logo Rézo Ø

Écriture initiale et version définitive

deux exemples

 

TIFFANY

texte initial

C'était il y a très longtemps. Cloé rêve de faire carrière dans le monde de la danse. Elle est tellement libre, quand elle se met à bouger. C'est pour elle une façon de s'exprimer. Sa mère l'a toujours encouragée, mais son père n'est pas d'accord. Il dit que la danse ne représente rien, que ce n'est pas un métier passionnant et que Cloé est trop jeune pour décider toute seule. Elle est triste, mais pas fâchée après son père. Elle avoue que c'est normal pour un père de réagir ainsi. Mais pour Cloé, ne pas faire de la danse son métier, c'est un cauchemar. Elle a peur de regarder son père dans les yeux. Il la fixe et dit :

« Pourquoi tu évites mon regard ?

- Tu me fais peur, papa.

- Pourquoi ?

- Parce que … Dis-moi, est-ce que tu m'aimes ?

- Cloé, bien sûr que oui. Tu es ma fille et je t'aime de tout mon cœur .

- Non, tu ne m'aimes pas. Et si tu m'aimais, tu me laisserais faire ce que j'aime : la danse. »

Il ne dit plus rien. Ils se fixent tous les deux avec un regard perçant. Plus un son ne sort de leur bouche .

C'était il y a cinq ans.

Cloé est très malade. Chaque jour qui passe, ses montées de fièvre augmentent. Elle ne tient pratiquement plus debout et devient de plus en plus blanche . Ses yeux rétrécis deviennent rouges, ses joues se creusent. Elle perd une dent par jour. Cloé a une maladie. Les médecins ne savent pas ce que c'est. Ils continuent les recherches, malgré la mort proche. Ses parents ont très peur, Cloé aussi. On l'emmène d'urgence à l'hôpital. Son cas s'aggrave. Avant de quitter ses parents, elle leur dit :

« Papa, maman, je vous aime. Et je suis heureuse d'être votre fille.

- Nous aussi, on t'aime, ma chérie ! », dit sa mère.

- Ma puce, je suis fière de toi. Tu aurais fait une très belle danseuse. », renchérit le père.

- Merci, papa ! », dit Cloé en voyant ses parents s'effondrer en larmes.

Cloé ne pleure pas, elle n'a jamais pleuré. Petit à petit, elle ferme les yeux. Son corps va être transporté dans un autre monde. Ca y est. Elle est morte. Elle a lâché la main de son père qui, lui, est complètement perdu.

Sa mère dit, en essayant de sécher ses larmes :

« Tu vas nous manquer, ma chérie. »

Texte final

C'était il y a cinq ans.

Dans la chambre 1412 d'un grand hôpital, Cloé est allongée dans un immense lit. Elle est très malade. Elle n'est pas réveillée et ne dort pas vraiment non plus. Elle est entourée de gens qu'elle connaît. Son père est assis à côté d'elle et tient sa petite main ; sa mère tourne en rond dans la chambre en se mordillant les doigts, les uns après les autres. La sœur de Cloé est sous le choc, elle se remémore des souvenirs d' elle.

Elles sont assises sur ce banc, regardant les gens passer. Elles n'arrêtent pas de rire et de trouver un défaut à chaque passant. A cet instant précis, elles ont au même moment, les yeux rivés sur cette fleur d'une couleur éblouissante, ce rose pur qui attire tous les regards. Plus elle repense à ce souvenir, plus l'émotion grimpe, ses yeux se remplissent d'eau. Puis, elle les ferme. Une larme coule doucement sur sa joue, comme la mort coule doucement dans le corps de Cloé. L'infirmière qui se trouve de l'autre côté du lit, examine Cloé avec attention, lui fait une dernière piqûre et s'en va.

Quelques instants après, Cloé se réveille. Elle sent une main qui tient la sienne, alors, elle la serre très fort. Son père qui avait posé la tête sur le lit, les yeux fermés, se lève alors en souriant à Cloé. Il réveille sa femme endormie sur le fauteuil près de la fenêtre. Tous se retrouvent autour du lit, sauf sa sœur qui est allée faire un tour dans l'hôpital.

Son cas s'aggrave. Avant de quitter ses parents, Cloé leur dit:

« Papa, maman, je vous aime. Et je suis heureuse d'être votre fille.

- Nous aussi, on t'aime ma chérie ! dit sa mère.

- Ma puce, je suis fier de toi. Tu aurais fait une très belle danseuse ! renchérit son père.

- Maman ?, demande Cloé, où est ma sœur ?

- Elle est allée faire un tour, mais elle va revenir, ne t'en fais pas ».

Cloé regarde ses parents s'effondrer en larmes. Elle ne pleure pas et n'a jamais pleuré.

Sa sœur entre dans la chambre. Elle s'approche du lit, s'assoit à la place de son père et lui dit :

« Alors tu es réveillée ?

- Oui, mais plus pour longtemps!, répond Cloé.

-Tu sais, tu vas beaucoup me manquer, ma puce !…Tu te souviens, quand on est allé chercher la petite que maman gardait… comment s'appelait-elle déjà ?

- Raquel ! souffle Cloé.

- Oui, la petite Raquel ! On était allé avec maman et elle entrée dans cette boulangerie d'un rose affreux. Elle a discuté avec une amie. On a failli être en retard, heureusement grâce à toi, on est arrivé à temps à la sortie de l'école. Tu te souviens de cette journée?

- C'était une belle journée et… »

Cloé n'a pas le temps de terminer sa phrase, elle se met à tousser, elle ferme les yeux, puis les rouvre. En regardant le plafond blanc, Cloé se rappelle son rêve, son rêve de petite fille: danser. Sa mère l'avait toujours encouragée, son père n'était pas d'accord. Il disait toujours que la danse ne représentait rien, que ce n'était pas un métier et que Cloé était trop jeune pour en décider. Elle se disait que c'était normal pour un père de réagir ainsi. Cloé se souvient particulièrement de leur dialogue :

« Pourquoi évites-tu mon regard ? demande son père.

- Tu me fais peur, papa.

- Pourquoi ?

- Parce que…dis-moi, est-ce que tu m'aimes ?

- Cloé, bien sûr que oui. Tu es ma fille et je t'aime de tout mon cœur.

- Non, tu ne m'aimes pas, car si tu m'aimais, tu me laisserais faire ce que j'aime : la danse. »

Depuis cette histoire, Cloé a entretenu avec son père une relation plus éloignée et aujourd'hui ils le regrettent tous les deux. Au plafond, Cloé voit un ange qui lui fait signe de venir et lui dit:

« Il est temps, Cloé… »

Son corps va être transporté dans un autre monde. Elle suit l'ange qui l'a appelée.

...

Sa mère est en larmes, plus rien ne peut la retenir. Son père essaie de se retenir mais il ne peut cacher sa peine. Il prend sa femme dans ses bras, l'emmène hors de la chambre. La sœur de Cloé n'a plus de forces. Elle embrasse sa petite main, la repose sur son ventre, verse une larme qui coule sur sa joue puis tombe sur celle de Cloé.

En repartant, elle se retourne et dit:

« Tu vas nous manquer, Cloé ! »

Elle referme la porte et elle sait que cet instant sera pour toujours dans toutes les mémoires.

ANNE

texte initial

Cloé a des poussées de température, elle se tortille dans tous les sens. La sueur dégouline de son front. Elle ne se sent vraiment pas bien. Jeanne rentre à ce moment dans sa chambre et appelle immédiatement un médecin. Lors de son arrivée, il lui administre un médicament très puissant. Subitement elle ferme les yeux et se perd dans son esprit.

Cloé se trouve assise à une table en train de contempler toutes ces personnes qui dansent, chantent au rythme de la musique.

Au loin, elle aperçoit un beau jeune homme qui s'approche de sa table.

Son cœur se met à battre de plus en plus vite. Ce beau jeune homme l'invite à danser.

Elle danse, s'amuse tout an long de la soirée avec cet homme qui se prénomme Jean. La petite fête se termine durement, Cloé ne veut pas le quitter.

C'était il y a deux ans.

Elle se réveille en sursaut. En ouvrant les yeux, elle aperçoit une troupe de médecins penchés sur son lit. Mais au son d'une voix son visage s'illumine. C'est la voix de Jean. Il s'approche d'elle et l'embrasse tendrement. A cet instant les médecins lui annoncent qu'elle est sortie d'affaire. Cette température était la fin de sa longue et pénible maladie.

Une semaine plus tard, Jean vient la récupérer à la sortie de l'hôpital. Toute contente de pouvoir le voir, elle laisse tomber son sac et lui saute dans les bras. Ils se promènent et s'installent à la terrasse d'un café juste en face de l'hôpital. Jean lui demande de fermer les yeux et lui passe une bague au doigt. Il lui demande de l'épouser. Cloé est tellement heureuse qu'elle saute de joie et bondit dans tous les sens.

Ils marient trois mois plus tard et font une très grande fête.

La maladie de Cloé a disparu et le bonheur est revenu.

Texte final

Cloé a des poussées de température, elle se tortille dans tous les sens. La sueur dégouline de son front. Elle ne se sent vraiment pas bien. Jeanne rentre à ce moment dans sa chambre et appelle un médecin. Il lui administre un médicament très puissant. Subitement elle ferme les yeux et se perd dans son esprit.

Cloé se trouve assise à une table en train de contempler toutes les personnes qui dansent et chantent au rythme de la musique.

Au loin, elle aperçoit un beau jeune homme qui s'approche de sa table.

Son cœur se met à battre plus vite. Le beau jeune homme l'invite à danser.

Elle danse, s'amuse tout an long de la soirée avec Jean. La petite fête se termine brutalement mais Cloé ne veut pas le quitter.

C'était il y a deux ans.

 

Elle se réveille en sursaut. En ouvrant les yeux elle aperçoit des médecins penchés sur son lit. Mais au son d'une voix son visage s'illumine. C'est la voix de Jean. Il s'approche d'elle et l'embrasse tendrement. A cet instant précis son regard se fixe au plafond. Elle est immobile, sans expression.

Cloé est debout en plein match, essayant à tout moment de marquer un point. Le combat dure une heure, c'est une lutte sans relâche. La journée est magnifique. Cloé termine première du tournoi des cadets de badminton de Strasbourg. C'est la meilleure après-midi de sa vie. En voyant toutes ces personnes l'applaudir, elle se sent la plus forte. Elle nage en plein bonheur.

C'était il y a un an et demi.

 

« Cloé ! Cloé ! répète Jean en essayant de la réveiller.

- Oui, répond -elle d'une petite voix fluette.

- Comment vas-tu ? lui demande-t-il.

- Je me sens déjà mieux, dit Cloé "

Le médecin arrive si vite qu'on n'a même pas le temps de le voir entrer dans la chambre.

« Je suis content de vous voir réveillée, dit-il, j'ai une bonne nouvelle pour vous. Votre pénible maladie s'est résorbée. Dans la prise de sang que j'ai effectuée sur vous ce matin, on remarque très clairement que vos globules rouges sont redevenus normaux.

- Je suis guérie s'exclame Cloé en riant.

- Oui, répond le médecin. »

Jean se jette dans les bras de Cloé et la serre très fort.

Le médecin lui annonce qu'elle peut sortir cet après-midi de l'hôpital.

Quatre heures plus tard, Jean vient la récupérer à la sortie. Le visage de Cloé rayonne de bonheur.

Ils se promènent et s'installent à la terrasse du café juste en face.

Le temps est magnifique, le soleil brille. Il n'y a pas un seul nuage à l'horizon. Les gens ont l'air d'être heureux.

Jean raconte ce qui s'est passé durant son absence.

« Ferme les yeux, dit Jean.

- Pourquoi ?

- Tu verras. »

Il sort de sa poche une bague et lui demande :

« Veux-tu m'épouser ?

- Oui, oui et oui ! crie Cloé tellement fort que toutes les personnes du café se retournent.

Cloé est tellement heureuse qu'elle saute de joie.

Cette après-midi est merveilleuse, elle est guérie et l'homme qu'elle aime lui demande de l'épouser !

 

Le mariage a lieu un mois plus tard dans la grande cathédrale de Strasbourg. La fête est magnifique, le buffet, la musique et les fleurs sont superbes. Toutes les personnes s'amusent et rient.

Cloé a toutes les choses qu'elle espérait depuis si longtemps.

Sa maladie est guérie et elle épouse l'homme de sa vie.

image retout haut de page