Origine de propriété :
Le domaine est situé dans le hameau de la
Garosse sur la commune de Saint Sauveur à mi chemin entre Pauillac et Saint
Sauveur.
La propriété a été acquise par Ernest ADDE par
une adjudication en mai 1894 en provenance de son propre père Justin ADDE. La
transaction a été réalisée pour 48.000 francs de l’époque ainsi que le paiement
d’une rente annuelle à ses parents jusqu’au décès de Justin et Catherine. En
1913 un bail de 10 ans est signé entre le frère (Jean Maurice) et la fille (Marguerite)
avec fermage de 5.000 francs annuels jusqu’en 1923. Mais en 1920 au décès de
son épouse Marguerite, Ernest à choisi de faite une donation en partage
anticipé à ses deux enfants : Jean Maurice et Marguerite. Parmi les
diverses propriétés viticoles familiales la Garosse est attribuée à Marguerite
et son mari Louis
Noël Camille PAUL Président du Tribunal de Commerce de Toulon. Vivant à
Toulon Marguerite la cède en juillet 1920 à son frère Jean Maurice pour 60.000
francs de l’époque dont 45.000 francs payés comptant.
En 1913, l’ensemble de la propriété était
constitué de 20 hectares répartis sur différentes activités : bâtiment
d’exploitation de la Laiterie, bâtiment d’exploitation (chai) pour les vignes
attenantes, bâtiments d’exploitation de la Porcherie, bâtiment pour la vacherie
avec 1 taureau et 15 vaches , maison de maîtres. L’ensemble d’un même tenant
sur un plateau, une poignée de kilomètre à l’Est du bourg de Saint Sauveur en
direction de Pauillac. A quelques bois de là se situe la limite Ouest de
Pauillac avec les Carruades de Château Lafite-Rothschild. Aujourd’hui la
propriété a été démembrée, elle se limite à la maison de maîtres qui est
partiellement occupée ; l’ensemble du plateau est devenu «la plaine des
sports» de la commune avec infrastructures sportives.
La
vie au domaine :
A l’orée du XXème siècle, le domaine
produisait des vins rouges et blancs réputés pour être les meilleurs de
St-Sauveur bien que d’appellation moins illustre que les AOC alentours. Le vins
blanc de la Garosse était particulièrement apprécié du négoce bordelais car la
vigne était complantée des cépages pris dans les premiers crus du pays de
Sauternes et cultivés avec grands soins. Il a souvent été jugé comme un des
meilleurs vins blancs du Médoc.
Vue générale de la
propriété et papier à entête pour la partie Laiterie.
On notera la
mention du siège social au Colombier, demeure de Jean Maurice et Louise dans le
bourg de Pauillac.
L’exploitation d’Ernest puis Jean
Maurice a toujours été orientée vers la polyvalence. Outre les vins, la
Porcherie élevait de la variété Craonnaises dont certaines bêtes eurent des
prix par exemple à Laval en 1914. En 1930 on comptait 600 porcs dans
l’établissement.
La situation économique désastreuse dans
l’entre-deux-guerres obligera Maurice & Louise à céder le domaine en juin
1937.
Ci-dessus la porcherie au début du siècle ; on notera sur le cliché de droite un chemin de fer Decauville.
Ci-dessous à gauche un verrat de 210 kilo et une truie de 11 mois et ses petits à droite.