PROJET D'ECOLE

Il convient d'affirmer, ou de réaffirmer que la finalité du projet d'école, c'est d'améliorer la réussite scolaire de tous les élèves.:

La maîtrise d’œuvre de ce projet est de la responsabilité du Conseil des Maîtres de l'école.

Ce Conseil est élargi, bien évidemment, à l'ensemble de l'équipe pédagogique, tout d'abord aux personnels ayant une action pédagogique interne quotidienne à savoir les intervenants en allemand, les emplois jeunes ainsi que tous les partenaires de l'école, particulièrement la Municipalité et les parents d'élèves.

Il convient aussi d'y associer les membres de la communauté éducative intervenant plus occasionnellement tels les services de santé scolaire, le réseau d'aide aux enfants en difficulté...

A l'issue de la phase d'élaboration, ce projet est soumis pour accord à Monsieur l'Inspecteur de l'Education Nationale.

Enfin, il est diffusé à l'ensemble des partenaires, mis en application, évalué et éventuellement complété ou infléchi sur une nécessité s'impose (?).

La rédaction de notre projet d'école pour les trois années à venir coïncide avec le passage, oh ! combien symbolique vers le 3ème millénaire.

Cette opportunité contribue à lancer une certain nombre de grandes recherches, telles la réflexion à propos d'un charte de l'école du XXIème siècle (BO n° ?) ou encore la rénovation du métier d'enseignant et de l'aménagement du temps de l'enfant.

S'agit-il là d'un simple effet de mode ou sommes-nous au point initial d'une grande évolution, peut être une révolution de l'enseignement !

Sans avoir la prétention de traiter cette question dans son intégralité, il convient néanmoins de relever quelques faits majeurs, qui auront des incidences profondes sur le fonctionnement de notre école.

En effet, notre projet marquera pour la première fois une rupture complète avec le concept : un maître / une classe / une salle.

L'institution scolaire, l'école primaire en particulier, fonctionnait (?)

Le concept d'un maître unique avec une classe unique et une salle est vigoureusement en brèche.

Dans notre école, il s'agit là déjà d'une réalité qui ira de façon croissante avec l'arrivée, dès la mi-janvier, d'un deuxième emploi-jeune "spécialiste" en informatique et en N.T.T.C.

Dès lors naissent des perspectives nouvelles, des projets, des démarches pédagogiques mais aussi des besoins et des problèmes nouveaux. Pour notre équipe, il s'agira de bien assurer la continuité de l'enseignement dans les différentes classes les cycles, la répartition des objectifs et contenus dans les différentes disciplines, de définir les rôles et responsabilités de chacun, de prendre en compte la diversité de nos enfants, de dégager le temps de concertation nécessaire afin que tous les acteurs poursuivent harmonieusement le même but qui est l'amélioration qualitative de l'enseignement dispensé.

C'est là le point central, la finalité de notre projet d'école. Gageons que nous saurons relever ce défi avec succès !

1 Analyse de situation initiale

1.1 Contexte général

La Commune d'Oberhausbergen est en période d'accroissement démographique. Sa population est passée de 2000 habitants en 1985 à plus de 4500 en 1998. Dans le même temps, les effectifs scolarisés à l'école ont cru dans une très forte proportion :

4 classes en 1985

7 classes en 1992

9 classes en 1995

11 classes en 1998 (voir annexe 1)

 

 

 

 

 

 

 

Les partenaires du système éducatif ont su faire face à cette situation rapidement et avec un efficacité certaine.

 

L’Education Nationale, par la création de postes supplémentaires en fonction des besoins , a permis de maintenir les effectifs des classes dans des proportions permettant un travail pédagogique de qualité

 

La Municipalité, pour sa part, s’est engagée dans projet de grande ampleur. On retiendra l'aménagement de la cour d'école en 1994 , le renouvellement de tout le mobilier scolaire sur 5 ans et surtout l'extension de l'école Josué Hoffet ainsi que la réhabilitation des locaux existants.

Ce dernier projet, d'un montant de 10 MF, s'est terminé fin 1997 par l'inauguration d'un groupe scolaire vaste, fonctionnel et agréable.

1.2 Contexte socio-économique

 

1.2.1 Catégories socioprofessionnelles

Le milieu socioprofessionnel peut être qualifié de moyen à supérieur. Les familles les plus aisées n'envoient pas leurs enfants à l'école publique du bourg, celle-ci n'étant pas assez prestigieuse. Par contre, un certain nombre d'enfants de cadres supérieurs et de professions libérales fréquentent notre école. Il en est de même de la quasi totalité des familles moyennes et de quelques familles défavorisées qui habitent les logements sociaux construits récemment dans le village.

Il en résulte une population scolaire très hétérogène. L'amalgame se fait plutôt bien. Il n'y a pas pour l'instant de problème d'intégration, ni de délinquance chronique.

 

1.2.2 Familles

Les familles sont essentiellement composées de 2 enfants. Les familles nombreuses de 4 ou 5 enfants ne représentant que 2 % de la totalité.

 

 

 

 

Seuls 3 % des enfants ne parlent pas français à la maison.

 

La stabilité de la population scolaire est une autre caractéristique remarquable de l'école : en fait, 96 % des élèves de CM2 ont fait leur scolarité complète" à l'école cette année. Ce taux varie en 85 % et 96 % selon les classes.

 

De même, le corps enseignant se révèle très stable : les changements sont dus exclusivement aux créations de postes ces dernières années

 

Les départs vers l'enseignements privé, en cour de scolarité, encore fréquents il y a quelques années, sont maintenant exceptionnels. Cependant, l'éviction du collège de secteur (François TRUFFAUT) demeure très importante. L'organisation régulière de réunions d'information en présence des professeurs principaux du Collège ainsi que les témoignages des parents n'ont pas réussi à rassurer les parents dans ce domaine.

 

Ce problème préoccupe la communauté scolaire. Un groupe de parents d'élèves a mené en 1997 une étude de faisabilité et propose le création d'un collège commun aux 3 Hausbergen (doc dont l'étude détaillée figure en annexe n° 3)

 

1.3 Les indicateurs scolaires

 

Pour ce qui est des résultats scolaires de nos élèves, les seuls résultats aux évaluations de CE2 peuvent être analysés de façon fiable. En effet, les élèves de CM2 se répartissent sur une quinzaine de collèges à l'entrée en 6ème. Les résultats des élèves du collège François TRUFFAUT, transmis en 1995 et 96, concernent 1/3 des élèves et ne sont pas significatifs. Les autres collèges ne nous adressent que trop rarement les résultats et cela est bien regrettable.

 

 

1.3.1 Résultats au évaluations de CE2

Les résultats de nos élèves de CE2 sont régulièrement supérieurs à la moyenne nationale. L'écart varie entre + 4 % et + 11 % et se stabilise aux alentours de + 9 %.

Les relatives faiblesse relevées en français (compréhension 67 % et production d'écrits 63 % de réussite en 1996 et 97) semble en voie d'être comblées grâce aux enseignants du cycle II qui ont su, de manière vigoureuse et efficace, infléchir leurs pratiques et leurs priorités dans ce domaine.

 

1.3.2 Retards scolaires

Les taux de retard à la fin du CM2 sont faibles, aux alentours de 10 %. Les maintiens se font majoritairement au CE2 et au CM2.

Il convient de noter également que les propositions de maintien faits en cours de cycle ne reçoivent que très peu l'assentiment des parents, ce qui conduit à scolariser des enfants qui sont en réelle situation d'échec.

Ce problème est d'autant plus marqué que notre école ne dispose pas de CLAD (classe d'adaptation) et que les parents refusent souvent l'orientation proposée en CCPE (3 cas en 1996/97, idem en 97/98).

 

1.3.3 Enfants en difficulté

Concernant les enfants en difficulté, il convient de dissocier le cas des enfants dont les difficulté sont passagères de ceux nécessitant la prise en charge par le RAZED.

Pour les premiers, l'équipe pédagogique a mis au point un soutien individualisé en prenant en charge un groupe d'enfants pendant les interventions d'allemand. Ce dispositif aboutit à des résultats encourageants et mérite d'être reconduit et amélioré.

Pour ce qui concerne les enfants en échec scolaire; l'appel au RAZED se limite généralement au diagnostic, d'une part parce que les psychologues et rééducateurs œuvrent à plein temps sur la ZEP et d'autre part parce que la prise en charge orthophonique, psychologique et rééducative se définit avec les parents et s'oriente généralement vers le corps médical privé pour des raisons de proximité, de disponibilité.

 

1.4 Indicateurs périscolaires

1.4.1 ENQUETE H.T.S.

 

Le Conseil d'école du mois de juin 1998 a décidé de lancer une réflexion sur l'aménagement du temps de l'enfant. Cette réflexion a été l'occasion de mener une première enquête auprès des élèves qui permet de dresser le constant suivant (tableau annexé 2)

Près de 80 % des élèves de l'école Josué HOFFET pratiquent régulièrement une activité sportive HTS dont 26 % de footbal, 21 % de judo, 18 % de danse et % de tennis.

Environ 17 % des élèves sont inscrits à une école de musique, l'EMMO pour la grande majorité.

Il convient également de noter que 61 % des élèves affirment disposer d'un ordinateur à la maison. Environ 30 % déclarent ne l'utiliser que pour jouer, par contre, 15 % des foyers sont connectés à Internet.

Pour compléter ce constat, il est utile de rappeler qu'en 1996, les parents ont été consultés sur l'opportunité de maintenir des devoirs écrits à la maison : près de 82 % des parents y sont favorables. De même, ils considèrent que les devoirs étaient une lien important entre l'école et la famille, la quasi totalité des enseignants s'était prononcé pour ce maintien, les contenus des travaux proposés étant bien évidemment modulés en fonction de l'âge des enfants.

1.4.2 CATE - Contrat d'Aménagement du Temps de l'Enfant

 

Ce CATE existe de longue date à Oberhausbergen. Il a pris logiquement la suite des contrats bleus du début des années 90.

Le tableau ci-dessous permet d'en saisir rapidement l'évolution.

Au bilan de ce CATE, détaillé dans la synthèse du précédent projet d'école, il convient de noter la profonde intégration de l'école dans le tissu associatif local. Si près de 80 % des enfants ont une activité sportive extra-scolaire, cela ne tient pas au hasard. Aussi, la perspective d'extinction de ce contrat par défaut de crédit est mal acceptée tant par les élèves que par les parents et les enseignants et ce, d'autant plus que le financement reste dans des limites fort raisonnable comparativement aux opérations d'ARS menées dans d'autres communes...

1.4.3 LES CLASSES D'ENVIRONNEMENT

 

Si les instructions officielles préconisent qu'il serait souhaitable qu''un enfant parte une fois en classe transplantée au cours de sa scolarité primaire, elles définissent actuellement un cadre réglementaire extrèmement strict propre à décourager les bonnes volontés existantes dans l'équipe enseignante.

Dans ce contexte, l'école Josué HOFFET s'acquitte fort honorablement de sa mission sur ce plan. Le tableau ci-dessous permettra de le constater aisément :

1.4.4 ACCUEIL PERISCOLAIRE ET CANTINE

 

Une enquête récente permet de constater que :

63 % des enfants prennent leur repas de midi au domicile.

15% fréquentent la cantine régulièrement, 18 % occasionnellement

Concernant l'accueil périscolaire, 18 % des enfants vont à la garderie soit régulièrement soit occasionnellement.

La mise à disposition d'une salle de classe permet aux enfants qui le désirent de faire leurs devoirs : 1/3 environ.

Cependant, les enseignants constatent régulièrement une grande fatigue et un état anormal d'énervement chez les enfants restant en accueil périscolaire.

Ce comportement nuit à la qualité du travail scolaire fourni l'après-midi. Actuellement, la restauration est gérée par une association indépendante de l'école et de la municipalité. Le dialogue et la coopération n'est pas facile.

Cependant, la perspective de la prise en charge de cette gestion par la municipalité laisse augurer de meilleures perspectives. Il conviendra alors d'établir les relations de confiance nécessaires à l'émergence de projets visant à améliorer la qualité des activités proposées à ces enfants.

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