Le jeudi 17 février 2011, une jeune thésarde, Faustine Spillebout, de l'IS2M (Institut de Science des Matériaux de Mulhouse) est venue parler de la chimie, de son parcours aux élèves de 3°2 du collège Anne Frank dans le cadre de l'Année Internationale de la Chimie.
La jeune femme, tout à fait sympathique, s'est présentée et a débuté par un diaporama très intéressant et bien construit sur l'histoire de la chimie.
Celle-ci apparaît tout d'abord chez les Grecs, au Vème siècle avant J-C. Deux courants de pensées existaient alors : la croyance en les quatre éléments : le feu, la terre, l'air et l'eau et les « petits objets ronds » appelés atomes. Au XIème siècle, l'alchimie apparaît. On pensait que tout pouvait se transformer en or. Les alchimistes sont « les précurseurs de la chimie ». Vient ensuite « l'Age des Lumières » avec la théorie de la combustion. Stahl pense que le feu est un élément primaire contenu dans tous les objets tandis que Lavoisier découvre le rôle de l'oxygène dans la combustion, d'où sa célèbre phrase : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
. Le retour à la théorie des atomes des Anciens se fait ensuite. Mendeleïev classe alors les atomes selon certaines propriétés. Au XIXème siècle, deux courants de pensée se développent : l'énergie base de tout et l'atome base de tout. Puis, la radioactivité est découverte, démontrant que l'atome n'est pas le plus petit élément existant. De nos jours, on utilise la chimie pour l'industrie, comme on peut le voir au musée d'impression sur étoffes à Mulhouse (la chimie des colorants). Il y a également une école de chimie, créée en 1822, la première en France. On peut faire tellement avec la chimie : les solvants pour la peinture de sa maison, les matériaux spatiaux (satellites), les prothèses...
Mlle Spillebout a poursuivi en répondant aux diverses questions posées :
Je travaille sur ordinateur, j'y fais mes expériences uniquement avec des calculs. C'est plus de la recherche théorique. Je suis en apprentissage : je fais ce qu'un chercheur titulaire n'a pas le temps de faire, c'est nécessaire.
Elle n'a pas d'horaires fixes, tout dépend des résultats. Le salaire est d'environ 1300 à 1600 euros, ce sera mieux par la suite ; mais ce n'est pas sûr qu'elle travaille en France: on peut exercer son métier partout dans le monde, c'est sympa de bouger
. Il faut donc maîtriser l'anglais, pour cela elle a passé un an aux Pays Bas. Pour exercer un métier dans ce domaine, il faut avoir un BAC S, aller en classe préparatoire pendant deux ans pour préparer les concours d'entrée en école d'ingénieur ou faire une licence, suivie d'un master.
Vient ensuite la thèse c'est facile
, d'après elle, le plus dur est passé. Elle dure trois ans ; à la fin, on passe devant un jury de professeurs qui ne sont pas forcément du domaine pour obtenir un doctorat. Sa thèse est pour l'instant intitulée : travail sur nano machines moléculaires sur surface
. En clair, on essaie de faire d'une molécule une machine. L'étudiante a su intéresser les élèves : elle est créative, sociable et intelligente. Nous lui souhaitons de continuer sur sa lancée.
F. Pagnon