Gautier Marti 2006-2007

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II. L'application médicale de l'IRM

L’IRM permet d’explorer en détail tous les tissus et organes non remplis d’air :

  • muscles, cœur (valves et piliers du cœur), tissu vasculaire (IRM cardiaque)
  • tissu nerveux et cérébral (IRM cérébrale)
  • hypophyse (IRM hypophysaire)
  • glandes mammaires (IRM du sein)
  • muscles utérins, ovaires et trompes (IRM pelvien)
  • viscères digestifs (IRM abdominal);
  • muscles para-vertébraux et moelle osseuse (IRM rachis)
  • glande thyroïde (IRM de la thyroïde).
  • Elle permet de visualiser parfaitement la plupart des anomalies, malformations ou tumeurs présentes dans un tissu, non ou mal visibles sur une radiologie conventionnelle. La qualité des images obtenues est très supérieure à celle de la radiographie conventionnelle mais, cependant, est moins précise que celle du scanner.

    Suivant la composante en eau des tissus analysés, les images seront différentes, les teintes changeront, et il sera alors possible de déterminer avec précision s’il s’agit d’une tumeur ou d’une infection.

    Il est ainsi possible de réaliser des coupes dans tous les plans de l'espace et ce de pratiquement n'importe quelle partie du corps humain comme si l'on effectuait une étude à ciel ouvert sans, bien entendu, toucher le malade.

    Les anomalies détectées par l’IRM ne sont pas forcément des cancers.
    Selon l’endroit du corps où est réalisé l’examen, le patient porte différentes sortes « d’antennes ». Ce sont des prothèses, faites dans un matériau qui amplifie le champ magnétique, qui enveloppent l’endroit du corps que l’on veut visualiser.

    Cependant on ne peut pas visualiser les organes creux comme les intestins ou les poumons car ils ne contiennent pas assez d’hydrogène, car remplis d’air, et apparaissent de couleur foncée lors d’un IRM.

    a. L'IRM cérébral

    L’IRM est très souvent utilisée pour détecter les anomalies du cerveau ou de ses vaisseaux, qui sont à l’origine de symptômes neurologiques permanents ou passagers.

    Des séries de coupes sont faites selon différents axes (transversal, longitudinal ou oblique). Au départ, les images sont prises sans injection de produit de contraste appelé gadolinium puis ensuite avec injection de ce produit si son emploi se révèle nécessaire. (Annexe 1)

    Le gadolinium est utilisé car, comme il possède dans ses couches électroniques des électrons célibataires, il permet de renforcer le contraste.
    Le gadolinium étant injecté par voie veineuse, est exclusivement utilisé en IRM.

    Nous savons que grâce à l’IRM, les deux parties du cerveau peuvent être visualisées, la partie superficielle et la partie profonde appelées également la substance grise et la substance blanche.

    L'IRM détecte, avec une grande fiabilité, la majorité des anomalies de forme et de contour des structures cérébrales. Elle permet également, dans la plupart des cas, d'en déterminer la nature et l'origine (vasculaire, dégénérative, tumorale, inflammatoire ou infectieuse).

    Nous pouvons voir sur l’image, l’IRM d’un patient atteint de plusieurs métastases qui se traduit par la tâche blanche très visible à l’œil.

    b. L'IRM mammaire

    L’IRM a fait énormément de progrès ces dernières années en ce qui concerne la détection du cancer du sein. L’IRM a révélé des résultats très positifs car elle s’est avérée sensible à 100% pour le dépistage du cancer du sein.

    Après plusieurs années de recherche, un médecin américain affirme que toutes les anomalies du sein peuvent être détectées grâce à l’IRM même si la mammographie ne les détecte pas.

    L’IRM permet aussi de visualiser si les anomalies ont besoin d’être traitées ou non.

    c. L'IRM hépatique

    L'IRM hépatique permet une bonne étude de l'anatomie et de la vascularisation du foie. Les anomalies mises en évidence telles que le cancer, l’angiome (étant une malformation localisée du système vasculaire composée d'une agglomération de vaisseaux sanguins), ou l’adénome (étant une tumeur bénigne (non cancéreuse) due à la prolifération d'un tissu glandulaire normal) sont étudiées selon différentes séquences et leur aspect est évalué aux différents temps de l'examen, d’abord sans injection, puis après injection de produit de contraste qui, nous le rappelons est le gadolinium.

    Cette démarche permet, de reconnaître la nature des cancers (bénins ou malins) avec une grande fiabilité. Pour mieux détecter certaines tumeurs, on injecte parfois un produit de contraste à base de fer, spécifiquement capté par le foie sain : la ferrite.

    d. L'IRM osseux ou ligamentaire

    L’IRM est également souvent utilisé pour observer les os. Lors de notre rencontre avec le Docteur SIEDEL, nous avons pu constater que les deux tiers des patients analysés l’étaient pour des douleurs dorsales.

    e. D'autres examens médicaux

    Cependant d’autres types d’IRM existent comme l’IRM pelvienne qui met en évidence l’extension des tumeurs pelviennes au niveau de l’utérus, des ovaires, de la prostate.

    L’IRM cardiaque est utile pour faire un bilan bien précis des insuffisances cardiaques, des péricardites et des tumeurs cardiaques, l’IRM hypophysaire qui est pratiquée devant l’existence d’anomalies biologiques ou hormonales, l’IRM du rachis permet de rechercher des anomalies de la moelle et des vertèbres, l’IRM de la thyroïde montre si le patient souffre d’un cancer de la thyroïde ou non.

    f. L'IRM dans le futur

    Des dérivés ont vu le jour comme l'I.R.M.F., qui est l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Cette nouvelle technique permet l'étude des fonctions spécifiques du cerveau qui interviennent dans l'exécution de ces différentes tâches (goût, odorat, lecture, écoute...). Ce qui remplace de plus en plus la T.E.P.: tomographie par émission de positrons (électrons positifs) qui utilise des traceurs radioactifs pour déceler l'activité cognitive (activité intellectuelle intrinsèque du cerveau). Contrairement au T.E.P., qui ne peut être utilisé qu’une seule fois sur le même patient (à cause de l’irradiation de positrons), l'I.R.M. peut être pratiquée plusieurs fois car le marqueur est l'oxygénation sanguine qui est un phénomène naturel de l'organisme et qu’il n’y a pas de radiations émise sur le patient.