside surtout dans le fait qu’elles procurent une qualification reconnue, et qu’elles laissent tout de même la porte ouverte à de nombreux domaines. 
J’ai donc suivi les cours à la Fac de Strasbourg, à l’exception de mon année de licence que j’ai effectuée en Angleterre. Je suis titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, et l’année dernière j’ai fait un  DU de management d’événement à l’IECS, et comme ce dernier diplôme n’est pas réellement reconnu comme un Bac+5,  je fais actuellement un DESS de création, conseil et développement des PME à l’Institut des administrations des entreprises. 
Comme vous pouvez le constater, je profite pleinement de la chance d'avoir des parents qui peuvent me payer des études ! Actuellement j'habite à l'Esplanade, mais je reviens souvent à Haguenau le week-end.

Je suis quelqu'un d’assez sociable, et je pense avoir un caractère plutôt facile, que je dois notamment au fait de pouvoir me défouler à travers mon sport. Je suis assez indépendant, passionné et j’ai comme principal défaut d’avoir parfois du mal à prendre une décision !

J’ai débuté le roller il y a une dizaine d’années à Haguenau avec les tout premiers rollers en ligne que l’on trouvait à l’époque. J’ai commencé avec une bande d’amis avec lesquels je suis encore proche pour la plupart . Nous avons toujours essayé de faire des acrobaties  sur la petite rampe de Haguenau (installée à côté du LEGT) ou dans la rue, en copiant sur ce que faisaient les skateboardeurs (le skateboard est un sport plus ancien né dans les années 80, et les planches de skate servent uniquement à faire des acrobaties et- non pas à se déplacer.) ou en suivant ce que faisaient les professionnels dans les vidéos.

Comme je suis quelqu'un de passionné, j’ai très vite été accro à ce sport. A partir de ce moment, j’y ai consacré tout mon temps libre ! Comme nous manquons de structures dans la région, nous partions tous les week-ends nous entraîner en Allemagne ou en Suisse... sans avoir peur des kilomètres (merci maman pour la voiture et l’essence ! ;-)))). Comme les amis avec lesquels je pratiquais au début n’ont pas toujours suivi, j’ai pu garder ma motivation grâce à mon petit frère qui est aussi passionné que moi, aussi fort que moi, mais moins intéressé par les compétitions ! Nous avons commencé par faire de petites compétitions au niveau local, et en général nous faisions une compétition internationale par an : le "Ride line" de Tignes. Je ne pouvais guère en faire davantage à cause des études.

J’ai vraiment percé dans le milieu lorsque je suis rentré dans la Team Showtime il y a trois ans. C’est une société fondée par un ancien professionnel de roller et qui organise des démonstrations de rampe partout en France. 
Nous avons été sur le parvis de la Défense, au Trocadéro, au Téléthon, au Stade de France…

Figure : Royal

J’ai participé au festival international des sports extrêmes à Montpellier trois années de suite et lors de ma dernière participation en  2002 j’ai fini quatrième. Cette compétition bien que non officielle (comme la plupart des compétitions dans les sports extrêmes.) peut cependant être considérée comme un championnat d’Europe. Depuis cette époque bien que je pratique encore le street, je ne fais plus que de la rampe en compétition.

J’ai remporté les Championnats de France 2002/2003 (officiels cette fois-ci). J’ai donc fait partie de l’équipe de France. Bien que j’ai réalisé une contre-performance cette année aux championnats de France ou j’ai fini troisième, la fédération m'a emmené sur le circuit de compétitions américain, qui est le seul circuit international. Ce circuit effectue une différenciation entre les professionnels qui sont qualifiés comme tels car ils ont passé les qualifications et les amateurs. Cette dénomination n’a rien à voir avec le fait de vivre du roller ou non. Pour pouvoir concourir contre les vingt meilleurs mondiaux déjà qualifiés pro sur le circuit,  il faut être sélectionné parmi les quatre meilleurs du circuit amateur. Je suis allé à Washington cet été (2003) où j’ai remporté la compétition amateur. De ce fait, j'ai décroché ma qualification pour les championnats du monde amateur qui se sont déroulés à  Woodward (banlieue de Los Angeles) le 16 novembre 2003. J’ai remporté ces championnats - non sans mal ! - devant un Australien et un Japonais. Je suis donc qualifié comme professionnel  sur ce circuit de compétition.

Voila c’est un peu long, mais ce milieu est un peu difficile à expliquer !

Les membres de ma famille sont naturellement très fiers de moi !!!

Pour pratiquer ce sport il faut des rollers spéciaux conçus pour le roller acrobatique. Il faut aussi une rampe. Il s’agit d’un module en forme du « U » d’environ 4 mètres de haut et 6 mètres de large au minimum. Casque et genouillères et tenue vestimentaire adaptée sont vivement conseillés !

Figure : 720° Mute (rampe Wacken - Strasbourg)

Ce sport a une image jeune, fun, et extrême. Il s’agit d’un sport très libre que l’on pratique sans encadrement et où chacun peut inventer ses figures. 

Les critères de jugement en compétition sont : la technique, l’esthétique appelé « le style », et enfin la prise de risque. Il faut donc savoir dominer sa peur, ne pas avoir peur de se faire mal, sans pour autant être casse-cou. Il faut en effet prendre à chaque fois plus de risques pour faire des figures toujours plus difficiles et plus risquées. L’expérience permet cependant d’apprendre à gérer cette prise de risque. C’est un sport à fortes sensations. Pour pratiquer la rampe il faut aussi savoir être persévérant, car avant d’apprendre une nouvelle figure, il faut parfois plusieurs années. D’autre part on fournit en général des efforts brefs, mais intenses, ce qui suppose tout de même une certaine condition physique.

Ma maman avait créé une association à Haguenau à laquelle nous n’appartenons plus, mais qui existe encore : l' ASRH (73 rue du Château Fiat- Haguenau / Tél : 03.88.93.17.80). 

Je suis sur le point de créer une association sur Strasbourg. Mais il faut savoir que l’aspect très libre de la pratique ne colle pas vraiment avec le modèle associatif classique. Je donne occasionnellement des cours. J’ai enseigné à l’époque à l’ASRH et j’ai aussi donné des cours au Clud Med.

Ce sport ne comporte pas énormément de licenciés ni en Europe ni aux Etats-Unis, mais la culture des sports extrêmes est tout de même plus développée outre-atlantique.

Je suis très engagé dans le développement de mon sport, j’ai organisé l’année dernière une compétition sur Strasbourg, et je travaille actuellement à la Fédération Française de Roller skating pour améliorer leur communication. 

Mais je n’ai vraiment pas le temps de m’occuper du développement du sport sur Haguenau, même si je suis prêt à prêter main forte à la personne qui s’en chargerait... Avis aux amateurs (motivés) !

Mon titre m’a apporté une certaine médiatisation. En Alsace, il y a eu un article dans les DNA et un passage à France 3 .
Il m’a aussi apporté une relative reconnaissance de mon statut de sportif de haut niveau par les personnes extérieures au sport.  Et passer en pro, c'est également avoir la possibilité de gagner de l'argent...

Je figure dans le magazine « Rollerskate » (http://www.rollerenligne.com/dossiers/rollerskate.htm)du mois de janvier-février (2004). Faisant partie de la Team Showtime, je figure aussi sur le site : www.angel-prod.com  où vous trouverez une vidéo 
(autre site sur lequel je figure : http://www.freeridebx.net/core.php?idSection=46&idArticle=254)

Mes plus sérieux concurrents sont tous les riders professionnels contre lesquels je vais concourir désormais en tant que professionnel ! Notamment deux frères japonais qui se partagent tous les podiums : les frères Yasutoko.  

Le champion du monde amateur de l’année dernière était un Hawaïen : Thumper Nagasaka.

Il y a certaines tensions par rapport aux Français notamment dues au fait que certains des riders français concourant sur le circuit ont, à plus ou moins juste titre, une mauvaise image !!!

J’ai pas mal de rapports avec les gens de ce milieu puisque beaucoup sont mes amis. !

 
Nicolas avec Luc Bourdin, une autre figure du roller français !

J’espère pouvoir continuer à pratiquer longtemps. Mon objectif, à court terme, est d’aller aussi loin que possible. Même si je ne sais pas encore quel métier je veux exercer, je ne conçois pas de vivre dans ce milieu à long terme. C’est un milieu un peu trop fermé pour moi. Cependant, je ne me vois pas m’engager à  fond dans ma vie active, avant d’avoir essayé d’aller au bout des choses dans le roller.

J’ai un peu de mal à allier les études et mon sport, c’est pour cela que pendant longtemps je n’ai pas fait de compétitions. J’ai un peu plus de mal cette année vu que les choses se sont accélérées et que mon DESS me prend beaucoup de temps.

Pour l’instant je n’envisage pas de quitter l’Alsace, même si je ne suis pas réfractaire à un déménagement. Mais je pense que j’aurais sincèrement du mal à vivre aux Etats-Unis, et à m’adapter à leur mentalité !

Je fais occasionnellement du snowboard, très occasionnellement du tennis, de la plongée… 
Par contre je pratique assidûment la guitare. 

Remarque netcomete :A quand le roller acrobatique en chantant et en jouant à la guitare ? ;-) et le roller acrobatique féminin ?

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 Lisa Messmer           

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