Collège Paul-Emile Victor
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Vocabulaire
Pour toute cette partie, nous nous sommes largement inspirés du dossier "Racismes d'ici et d'ailleurs" établi par la Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme et par le CNDP/CRDP, ainsi que le "Dictionnaire historique de la langue française - Robert"
Concernant le vocabulaire à utiliser nous renvoyons au livret de François Bédarida "Le nazisme et le génocide - histoire et enjeux" largement diffusé dans le milieu scolaire. Il souligne dans son avant propos que "le vocabulaire de l'extermination par l'Allemagne varie selon les pays".
Antisémite : Attesté en 1889, vient de l'emploi péjoratif et raciste de sémite pour "juif".
L'Antisémitisme : Racisme dirigé contre les Juifs. Mot apparu vers 1880, d'après l'allemand antisémitismus vers 1880.
Tous ces mots ont été formés à la fin du XIXe quand se développe en France un mouvement raciste et xénophobe d'hostilité contre les juifs (affaire Dreyfus).
L'Apartheid : Ségrégation légalisée entre "groupes raciaux" (blanc, noir, coloured et bantou) en Afrique du Sud.
Un Génocide : n.m. (gr. génos, race et lat. caedere, tuer). Crime commis dans l'intention de détruire un groupe humain, national, ethnique, racial ou religieux.
Un Holocauste : sacrifice total, à caractère religieux ou idéologique d'un groupe humain. Le mot rencontre selon Bédarida de vives objections.
Racisme : crée à l'époque de l'exploitation politique de la notion de race (1902). "Théorie sur la hiérarchie des races". Couramment "hostilité envers un groupe racial", cette valeur se développa probablement dans les années 30-40.
Raciste : semble un peu antérieur (1892) puis utilisé en 1895 par Maurras. Relatif au racisme, partisan du racisme. Le substantif est attesté en 1924.
La Xénophobie : n.f. Haine des étrangers.
Evolution du terme Racisme dans le petit Larousse Illustré ; date d'apparition du mot : 1946.
La date n'est évidemment pas innocente.
1946 : Théorie qui cherche à fixer la pureté de certaines races.
On constate une certaine neutralité quant à la définition du terme. Aveuglement caractéristique face à des théories mal comprises.
1948 : Théorie qui tend à préserver la pureté de la race dans une nation.
Deux définitions en 3 ans, voila qui est bien singulier comme si nos auteurs étaient bien embarassés par le mot.
1960 : système qui affirme la supériorité d'un groupe racial sur les autres, en préconisant, en particulier, la séparation de ceux-ci à l'intérieur d'un pays (ségrégation raciale).
La définition a bien évolué sans doute en liaison avec les recherches historiques sur le nazisme. La neutralité n'est plus de mise puisqu'on affirme la dangerosité de ces théories.
1966 (en supplément) : ... ou même en visant à l'extermination d'une minorité (racisme antisémite des nazis).
La prise de conscience est cette fois très nette. Le procés d'Eichmann et les grandes révisions sur les caractéristiques du régime Hitlérien sont passées par là.
1983 : idéologie qui affirme la supériorité d'un groupe racial sur les autres, en préconisant en particulier la séparation de ceux-ci à l'intérieur d'un pays (ségrégation raciale) ou même en visant à leur élimination (génocide, racisme des nazis).
Définition infiniment plus complète, il est vrai que le XXe siècle peut se targuer d'avoir connu plusieurs génocide.
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