C’est une notion délicate à définir, en raison de la variété des acceptions de ce terme chez les différents auteurs qui l’emploient. On peut, dans une visée pragmatique, s’accorder provisoirement sur une définition didactiquement et pédagogiquement opératoire, c’est-à-dire qui permet l’élaboration et la mise en œuvre de situations d’apprentissage en classe. L’approche de Robert BRIEN 1 paraît, pour le moment, l’une des plus appropriées. Une compétence est « un ensemble de savoirs et de savoir-faire, généraux et particuliers, utilisés lors de la planification et de l’exécution d’une tâche donnée ». Il semble utile de compléter cette définition de R. BRIEN en intégrant à la notion de compétence les savoir-être ( comportements, attitudes ) qui en sont également des éléments constitutifs. Dans une tâche donnée, savoirs, savoir-faire et savoir-être, qui constituent les compétences spécifiques à cette tâche, peuvent être activés ou non. On appelle compétence stratégique la compétence qui consiste à activer les compétences nécessaires pour la réussite de la tâche 2. Accomplir une tâche c’est changer la situation actuelle en situation désirée au moyen d’opérations appropriées qui nécessitent la mobilisation de compétences générales et spécifiques. On peut distinguer trois types d’opérations :
Certaines compétences sont générales en ce sens qu’elles ne sont pas spécifiquement liées au contexte dans lesquelles elles sont mises en œuvre, même si ce contexte détermine certaines de leurs caractéristiques. D’autres, au contraire, sont tout à fait particulières, étroitement liées au contexte et n’ont de sens que par rapport à lui. Ces compétences sont des ensembles complexes de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être qui doivent être mobilisés lors de la représentation des situations, de la planification et de la réalisation des actions nécessaires à la réussite de la tâche. Toute tâche peut s’analyser en termes de compétences. Il s’agit, à cette occasion, de dresser la liste des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être à mobiliser. Ces compétences peuvent ensuite être classées selon qu’elles sont caractéristiques des opérations de représentation, de planification et d’exécution. Enfin, il reste à considérer que chaque compétence caractéristique peut se décliner en composantes plus spécifiques, savoirs, savoir-faire et savoir-être caractéristiques, dont le « poids relatif » permet d’établir la dominante de cette compétence : compétence déclarative (savoir), procédurale et conditionnelle (savoir-faire), comportementale ou affective (savoir-être)
NOTES
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