Sépare d’abord les 5 étapes du récit « Liberté chérie » par un trait ; puis donne-leur un titre dans le tableau ci-dessous.

L’hypermarché est plein à craquer en ce samedi après midi veille de fête. Aux caisses, les files d’attente s’allongent. Une dame est là, avec son fils parmi les quelque dix personnes qui ont choisi la même caisse.

Il s’impatiente, le jeune garçon : déjà. trop grand pour s’asseoir dans le caddie, mais encore bien petit pour le piloter. Pourtant , il veut conduire, alors , il pousse l’engin à roulettes qui percute les chevilles de la cliente qui précède. Polie et bien élevée, la dame se tait. Enhardi , le bambin recommence, mais cette fois, il a pris de l’élan et le choc fait plus mal.

- S’il vous plait, Madame, demande la victime à. la mère, surveillez votre enfant , il me pousse le caddie dans les jambes.

Silence de la mère et nouvel assaut du bambin.

- Mais enfin, vous voyez bien qu’il me fait mal !

- Madame, répond sentencieusement la mère, j’élève mes enfants dans la liberté et ils doivent prendre eux-mêmes conscience des limites à ne pas franchir.

Silence interloqué de la dame aux chevilles douloureuses qui désormais se tient sur ses gardes, prête à repousser la prochaine offensive.

Un homme intervient alors. Il a suivi l’altercation comme d’autres témoins. Il s’approche. Il tient dans la main un pot de miel. Il l’ouvre et en verse le contenu sur la tête du bambin tout en s’adressant à la mère.

- Madame, j’ai été élevé dans la liberté et je n’ai toujours pas pris conscience des limites à ne pas franchir.

Tout cela a fort diverti la foule qui apparemment approuve la leçon au point qu’un second témoin apostrophe la caissière :

- Le pot de miel , S.V.P. , vous le mettrez sur mon compte.

La morale de cette petite histoire, c’est que la liberté est peut-être aussi... une affaire d’éducation.

04 mai 1990