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Atelier d'écriture
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Je suis assise sur ce
banc, pensant à ces moments passés ensemble.
Une amitié si forte qui
finalement se transforme en dispute. Nous avions une belle
complicité, nous nous disions tout, en même temps une forte
affection.
J'avais tellement
confiance en lui que je ne voyais même plus ses défauts ….
Pour moi il représentait
le soleil comme la lune. Il était si mystérieux !
Sur ce banc tout est
calme, personne pour juger, personne pour nous embêter. Je suis
tellement bien, avec le soleil qui brûle ma peau, je ne pense plus
qu'à une chose, ses beaux yeux bleus qui me font toujours encore
rêver. Je me pose toujours et encore ces mêmes questions. Pourquoi
ce lien si fort s'est-il déchiré ? Ai-je fait quelque chose de
mal, je ne comprend pas pourquoi il est parti si vite. « Reviens,
s'il te plait ». Ces mots résonnent toujours dans ma tête.
Pourquoi sa fierté a-t-elle pris le dessus ? Quelqu'un pourrait-il
réussir à me le faire oublier, car pour lui je ne sais pas
exactement ce que je représente. Peut-être plus grand chose !
Quand il s'agît d'être
de bonne humeur, je fais tout mon possible pour ne pas lui montrer
que je souffre, mais au fond de mon cœur il restera toujours une
petite place. Quand je le vois, j'ai cette impression bizarre que
tout s'écroule autour de moi…
Je me promets de ne plus
penser au passé, d'oublier ces beaux moments passés ensemble.
Tant pis si pour lui je
ne suis qu'une simple figurante ! Ses mots ne me blessent plus mais
au contraire me rendent plus forte.
Non... Jamais plus
AURÉLIE |
Aujourd'hui ,
maintenant, je pose encore et toujours cette même question. Que
fait-il en ce moment ?
Comme chaque jour à
cette heure-ci il travaille. Peut-être beaucoup ou alors pas du
tout !
Lui au moins il profite
du beau temps. Je sais, le connaissant, qu'il n'attend qu'une chose,
c'est de rentrer à la maison.
En ce moment il se trouve
à son lieu de travail, à Bartenheim.
Devant, il y a une grande
cour au bord de la route.
Il y a un grand panneau
qui indique la marque « Citroën ».
AURÉLIE |
Aujourd'hui à huit
heures, je regarde par la fenêtre, il fait déjà nuit et
j'aperçois au loin de la lumière ! L'orage gronde et les éclairs
illuminent tout le ciel. J'aime beaucoup ce temps !
« J'ai cette voiture
devant moi et je dois encore la réparer. Si seulement je pouvais
être avec elle, je serais tellement mieux. Vivement ce soir que je
la voie. »
Je sais que cette phrase,
je te la répète à longueur de journée, mais c'est pour toi !
S'il te plait, prends
soin de toi. Avec toutes les bêtises que tu fais, un jour tout te
retombera dessus. Je suis vraiment désolée de te faire souffrir
autant ! Pardonne moi !
Montre moi qui tu es
vraiment, au lieu de faire comme si rien ne te touchait jamais.
"
« Mais arrête donc, je
ne risque pas grand chose. Tu sais qui je suis vraiment au fond et
puis que veux-tu que je te réponde. C'est la vie… Tant pis ! »
AURÉLIE |
Je suis assise sur ce
banc, regardant les gens passer.
A cet instant précis,
j'ai les yeux rivés sur cette fleur. Sa couleur éblouissante, ce
rose, attire tous les regards. Plus loin, je vois une petite fille
qui ramasse un champignon. Je vois sa mère qui arrive, la prend par
la main et part en direction de l'école.
Écoutant de la musique,
un groupe de jeunes joue au ballon, tout en s'occupant des filles
qui passent autour d'eux.
Soudain, un énorme nuage
gris traverse le ciel et cache le soleil. La pluie arrive. Le groupe
se disperse, les gens courent dans tous les sens. Plus personne à
l'horizon, juste moi, encore assise sur ce banc.
La pluie a cessé. Je
lève les yeux vers le ciel et je vois les nuages formant cette
chose affreuse, un requin. Je m'effraie, mais après, je respire,
car il change de forme. Une panique comme ça, cela n'arrivera
jamais plus.
TIFFANY |
Il est 16 heures 20 et
des poussières, elle se prépare à aller chercher une petite fille
à la sortie de l'école. Je pense qu'elle doit être en chemin avec
le chien. Elle marche lentement. Elle ne se presse même pas. Elle
passe devant une boulangerie, elle rentre et demande trois petits
pains. Elle reprend son chemin et aperçoit une amie. Elle s'arrête
et bavarde un petit moment. Puis elle dit au revoir à son amie
qu'elle reverra sûrement. Le chien trottinant à côté d'elle est
essoufflé. D'un pas décidé, elle prend la première à droite.
Encore quelques mètres et voilà, la cloche a sonné.
« Il fait beau
aujourd'hui. J'espère que tu en as profité, puisque tu es en
congé ! »
- C'est vrai, j'aurais pu
en profiter, mais à la place j'ai fait le ménage. Tu sais,
maintenant qu'on a le chien, il faut nettoyer tous les jours. J'ai
aussi repassé tout le linge. Depuis que la courroie de la machine
à laver s'est cassée, c'est une catastrophe ! »
TIFFANY |
Elle passe devant une
maison rose avec un store de couleur rouge bordeaux et blanc qui
fait de l'ombre sur le trottoir. Elle se retourne et aperçoit la
petite vitrine décorée avec des lapins et tout ce qui à Pâques
attire l'œil. Elle monte les trois marches et ouvre la porte dont
la poignée a la forme d'un bretzel. Ca y est, elle est à
l'intérieur.
Il fait chaud. Elle est
sortie en T-shirt, cela fait du bien un peu de soleil. Tout le monde
est dehors avec des enfants heureux de pouvoir retrouver le parc.
C'est une sensation de bien-être.
Je vois le pain posé en
hauteur, les petits pains sur le côté droit, de la décoration,
des tasses, des verres suspendus à l'aide d'un clou au-dessus des
chocolats.
J'entends la vendeuse qui
parle beaucoup et dit des choses, comme « S'il vous plaît …,
merci et au revoir », les clientes qui passent leur commande.
Je sens l'odeur du pain
qui sort du four et l'air froid de la climatisation qui caresse mes
épaules et mon visage. Cela me fait du bien.
TIFFANY |
Elle est dans son
bureau, une pièce plutôt sombre. A sa gauche se trouve une petite
fenêtre où la lumière ne peut passer à cause de l'immeuble d'en
face. Derrière elle se trouve une grande armoire métallique
blanche. Par terre il y a de la moquette brune qui paraît plutôt
vieille.
Son bureau est blanc,
dessus il y a un ordinateur et plein de papiers et de classeurs qui
ne sont pas rangés. En s'approchant un peu de la fenêtre on peut
apercevoir le ciel. Mais le temps dehors est plutôt maussade, le
ciel est grisâtre et quelques flocons font leur apparition sur le
sol. Ce temps-là ne donne pas trop envie de sortir, il fait froid.
On préférerait rester chez soi dans son lit bien au chaud ou
devant la télé. Le vent est glacial, les gens dans la rue ont les
oreilles et les joues rouges.
Quand
je regarde par cette fenêtre, je sens des frissons qui me
traversent tout le corps. La vue n'est pas superbe, il y a un
immeuble qui la gâche. Mais quand on ouvre la fenêtre, on voit
quelques personnes qui marchent dans les ruelles. Elles ont l'air
d'avoir froid, car leurs nez sont rouges et leurs dents claquent
légèrement. Je sens le vent qui glace mon visage, mais ça ne
m'empêche pas de sortir un peu plus la tête pour entendre ce qui
se passe à l'extérieur. Mais ce n'est rien de très agréable.
D'un côté parviennent des bruits de moteur et de l'autre des
bruits de klaxons qui me donnent envie de me renfermer. On entend
les enfants rire, ils ont l'air heureux avec cette neige. J'entends
aussi le bruit des talons qui claquent sur le sol et quelques
paroles mélangées aux cris des corbeaux. Mais ce qui m'attire,
c'est surtout une douce odeur de crêpes qui vient chatouiller les
narines des passants et qui fait que les enfants réclament à
manger à leurs parents.
GAËLLE |
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