Depuis plusieurs jours, l'envie de parler de l'Argentine me taraude . Ce pays , dont je rêve depuis longtemps ,je n'ai jamais eu la chance de visiter autrement que par les livres et par internet. L'article de Bernard Maris (dans le Libération de ce jour), par ailleurs  rédacteur en chef-adjoint de l'excellent "Charlie Hebdo" , me décide à remettre en place quelques faits indiscutables pour ceux d'entre vous qui n'écouteraient que le show "informatif" de l'ex. première chaîne de télévision française.
     D'abord , il est utile de préciser que l'Argentine est un pays très vaste et fort peu peuplé dont la population , souvent d'ancien immigrants européens, possède un degré d'instruction assez élevé. A priori, il avait toutes les chances de réussir, si plusieurs fées malfaisantes ne s'étaient penchées sur son berceau!
      La première , c'est la classe politique , corrompue au delà de toute mesure, dont le champion toutes catégorie est l'ancien président Carlos Menem, qui sort de prison ces jours-ci !
         La seconde , c'est l'armée qui a entraîné le pays dans un conflit stupide et terrible, la guerre des Malouines . Ce conflit a ruiné le pays , financièrement et moralement .(Souvenez-vous au passage  des remarquables performances du missile Exocet vendu par la France, comme quoi l'argent est bien passé quelque part !!)
       Et, comme si le malheur ne suffisait pas, voilà qu'arrivent les experts (sic!) du FMI , le Fond Monétaire International . Ses recettes , appliquées avec un zèle criminel par les politiciens locaux, ont achevé l'économie du pays ! L'Argentine n'est de loin pas le pays le plus endetté au monde, mais il devait emprunter à des taux astronomiques pour rembourser ses créanciers. Notez au passage , que les recettes des privatisations prônées par le FMI n'ont pas été perdues pour tous ! Aucun pays , aucun peuple ne peut supporter un régime pareil . Et quand certains soit disant experts se permettent de dire que la crise actuelle provient du fait que les réformes n'ont pas été appliquées avec assez de rigueur, je me permet de demander à ces messieurs, bien en sécurité dans leurs emplois protégés, :<< Que diriez-vous, si après avoir été licencié , après que la majeure partie des services public de l'état aient disparus , un décret vous interdit de retirer de la banque vos maigres économies qui vous permettent de nourir vos enfants ?>>
        Une véritable association de malfaiteurs a mis ce pays à sac depuis des années en se fichant complètement de la souffrance du peuple, et soudain le monde entier fait mine d'être surpris par la colère LEGITIME du peuple argentin . Mais, même , si des paroles de compassion sortent de la bouche de nos dirigeant, leur vrai et unique souci, est d'éviter le phénomène de contagion de la crise financière .
        Peuple argentin, tu es pauvre, tu meurs de faim, tu n'as pas de chance , c'est vrai .....mais payes tes dettes et ne nous dérange pas !!

          François Kientzler aka  DOC  le 02/01/2002